Le Syndicat national des pharmaciens d’officines (SNAPO), a annoncé mardi le début d’une grève nationale générale et renouvelable, le 16 janvier prochain, en solidarité avec les pharmaciens de la wilaya de Guelma, qui ont déposé un préavis de grève pour les 14, 15 et 16 janvier.
Dans un post publié sur la page Facebook du syndicat, le bureau national annonce son soutien aux pharmaciens de la wilaya de Guelma, pour dénoncer un « acharnement continu et abusif exercé à l’encontre des pharmaciens d’officines de Guelma, les sommant de payer des montants faramineux et non justifiés de la part de l’administration des impôts ». En effet, pas moins de 148 pharmaciens de Guelma ont pris la décision d’observer une grève de trois jours, et ce, à l’issue d’une réunion du bureau de wilaya du SNAPO, en présence du président national du syndicat, Dr Messaoud Belambri, des membres du bureau national et plusieurs membres du conseil national, le 31 décembre dernier. Et selon les déclarations de Belambri, lors d’une conférence de presse tenue mardi au siège du Syndicat, à Saïd Hamdine dans la capitale, axée sur les solutions à trouver quant à la charge et pression fiscales ainsi que la situation économique de la pharmacie, « la grève sera précédée d’une manifestation la veille, soit le dimanche 15 janvier ». Une rencontre avec les médias, durant laquelle la question des prix et des marges sur la vente des médicaments, ainsi que la conjoncture actuelle de l’exercice du métier et le rôle social et professionnel des pharmaciens, ont été abordés. Un rapport circonstancié a d’ailleurs été adressé à cet égard au président de la République, au Premier ministre, au ministre de la Santé, au ministre de l’Industrie pharmaceutique, au ministre des Finances, ainsi qu’au président du Conseil national économique, social et environnemental, afin de les informer de la situation et de la position du Syndicat sur la nouvelle taxe qui leur est imposée. « Nous demandons une intervention arbitrale du ministre des Finances pour sortir de cette crise et retirer l’instruction liée à l’introduction d’une nouvelle taxe déraisonnable, qu’aucun pharmacien ne peut se permettre », a ajouté Belambri. Le syndicat a gardé les portes du dialogue ouvertes, appelant à mettre fin à ce « grave problème qui menace l’avenir de chaque pharmacien en Algérie, d’autant plus que ce groupe paie toutes les obligations fiscales qui en découlent ». Le syndicat estime, comme l’a déclaré son président, que l’instauration d’une telle mesure fiscale nuit à la promotion de l’industrie locale et au système de la carte « Chiffa », ce qui risquerait au final de mettre en situation de banqueroute toutes les pharmacies du pays, comme l’a souligné Belambri « un problème grave qui expose les pharmaciens à un risque de fermeture immédiate ».
Hamid Si Ahmed