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CISJORDANIE OCCUPÉE : Héroïque résistance palestinienne

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Les brigades de la résistance en Cisjordanie occupée poursuivent leurs affrontements avec les forces d’occupation israéliennes, menant des opérations à Ariha et Naplouse pour faire face à l’agression persistante dans le nord de la région.
Depuis trois jours, l’occupation israélienne intensifie son offensive contre le nord de la Cisjordanie occupée, concentrant ses attaques sur Ariha et Naplouse dans la nuit de jeudi à vendredi. La résistance, de son côté, continue de riposter avec force, infligeant des pertes importantes aux forces israéliennes. La correspondante d’Al-Mayadeen a rapporté que des combats armés se déroulent dans le quartier de Dama à Ariha, où l’armée d’occupation a dépêché des renforts. Parallèlement, les forces israéliennes assiègent une maison à Zababdeh, au sud-est d’Ariha, et ont tiré plusieurs obus en empêchant les secours du Croissant-Rouge d’accéder aux personnes à l’intérieur. Toujours à Zababdeh, trois Palestiniens ont été tués lorsque leur véhicule a été ciblé par l’armée israélienne, qui retient par ailleurs leurs corps. Les habitations dans le quartier de Dama, à Ariha, ainsi qu’une mosquée dans le quartier est de la ville ont également été attaquées, tandis que l’occupation procédait à une série d’arrestations. Un couvre-feu a été imposé dans la vieille ville et le quartier de Sibat à Ariha. Dans le cadre de la résistance continue, les Brigades al-Qassam, branche armée du Hamas, ont revendiqué une embuscade dans le quartier est, ayant provoqué la mort d’un soldat israélien grâce à des explosifs préalablement préparés. De leur côté, les Brigades El-Qods, bras armé du Jihad islamique, ont également mené de violents affrontements à Dama, tirant des rafales de balles sur les forces israéliennes et causant des pertes directes. Les Brigades El-Qods ont également fait exploser un engin contre un bulldozer israélien de type D9 dans le même secteur, ainsi que contre une unité d’infanterie israélienne à Bayader, causant des blessures confirmées. Simultanément, les Brigades des Martyrs d’Al-Aqsa à Ariha ont déclaré être en pleine confrontation avec les forces d’occupation dans le quartier est de la ville. À Naplouse, les Brigades El-Qods ont engagé des combats contre les forces israéliennes lors de leur incursion dans le camp de Balata. Les Brigades des Martyrs d’Al-Aqsa ont également riposté avec des tirs nourris. Des combattants ont ouvert le feu sur les forces israéliennes à Dahlat al-Tur, à Naplouse, tandis que l’armée d’occupation menait des raids contre des habitations dans le camp de Balata, procédant à l’arrestation de cinq personnes. Le camp d’Ayn à Naplouse a également été pris d’assaut. En parallèle, l’armée israélienne a envahi les villes de Na’lin et Jafna à Ramallah ainsi que la ville de Sa’ir au nord-est d’El-Khalil.

À Ghaza, l’armée sioniste se retire de plusieurs zones après de violents affrontements au 329ème jour
Sous la pression des frappes de la résistance palestinienne, l’armée israélienne s’est retirée ce vendredi de la plupart des zones du centre et de l’est de Khan Younès, dans le sud de Ghaza, après avoir laissé derrière elle des scènes de destruction massive et de nombreux martyrs. À la suite de ce retrait, plusieurs corps ont été extraits des décombres. Ce vendredi matin, cinq Palestiniens, dont un enfant, ont été tués lors de frappes israéliennes à l’est de Khan Younès et dans le camp de Jabaliya au nord de Ghaza. Des frappes aériennes israéliennes ont également détruit une maison dans la localité d’Abasan al-Kabira, à l’est de Khan Younès, tuant trois Palestiniens et blessant plusieurs autres. Par ailleurs, deux autres palestiniens, dont un enfant, ont perdu la vie lors du bombardement d’un appartement à proximité de l’intersection d’al-Hawja dans le camp de Jabaliya. Les attaques israéliennes, qui se sont intensifiées depuis jeudi matin, ont causé la mort de 54 Palestiniens dans divers quartiers de Ghaza, notamment à Ghaza-ville, ainsi que dans les camps de Shati, Nuseirat et Deir al-Balah. Alors que l’offensive israélienne sur Ghaza entre dans son 329e jour, les attaques terrestres, maritimes et aériennes se poursuivent depuis le début du conflit le 7 octobre 2023. Jusqu’à présent, cette guerre a causé la mort de 40 602 Palestiniens et en a blessé 93 855, selon un bilan non définitif. Des milliers de victimes restent ensevelies sous les décombres ou dans les rues, inaccessibles aux équipes de secours et aux ambulanciers en raison de l’intensité des attaques.

La leçon de la Namibie
Le navire Kathrin, transportant des armements destinés à l’entité sioniste, « ne doit pas être autorisé à accoster en Namibie », a déclaré la ministre namibienne de la Justice. « Nos actions au niveau national sont conformes à nos obligations en matière de droit international et à notre position historique sur la Palestine », a-t-elle précisé. Le refus d’accueillir ce navire s’inscrit dans « notre devoir de ne pas soutenir ni être complice des crimes de guerre perpétrés par les sionistes, des crimes contre l’humanité, du génocide et de l’occupation illégale de la Palestine », a ajouté la ministre. Par ailleurs, l’Union européenne a appelé, ce jeudi, à une trêve humanitaire « immédiate » afin de permettre la vaccination contre la polio de tous les enfants dans la bande de Ghaza. Depuis le 7 octobre, plus de 16 000 enfants palestiniens ont été tués, victimes des bombardements incessants, de la faim et des maladies. Cette crise, exacerbée par les livraisons continues d’armements à Israël, perpétue le massacre quotidien des enfants palestiniens, victimes d’un génocide sioniste. « Il est alarmant que la polio ait été détectée, avec un premier cas confirmé », a déclaré Josep Borrell, chef de la diplomatie européenne, au nom de l’UE. Il a souligné la nécessité d’éviter une épidémie au sein d’une population « déjà affaiblie par plus de dix mois de combats, de déplacements forcés, de malnutrition, du manque de services de santé de base et de conditions sanitaires déplorables ». À Ghaza, 2,4 millions de Palestiniens, dont la moitié sont des enfants selon l’ONU, vivent entassés dans des zones toujours plus réduites. L’ONU et plusieurs ONG alertent depuis des mois sur la dégradation dramatique de la situation sanitaire dans cette région, où la stagnation des eaux, les montagnes de débris et de déchets, la chaleur écrasante et la surpopulation créent des conditions propices à la propagation des épidémies. Pour tenter de prévenir cette menace, l’OMS prévoit de déployer 2 700 soignants répartis en 708 équipes à travers toutes les municipalités de Ghaza. De son côté, l’Unicef assurera le maintien de la chaîne du froid pour les doses de vaccin destinées à plus de 640 000 enfants de moins de dix ans, selon son porte-parole, Jonathan Crickx. L’alerte s’est intensifiée la semaine dernière après que le ministère de la Santé palestinien a signalé un premier cas de polio chez un bébé de dix mois. Cette maladie avait été éradiquée de la bande de Ghaza il y a 25 ans, selon les données de l’ONU.

L’AFPS exige des mesures immédiates pour mettre fin aux violations des droits en Cisjordanie
L’Association France-Palestine solidarité (AFPS) a appelé la communauté internationale à « protéger » le peuple palestinien, dénonçant le « silence » et l' »inaction » des pays occidentaux qui, selon elle, deviennent ainsi « complices des crimes de guerre, des crimes contre l’humanité et de la non-prévention du génocide ». Dans un communiqué, l’AFPS a insisté sur la nécessité « d’exiger de l’entité sioniste le respect du droit et de garantir la protection du peuple palestinien ». L’association a souligné que l’entité sioniste, « avec une arrogance croissante, franchit toutes les lignes rouges sans que ses alliés réagissent ». Elle accuse les pays occidentaux de porter une « énorme responsabilité » en raison de leur « silence et inaction », et de leur refus de sanctionner cette entité, ce qui, selon l’AFPS, les rend complices des violations en cours. Concernant la dernière incursion de l’armée sioniste en Cisjordanie, l’AFPS a dénoncé les attaques violentes contre les camps de Balata, New Askar, Jénine, Nour Shams, Al-Far’a et Tulkarem, qui ont inclus des assassinats ciblés, la destruction des infrastructures, des arrestations massives, des fouilles de maisons, ainsi que des blocages des hôpitaux et des centres de soins. L’association a exprimé son inquiétude quant à l’expansion de la violence, affirmant que le génocide en cours depuis le 7 octobre à Ghaza ne se limitera pas à cette région. Selon l’AFPS, l’entité sioniste mène une guerre non pas seulement contre le Hamas, mais contre l’ensemble du peuple palestinien. Elle considère que la situation actuelle est le prélude à une opération plus vaste visant à annexer définitivement la Cisjordanie. En ciblant les camps de réfugiés, l’entité sioniste, selon l’AFPS, cherche à soumettre la Cisjordanie, tout en continuant à ignorer le droit international. L’association rappelle que, en tant que puissance occupante, elle est tenue par la quatrième Convention de Genève de garantir la sécurité de la population occupée. Au lieu de cela, elle impose un régime d’apartheid, pratique un nettoyage ethnique constant, détruit massivement et colonise davantage de terres. L’AFPS souligne que la population palestinienne, vivant sous occupation militaire, a le droit de résister et de revendiquer son autodétermination selon le droit international. Elle regrette que, depuis le 19 juillet, date à laquelle la Cour internationale de justice a jugé l’occupation sioniste illégale, aucun des alliés de cette entité, y compris la France et l’Union européenne, n’ait manifesté l’intention de mettre fin à son impunité.

Joyce Msuya déplore l’absence de réaction mondiale
La secrétaire générale adjointe par intérim des Nations unies aux affaires humanitaires, Joyce Msuya, a exprimé de vives inquiétudes concernant l’engagement mondial envers le système juridique international, qui vise à prévenir les tragédies. Elle a déclaré : « Ce que nous avons observé au cours des 11 derniers mois – et continuons d’observer – soulève des interrogations sur notre sens fondamental de l’humanité. Nous devons nous demander : qu’est devenu notre engagement envers la justice et les droits humains ? » Msuya a expliqué que le Bureau de la coordination des affaires humanitaires avait informé à plusieurs reprises le Conseil de sécurité depuis le 7 octobre des « niveaux terrifiants de décès, de blessures et de destructions », soulevant de graves préoccupations quant au respect du droit humanitaire international. Elle a ajouté : « Nous ne pouvons planifier au-delà de 24 heures en raison de l’incertitude concernant la réception des fournitures, leur livraison et leur distribution. » Elle a qualifié la situation à Ghaza d' »extrêmement désespérée », appelant le Conseil de sécurité et tous les États membres à agir face à ces souffrances humaines inacceptables. Lors de la session du Conseil de sécurité sur la situation au Moyen-Orient, y compris la question palestinienne, Msuya a insisté sur le fait que « les tensions s’intensifient dangereusement dans d’autres parties du territoire palestinien occupé et dans la région, rendant la situation encore plus urgente ».
Elle a également réitéré la profonde préoccupation du secrétaire général des Nations unies face à la détérioration récente de la situation en Cisjordanie occupée et a appelé à mettre immédiatement fin à ces opérations militaires. Msuya a précisé que les ordres d’évacuation émis par l’armée sioniste en août avaient affecté un quart de million de personnes dans 33 quartiers de Deir al-Balah, Khan Younès et du nord de Ghaza. Elle a souligné que l’ordre d’évacuation du 25 août avait entraîné le plus grand transfert de personnel de l’ONU depuis l’évacuation forcée du nord de Ghaza en octobre 2023.

L’escalade de la violence aggrave la crise de l’éducation en Cisjordanie et à Ghaza
L’escalade de la violence qui a suivi le début de la guerre génocidaire sioniste le 7 octobre dernier a aggravé la crise du secteur de l’éducation à des niveaux sans précédent en Cisjordanie et dans la bande de Ghaza occupée, selon une analyse publiée jeudi. Cette analyse, réalisée par le Fonds des Nations unies pour l’enfance (UNICEF), l’ONG Save the Children et le groupe de travail mondial Education Cluster, révèle que, depuis des décennies, les étudiants palestiniens rencontrent d’importantes difficultés pour accéder à une éducation de qualité et en sécurité. Toutefois, l’escalade de la violence depuis le 7 octobre a « intensifié cette crise de l’éducation à des niveaux inédits ». À Ghaza, la guerre en cours a presque anéanti le système éducatif, rendant l’apprentissage presque impossible. En Cisjordanie, y compris à El Qods-Est, les enfants sont confrontés à « une violence accrue et à des restrictions depuis le 7 octobre, aggravant les difficultés existantes et créant de nouvelles barrières pour les 782 000 étudiants ». Dix mois après le début de la guerre dans l’enclave palestinienne, les menaces pesant sur le droit à l’éducation des étudiants palestiniens n’ont jamais été aussi graves, selon l’analyse. Parmi les difficultés rencontrées, on trouve « la violence contre les enseignants et les élèves, les opérations et raids militaires sionistes dans et autour des écoles, la violence des colons, la destruction des établissements scolaires, les restrictions de mouvement et les obstacles bureaucratiques », détaille l’analyse.

Trois palestiniens tués près de Jénine
Trois Palestiniens ont été martyrisés près de la ville de Jénine, dans le nord de la Cisjordanie occupée, portant le nombre total de martyrs à 20 depuis le début de l’agression menée par l’armée d’occupation sioniste mercredi matin dans plusieurs régions de la Cisjordanie. Le ministère de la Santé a annoncé dans un bref communiqué avoir été informé par l’Autorité générale des affaires civiles de la mort des jeunes hommes Maysara Suleiman Abd Masharqa, Arafat Jasser Ahmed Amer et Wissam Ayman Zidan Khazem, dont les corps ont été retenus. Un drone sioniste a ciblé les trois hommes alors qu’ils sortaient d’un véhicule, celui-ci ayant préalablement été attaqué par les soldats de l’occupation. Le Croissant-Rouge palestinien a signalé que ses ambulances avaient été empêchées d’accéder au site du bombardement par les forces d’occupation. Plus tôt dans la journée, les forces sionistes avaient encerclé une maison dans la ville et ouvert le feu en sa direction. Depuis mercredi matin, l’armée d’occupation sioniste a lancé une offensive dans les gouvernorats de Tulkarem, Jénine et Tubas, marquant la plus importante opération militaire depuis 2002. Jeudi soir, les troupes se sont retirées de Tulkarem, et dans la nuit, elles ont quitté le camp d’Al-Faraa, laissant derrière elles des destructions importantes et provoquant l’arrestation de dizaines de personnes. Jusqu’à présent, l’agression contre le nord de la Cisjordanie a causé la mort de 20 Palestiniens, dont 11 à Jénine, 5 à Tulkarem et 4 à Tubas, portant le total des martyrs depuis le 7 octobre 2023 à 672.

Des colons sionistes envahissent l’esplanade d’Al-Aqsa sous protection policière
Des dizaines de colons sionistes ont envahi l’esplanade de la mosquée Al-Aqsa, située dans la ville occupée d’El-Qods, sous la protection des forces de police sionistes, rapporte l’agence de presse palestinienne Wafa. Environ 161 colons ont réalisé des marches provocatrices et effectué des rituels talmudiques dans les cours de la mosquée Al-Aqsa, selon des témoins oculaires cités par Wafa. Parallèlement, les forces d’occupation ont intensifié leurs mesures de sécurité dans la vieille ville d’El-Qods, en déployant plusieurs membres de leurs troupes aux portes d’Al-Aqsa et en imposant des restrictions à l’entrée des fidèles palestiniens. La mosquée Al-Aqsa, troisième lieu saint de l’Islam, est quotidiennement le théâtre de profanations par les colons et les agents de la police sioniste. Ces actes font partie d’une tentative plus large de judaïsation de la ville d’El-Qods, visant à imposer une nouvelle réalité et à modifier l’identité religieuse de la ville sainte.
M. Seghilani

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