La récupération des biens mal acquis par les anciens responsables de l’État et leur bras financier dits hommes d’affaires, sont l’une des priorités que s’est fixée le président de la République dans son programme. L’opération semble aller bon train.
Ainsi, selon plusieurs sources concordantes, la dernière opération de la justice algérienne consistant en la récupération des biens volés et ou détournés a ciblé l’ancien ministre de l’Industrie, Abdeslam Bouchouareb, condamné par contumace en 2019 à une peine de 20 ans de prison ferme. En fuite à l’étranger (Liban ?), l’ancien ministre l’Industrie et des Mines (2014 – 2017) aurait tenté de vendre ses villas- estimées à 200 milliards de centimes et sises à Chéraga, Alger-, alors que celles-ci sont la propriété de l’État dans la mesure où la justice avait déjà ordonné leurs saisie tout comme d’ailleurs tous les biens de la personne condamnée pour corruption et dilapidation de derniers publics.
Sur cette affaire, et agissant sur la base de renseignements fiables, l’État algérien a coupé l’herbe sous les pieds de Bouchouareb et a étouffé dans l’œuf cette opération douteuse. Pour ce faire, le Pôle économique et financier du tribunal de Sidi M’hamed a ordonné illico presto la saisie des biens de l’ancien ministre sous le régime du défunt ancien président Bouteflika. Selon les mêmes sources, lors de cette opération de saisie, les services de sécurité ont mis la main sur d’importantes quantités en bijoux et autres joailleries de valeur, en sus d’importantes sommes d’argents en monnaie nationale et en devises.
Cette opération consistant en la récupération des biens mobiliers et immobiliers mal acquis par les anciens responsables de l’État et les hommes d’affaires condamnés par la justice, comme serment pris par le président Tebboune, ne semble pas s’arrêter en si bon chemin. Car, février dernier déjà, l’État algérien a déjoué une transaction illicite tentée par Ali Haddad qui avait essayé de vendre ce qu’il croit encore être sa propriété, trois hôtels à Barcelone. Le coup a été un échec pour l’ancien patron des patrons, car l’Algérie a récupéré ces biens en Espagne en faisant valoir son droit à la propriété suivant une décision judiciaire en bonne et due forme et somme toute souveraine pour le pays.
Selon les mêmes sources, Bouchouareb, qui avait dû sentir le coup venir pour prendre la fuite à l’étranger, aurait même tenté le coup de vendre « ses trois » appartements sis au cœur de Paris, France, estimés à une valeur de 45 milliards de centimes. Là encore, l’Algérie a fait tomber l’affaire illicite, car ces biens sont, depuis le jugement de l’affaire Bouchouareb, la propriété exclusive de l’État.
Farid Guellil