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9e Festival international du cinéma d’Alger : «I am not your negro» et «L’autre côté de l’espoir» lauréats

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Le film documentaire «I am not your negro» du Haïtien Raoul Peck et le long-métrage de fiction «L’autre côté de l’espoir» du Finlandais Aki Kaurismaki ont remporté les grands prix du 9e Festival international du cinéma d’Alger (Fica) qui a pris fin samedi soir.

Les jury des films documentaires et fictions, présidés respectivement par le cinéaste sénégalais Ousmane William Mbaye et l’universitaire Nabil Boudraâ, ont remis les prix aux lauréats lors d’une cérémonie en présence du ministre de la Culture Azzedine Mihoubi. «L’autre côté de l’espoir», relate la vie des réfugiés en Finlande et de leurs péripéties à travers l’Europe par le prisme du parcours d’un réfugié syrien, survivant d’un bombardement à Alep, qui demande l’asile dans ce pays après avoir été séparé de sa sœur en Hongrie. Le jury de la catégorie long-métrage de fiction a également attribué un Prix spécial du jury au film «Mélancolie ouvrière», du réalisateur français Gérard Mordillat, dédié à la naissance du mouvement syndicaliste dans le milieu des femmes ouvrières françaises à la fin du XIXe et au parcours de la militante Lucie Baud. Grand prix documentaire du Fica, «I am not your negro» ( Je ne suis pas votre nègre), de Raoul Peck, aborde les luttes pour les droits civiques des Afro-Américains, menées par des militants défenseurs des droits des Noirs à l’image de Martin Luther King, Malcom X et Medgar Evers.
Le Prix du jury est quant à lui revenu au documentaire «Free man» de la réalisatrice suisse Anne Frédérique Widman, alors que le jury de cette catégorie a décidé d’attribuer une mention spéciale au film allemand «True Warrior» coréalisé par Ronja Von Wurmb-Seibel et Niklas Schenck.
Dans la catégorie long métrage de fiction, le Prix du public a été attribué à égalité aux films «Wadjib» de la Palestinienne Annemarie Jacir et «La voix des anges» de Kamel Laïche. Les cinéphiles présents ont également attribué ce prix ex-aequo aux documentaires «Libre» du Français Michel Tosca et «Les enfants du hasard» coréalisé par les cinéastes belges Thierry Michel et Pascal Colson. Le Conseil international du cinéma, de la télévision et de la communication audiovisuelle (Cict), un établissement de l’Unesco, partenaire du festival, a accordé la «Médaille Ghandi» au documentaire «Les enfants du hasard» qui symbolise, selon la représentante du conseil, «les valeurs défendues par l’Unesco et l’importance de l’éducation».
Lors de cette cérémonie de clôture, le Fica a rendu hommage au cinéaste tchadien Mahamat Saleh Haroun pour «son parcours exemplaire de cinéaste engagé». Le Fica a choisi d’offrir au réalisateur un Imzad, instrument musical ancestral classé au patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco et qui est partagé par l’Algérie, le Mali, le Niger et le Tchad où il était particulièrement menacé de disparition. Cette soirée de clôture s’est terminée par la projection du film «Une saison en France» de Mahamat Saleh Haroun, une fiction qui relate le parcours de Abbas, un professeur de français en Centrafrique qui fuit la guerre vers la France où il réussit à inscrire ses enfants à l’école et à travailler dans un marché en attendant de régulariser sa situation. Inauguré le 1er décembre, le 9e Festival international du cinéma d’Alger (Fica), dédié au film engagé, prendra fin dimanche après la projection de trois film hors compétition: «José Marti, l’œil du canari» du Cubain Fernando Perez, «Pieds nus dans l’aube» du Canadien Francis Leclerc et le documentaire «L’enfant du diable» de la Française Ursula Wernly-Fergui.

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