La diplomatie des nuits arrosées, des fiers-à-bras et de la corruption, devenue une marque déposée du régime du Makhzen, a tenté, par la force, d’empêcher le représentant de la République arabe sahraouie démocratique-membre fondateur de l’UA-, Kamel Fadhel, en Australie, d’assister aux cérémonies commémorant le 60ème anniversaire de la création de l’Organisation de l’Unité africaine, devenue, depuis 2002, Union africaine, qui se sont déroulées à Canberra.
Le journal australien, « The Guardian » qui a relaté les faits en publiant, sur son site, une vidéo prise au moment de l’agression, a indiqué que des membres de l’ambassade du Maroc à Canberra ont tenté d’empêcher, par la force, le représentant de la RASD d’accéder à la salle où se déroulait la cérémonie. L’incident a nécessité l’intervention d’agents de la police fédérale australienne et de diplomates africains pour éviter que la situation ne s’envenime. Kamel Fadhel cité par le média, a indiqué que les représentants du Maroc, par leur geste insensé et de voyous, se sont mis dans une situation fort embarrassante.
Invité par le Haut-commissaire d’Afrique du sud à Canberra (ambassadeur), Marthinus Van Schalkwyk, le représentant de la RASD a été entouré par des représentants de l’ambassade marocaine en Australie qui ont tenté de l’agresser physiquement avant de l’agresser verbalement comme il l’a confirmé dans un communiqué dans lequel il a remercié les ambassadeurs présents pour leur intervention, « pour empêcher le Maroc d’user de procédures peu courantes, non justifiées et illégales, de faire main basse sur un évènement africain de forte portée symbolique ». The Guardian n’a pas manqué d’indiquer que l’incident a été un motif de gêne pour les délégations présentes pour célébrer l’évènement et qui ont été surprises par le recours des diplomates marocains à la violence dans une cérémonie commémorative de l’Union africaine pour tenter d’empêcher un de ses membres fondateurs d’y participer. Il faut rappeler, dans ce cadre, que ces pratiques de voyous sont souvent utilisées par des diplomates marocains pour tenter d’empêcher les représentants de la RASD d’assister à des rencontres auxquelles ils sont invités. Des faits autrement plus graves ont été relatés par la presse, à titre d’exemple, à l’ouverture d’une rencontre du comité onusien dans les Caraïbes, (mai 2017), des diplomates marocains avaient tenté d’user de la force pour empêcher le représentant de la RASD d’assister à la réunion. Quelques mois plus tard (août 2017), des diplomates du ‘’Commandeur des croyants’’ avaient tenté le même coup à l’ouverture des travaux du sommet UA- Japon qui s’était tenu à Maputo, la capitale du Mozambique.
Ces pratiques sont une caractéristique de la diplomatie marocaine, connue ces derniers temps, par les frasques de ses représentants et son recours au chantage et à la corruption. Au mois d’août dernier, des diplomates, en poste en Colombie, qui avaient connu des prostituées, ont été drogués et dépossédés de leurs biens. Le scandale évoqué par la presse locale a apporté un éclairage sur la correction et le niveau d’engagement des diplomates du Makhzen. L’affaire ‘’Marocgate’’ est là également pour donner un aperçu sur les pratiques maffieuses des diplomates du royaume de M6.
Slimane B.
