Il y aura une conférence ou une rencontre de l’Organisation de libération de la Palestine en Algérie, et ce, avant la tenue du Sommet arabe, dans le souci de réussir à les réconcilier.
L’Algérie œuvre dans ce sens, a fait savoir le président Abdelmadjid Tebboune lors de sa rencontre périodique avec la presse nationale, diffusée dimanche sur les chaînes de radio et de télévision nationales, publiques et privées. C’est le signe que la poignée de mains le 5 Juillet à Alger, entre le président de l’Etat de Palestine, Mahmoud Abbas, et le chef du bureau politique du Mouvement palestinien Hamas, Ismaïl Hanyeh en présence du président Tebboune qui a organisé la rencontre, a porté ses fruits. La confiance dont jouit l’Algérie auprès de toutes les parties palestiniennes, dont le mouvement Hamas, a permis ce rapprochement. Les dirigeants des diverses fractions palestiniennes sont visiblement entrainés par l’élan amorcé à Alger vers l’unité des rangs, c’est-à-dire vers l’unité du peuple palestinien. Cette unité est indispensable pour en finir avec l’occupation sioniste. Le président Tebboune l’a dit : sans cette unité, les Palestiniens et la Palestine seront une proie facile. « Sans unité et sans unification des rangs, l’indépendance de la Palestine ne saurait être réalisée », a-t-il affirmé. L’Algérie « jouit de toute la crédibilité » pour pouvoir réconcilier les factions palestiniennes, étant « le seul pays qui n’a pas de calculs étroits à ce propos, de même qu’il se tient aux côtés de l’Organisation de libération de la Palestine en tant qu’unique représentant légitime du peuple palestinien », a expliqué encore le président Tebboune.
Le Sommet arabe sera une réussite
Pour le président Tebboune, le Sommet arabe prévu en Algérie début novembre prochain sera couronné de succès. Il a réaffirmé que l’Algérie œuvrait pour unifier les rangs arabes, sans aucune autre intention derrière l’organisation de ce Sommet. La tâche n’est pas aisée après la grande détérioration des relations et l’apparition de différends et de désaccords entre plusieurs pays arabes, ces dernières années, comme l’a fait remarquer le président Tebboune. Mais, « tous les pays vont se retrouver en Algérie, qui n’a de problème avec aucun pays arabe et respecte tous les États », a-t-il annoncé. Évoquant la participation de la Syrie au Sommet d’Alger, le président de la République a indiqué que la présence de ce pays faisait l’objet d’une concertation entre les pays arabes, expliquant que « d’un point de vue juridique, la Syrie est considérée comme un des pays fondateurs de la Ligue arabe, et sa présence au Sommet serait tout à fait normale, mais d’un point de vue politique, il existe encore quelques différends ». Le Président Tebboune a fait état, dans ce sens, d’une « compréhension de la part des frères syriens qui affirment ne pas vouloir être une source de division des rangs plus qu’ils ne le sont déjà », relevant la poursuite des contacts entre les frères arabes concernant cette participation.
Algérie, une place parmi les BRICS
Autre information phare donnée par le président Tebboune : L’Algérie s’achemine à faire partie du Groupe des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) pour s’intégrer dans le monde de la multipolarité, et sortir de la posture actuelle inconfortable et dangereuse de la bipolarité. Cette démarche est naturelle pour un pays comme l’Algérie qui est un acteur majeur, voire parmi les architectes du Mouvement des Non Alignés. « Cela est envisageable, mais n’anticipons pas. Ce qui est sûr, c’est qu’il y aura de bonnes nouvelles », a dit le président Tebboune, ajoutant que « l’Algérie s’intéresse aux BRICS, en ce qu’ils constituent une puissance économique et politique ». Il y a des conditions à remplir pour être dans les BRICS, a fait observer le président Tebboune, et l’Algérie a les capacités d’y répondre, du fait de ses ressources, en plus de sa position incontournable, son rôle dans l’approvisionnement en énergie via notamment le Gazoduc transsaharien,…
M’hamed Rebah
