Le gouvernement sous la direction du président de la République reprend peu à peu le contrôle sur le commerce extérieur qui s’est développé, des années durant, dans l’anarchie qui a donné lieu à une économie de bazar. Autrement que l’État porte un coup dur au lobby de l’importation.
«Grâce à la numérisation du registre de commerce, le recensement et l’encadrement de l’activité du commerce extérieur, le nombre des exportateurs dans le pays a diminué à plus de 14.000 operateurs », a annoncé hier, le directeur général du Centre national du registre de commerce, Mohamed Slimani. Un état de fait qui illustre la décadence de ceux qui faisaient autrefois la pluie et le beau temps du commerce extérieur. « Les services du CNRC avaient observé une anarchie dans l’exportation des produits qui dans la plupart du temps ne correspondent ni aux critères et normes internationaux ni aux produits mentionnés dans le registre », a déclaré Slimani, ajoutant que cet état de fait a poussé les services du CNRC et les autorités concernées à procéder à l’encadrement du secteur du commerce extérieur à travers le classement des exportateurs selon la spécialité. « Cette opération à fait en sorte que le nombre des exportateurs passe de 43 000 à 14 116 opérateurs », a annoncé le DG du CNRC. « Ces opérateurs sont encadrés et spécialisés aujourd’hui», affirme-t-il, expliquant que 23.000 exportateurs ont été supprimés du registre durant cette opération. D’autre part, le directeur du CNRC s’est félicité du développement du secteur commercial en Algérie, qui s’opère depuis les trois dernières années. Il a notamment évoqué le commerce extérieur et les exportations, qui ont dépassé les 6 milliards de dollars en 2022. Ainsi, dans le cadre de la numérisation engagée par l’État et qui devrait toucher l’ensemble des secteurs, le ministère du Commerce et de la Promotion des exportations dont fait partie le CNRC, est arrivé à numériser l’ensemble de ses services.
Pour le CNRC, ce sont aussi toutes les opérations qui ont été numérisées et les citoyens ne sont plus obligés de se déplacer pour effectuer les inscriptions, déposer leurs dossiers ou effectuer des modifications quelconques. « Pour ce faire, nous avons créé un portail électronique en 2011 et nous avons commencé à présenter des services aux citoyens, toutes les procédures classiques étant devenues numérisées. Aujourd’hui, nous sommes fiers de le dire, tous les services offerts par le Centre National du Registre de Commerce sont numérisés et facilement accessibles aux opérateurs économiques et à tous les citoyens », affirma-t-il. Quant à la mise en place de la formule du registre de commerçants ambulants en Algérie, il révéla que plus de 17 756 jeunes se sont inscrits dans cette formule. « Nous espérons arriver jusqu’à la fin de l’année à 50.000 inscrits » souhaite-t-il.
Faisant savoir que ces jeunes travaillent désormais dans 120 activités différentes. Expliquant que la procédure pour ouvrir un registre de commerce mobile a été simplifiée. Une simple copie de la carte d’identité de l’intéressé suffit, dit-il, pour son enregistrement en tant que commerçant ambulant. Rappelant les nombreux avantages dont pourraient bénéficier ces nouveaux inscrits. Tout comme les commerçants disposant d’une adresse, les commerçants ambulants auront accès à une couverture sociale. Ils auront notamment droit à une allocation de retraite.
Sarah O.