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LAÏCHOUBI ESTIME QUE LA MOBILISATION POPULAIRE S’EST ÉRIGÉE EN «ACTEUR POLITIQUE MAJEUR» / Décisions du Président : «des mesures d’apaisement devant déboucher sur un débat majeur»

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L’ancien ministre et diplomate Mohamed Laïchoubi a fait observer, hier, que la mobilisation populaire pacifique, à travers le pays, depuis le 22 février dernier, s’est érigée en «acteur politique majeur et incontournable» outre que cette mobilisation, a-t-il poursuivit «a fait preuve de maturité et de responsabilité» a affirmé l’invité de la rédaction de la Radio nationale Chaîne III, le conférencier international, Mohamed Laïchoubi. Celui-ci considère que la société algérienne, «constituée d’une nouvelle génération a progressé» et que légitimement, notre société a décidé à jouer son rôle, notamment à montrer la voie de l’Algérie de demain, en réclamant le changement, par l’avènement d’un système démocratique «renouvelé et rafraichi» selon les propos du diplomate. Dans ses réponses aux revendications de la contestation populaire à travers l’ensemble des wilayas du pays, depuis le 22 février dernier, le chef de l’État a annoncé l’annulation des élections présidentielles d’avril prochain, qu’il renonce à un 5ème mandat et a également annoncé la tenue de l’élection présidentielle, dans le prolongement de la Conférence nationale inclusive et indépendante ainsi que la formation d’un gouvernement de compétences nationales. Alors que les réactions sur les annonces en question du chef de l’État, de la classe politique, majorité et opposition, du mouvement populaire enclenché le 22 février dernier, des syndicats et organisations de la société civile et autres continuent, depuis lundi soir, de se manifester, dégageant une convergence, sur la nécessité d’aller sur la voie du changement, les objectifs escomptés, les contours et le contenu à donner à la nouvelle Algérie de demain, peinent à occuper une place notable, de part et d’autre, dans la dynamique politique inédite en cours dans notre pays. Si l’invité du Forum de la Radio note que du côté de la contestation populaire, il est question d’en finir avec un système politique ayant atteint ses limites, ce qui est certain, c’est que «ce sont des mesures d’apaisement que sont extrêmement importantes, mais vont nécessiter un débat majeur» affirme le Conférencier international. Selon lui, l’édifice démocratique encore plus avancé se fera, dorénavant avec le nouvel acteur politique «majeur et incontournable»celui qui selon le diplomate Laïchoubi «a fait preuve de maturité et de responsabilité » à savoir le peuple. Ce dernier qui ne cesse de clamer le changement, à travers sa mobilisation pacifique, depuis trois semaines, montre par la même occasion le niveau élevé de discernement entre l’État et le système politique, le premier à consolider, pour être un État de droit, et le second à changer, pour que le pays s’achemine sur la voie de la citoyenneté, du progrès et la modernité. Et c’est sur ces questions de fond que le débat national, notamment dans le sillage de la mobilisation citoyenne inédite en cours, à travers l’ensemble des régions du pays, doit trouver son cours, pour donner un contenu au changement, auquel aspirent les millions d’algériennes et algériens, qui manifestent depuis, le 22 février dernier, au Nord comme au sud et à l’ouest comme à l’est du pays. Par ailleurs, l’invité de la rédaction de la chaîne III, de la Radio nationale a tenu, hier, à précisé que «si du côté de la contestation on estime que le système n’a que trop duré et que l’on revendique donc une gouvernance plus transparente», en face, dira-t-il, il y a un président qui vient, estime-t-il «avec une préoccupation majeure, celle d’éviter au pays un vide total, au plan institutionnel». Poursuivant son intervention, Laïchoubi se posent deux questions pour savoir ce qu’est finalement la réponse la plus adéquate, faudrait-il, déclare-t-il, «prôner une solution assurant à l’État une continuité institutionnelle ?» ou bien, s’interroget- il « prendre le risque d’installer un vide juridique et politique » ? Sur la commission indépendante chargée de mener à bien la transition, l’exministre se réfère aux «assurances » énoncées par le président, selon lequel cette commission se présenterait sous la forme «d’un instrument législatif », dotée de prérogatives organisant à la fois sa « présence et son existence» selon ses propos. Ceci étant, pour l’intervenant, hier matin, sur les ondes de la Radio nationale chaîne III, il perçoit l’annonce des promesses faites, lundi dernier, par le chef de l’État, comme des «mesures d’apaisement » devant, selon le diplomate Mohamed Laïchoubi, déboucher sur « un débat majeur ».

Karima Bennour

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