De son côté, le directeur d’exploitation au sein de la SEAAL à Tipasa, Mustapha Bougaoua, a tout d’abord préféré faire le point de la situation sur la wilaya, sur laquelle il est responsable. Avouant que la tache n’a jamais été facile dans cette wilaya touristique, ou dans la période estivale la wilaya enregistre une surconsommation de l’eau. «Depuis 2012, la SEAAL gère l’ensemble de la wilaya de Tipasa, à l’exception de certaines régions qui ne sont pas encore transférées et qui demeurent sous la coupe de la commune», admettant que «l’opération de la liaison de ces régions avec le réseau de la SEAAL est en cours de réalisation», précisant que «des études ont été faites sur chaque région afin que le travail soit accompli. Donc au fur et à mesure, toutes les zones qui ne sont pas encore branchées seront prises par la SEAAL incessamment selon la production d’eau dans cette wilaya, la conformité du réseau, ainsi que le réseau d’assainissement.» Ce responsable précise en détaille que «toutes les zones enclavées ont été recensées.» «Et maintenant, poursuit-il, qu’on est entrain de faire un diagnostic du réseau, avant de soumettre le rapport final à la tutelle l’ADE pour qu’on puisse prendre en charge le réseau », nous a-t-il expliqués. Revenant sur la consommation de l’eau potable quotidienne à Tipasa, Bougaoua s’est exprimé en chiffres pour mettre en évidence les efforts fournis par son agence «la consommation journalière varie du 1er janvier jusqu’au 31 décembre entre 221 000 et 230 000 m3 par jour. Cette fourchette ne peut pas être stable, vu que parfois des forages sont à l’arrêt, ou bien le barrage de Boukerdan déscend à son plus bas niveau, etc.» Et de poursuivre «sur les 220 000 qu’on produit quotidiennement, 72 000 m3/j proviennent de la société de dessalement de l’eau de mer (SDEM) de Fouka. Aussi, 50 000 m3/j viennent des eaux de surface, tel que le barrage de Sidi Amar. Les 90 000 m3/j qui restent proviennent principalement des eaux souterraines. » Par ailleurs, puisque la wilaya de Tipaza est une ville touristique, dont elle contient plusieurs infrastructures touristiques, ce qui veut dire la consommation devient plus importante en été, tandis que le nombre de la population augmente, nous avons interrogé ce responsable, sur la quantité d’eau produite, si elle est suffisante pour satisfaire la demande qui monte en crescendo durant cette période. Notre interlocuteur dira à ce sujet que « pour répondre aux besoins des citoyens durant les périodes qui connaissent le pic de consommation, on doit produire 360 000 m3/ jour, mais nous avons un déficit estimé à 140 000m3/j. Je ne vous cache pas la vérité, ce n’est pas possible de répondre à toute cette demande, mais on travaille pendant des années pour essayer d’augmenter la capacité de production, en dépit du multiple problème enregistré au niveau de la wilaya de Tipasa. »
L’Aïd El Adha met à jour les défaillances
Après avoir fait le point sur les pannes à répétition constatées sur le réseau de la SDEM de Fouka avec ces responsables, ainsi que tous les experts de l’hydraulique surtout avant la saison estivale. Mustapha Bouguaoua a apporté des éclairages par rapport à la rupture ďeau enregistrée au niveau des communes de l’est de Tipasa et la zone ouest d’Alger, affirmant qu’ils ont démarré la préparation de la saison estivale courante sur un mauvais pied, à cause de certains problèmes. « Le 26 juin dernier, la SDEM a observé un arrêt pour un entretien annuel avant l’été. Nous SEAAL étions contre cet arrêt parce qu’il est intervenu la veille de la saison estivale ce qui n’est pas normal. Les responsables de cette entreprise ont justifié ce retard à cause de la non-obtention de l’autorisation en Avril dernier à cause des élections présidentielles (reportées), puis à cause du Ramadhan. À la suite de cet arrêt forcé qui a duré 48 heures, un accord a été trouvé avec les responsables d’Alger pour renforcer la partie est de Tipasa, afin que les citoyens soient bien alimentés. » » Il faut dire que ces travaux ont traîné du 26 juin jusqu’au 18 juillet pour de différentes causes teles que l’absence des pièces, des pannes imprévues et autres problèmes. Les travaux de maintenance qui n’ont pas démarré à temps ont grandement perturbé la préparation de la saison estivale. «Cette année, l’Aïd s’est intervenu dans des conditions un peu difficile, le premier jour non seulement est une journée de forte consommation, il a coïncidé avec le mois d’août, mais aussi, le week-end qui est par définition des journées de consommation. Pour éviter toute mauvaise surprise, toutes nos capacités de production ont été mobilisées pour pouvoir satisfaire la forte demande des citoyens, c’est vrai qu’il y a eu de petites perturbation la veille de l’Aïd, mais ces perturbations étaient voulues afin de conserver l’eau au premier jour du sacrifice, alors que par la suite, la situation était maîtrisable durant les deux jours de l’Aïd, à l’exception d’une petite réclamation qui a été signalée au niveau de Douaouda.
M. W.