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6e conférence internaitonale de soutien à la Palestine : L’Intifada à l’honneur à Téhéran

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Le Premier ministre israélien, Benyamin Netanyahou, a annoncé, hier, la formation d’un comité israélo-américain pour discuter des colonies israéliennes dans les territoires palestiniens occupés, pour mieux peaufiner leur politique commune visant à faire valoir la realpolitik sur le Droit international et celui du peuple palestinien.
Mais en vain, comme l’ont souligné les responsables palestiniens et les représentants des factions de la résistance, ayant réaffirmé, hier, à l’ouverture de la 6e Conférence internationale de soutien à l’Intifada de la Palestine, qu’abrite Téhéran, durant deux jours.
À Moins d’une semaine des déclaration du président des États-Unis, Donald Trump; affirmant, lors de sa rencontre, mercredi dernier à Washington, avec le Premier minsitre de l’entité sioniste, Benyamin Natenyahou, que la «solution à deux États ne constitue pas la seule possibilité pour mettre fin au conflit israélo-palestinien». Les responsables de plus de 70 pays, des représentants des réseaux de soutien à la Cause palestinienne, ainsi que des responsables des factions de la résistance palestinienne ont rappelé, à la Maison-Blanche et Israël, que le droit des Palestiniens à leur État souverain et sa capitale El-Qods est légitime et incontournable. C’est à l’occasion de la tenue, depuis hier, dans la capitale iranienne, de la Conférence internationale de soutien à l’Intifada de la Palestine, la troisième, dont cette fois-ci son expression se manifeste aussi dans les territoires occupés de 1948, de la Palestine, que le rappel à l’ordre a été adressé à Washington et Israël.
C’est devant une assistance composée du chef d’État iranien Hassan Rohani, le président du Parlement d’Iran, Ali Larijani, et des représentants de 80 pays, dont plusieurs chefs de Parlements étrangers, notamment du Liban, de la Syrie, d’Algérie, d’Azerbaïdjan, du Mali et de la Corée du Nord, des pays d’Amérique latine, et des responsables des factions de la résistance palestinienne que le Guide suprême iranien, Ayatollah Ali Khamenei, a qualifié Israël de «tumeur cancéreuse» dans son discours d’ouverture de la Conférence.
Prônant «la libération totale de la Palestine», dans une salle où était exposée dans un très grand format, la carte géographique de la Palestine, aux couleurs du drapeau palestinien, le Guide iranien a indiqué à propos d’Israël que «cette tumeur cancéreuse a progressé par étapes, et son traitement doit aussi se faire par étapes», a-t-il a déclaré.
«Plusieurs Intifadates et actes de résistance ont permis d’atteindre des objectifs très importants» pour la Cause palestinienne et «continueront (…) jusqu’à la libération totale de la Palestine», a-t-il ajouté.

Les participants pointent du doigt la menace de l’entité sioniste sur la région
La Conférence de Téhéran de soutien au combat du peuple palestinien se tient, faut-il le noter, dans un contexte particulier, marqué par les mutations en cours dans les relations internationales, des conséquences des évènements survenus, ces dernières années, dans certains pays arabes, tels la Syrie, la Libye, le Yémen et Bahreïn, ayant contribué au bouleversement des priorités des agendas locaux et régionaux, dont Israël a profité, pour tenter de balayer la Cause palestinienne, mais en vain, au regard de la pertinence de la résistance en cours des Palestiniens.
En visite aux États-Unis, mercredi dernier, sur la situation en question de la scène arabe, le Premier ministre israélien, Netanyahou, a salué une «situation sans précédent car nombre de pays arabes ne considèrent plus Israël comme un ennemi».
Le responsable sioniste faisait allusion à certains pays, qui après avoir entretenu des relations, en catimini, avec l’entité sioniste, avec des rencontres loin des projecteurs de responsables, saoudiens, marocains et qataris, avec des israéliens, le Premier ministre se réjouit que son entité ne constitue plus leur ennemi «mais plutôt comme un allié face à l’Iran».
Faisant fi de la portée de la solidarité et du soutien, à divers niveaux et à travers le monde, aux Palestiniens et à leur combat pour vivre dignement et librement dans un État souverain, dont sa capitale El-Qods.
Le directeur du Centre d’études du Parlement iranien, Kazem Jalali indiquant que la Constitution de son pays «soutient très clairement dans l’un de ses alinéas, voté le 9 mai 1990, le peuple palestinien et, depuis cette date, l’Iran a organisé cinq conférences en soutien à l’Intifada palestinienne». Le parlementaire a évoqué la situation actuelle dans la région, à travers laquelle «le régime israélien cherche à faire perdre à la Cause palestinienne son statut de priorité numéro 1 des États» de la région et, poursuit-il, «à faire en sorte que les pays de la région se battent les uns contre les autres à travers des guerres par procuration».
Les travaux de deux jours de la Conférence internationale de soutien à l’Intifada de la Palestine, qui ont débuté hier, se poursuivent, aujourd’hui, par des débats de quatre ateliers spéciaux représentant les parlementaires, la jeunesse, les ONGs et les Organisations de la Résistance. Dans son allocution, le membre du Comité central de Fatah, Abbas Zaki, a dénoncé les «positions de certains pays arabes face au régime sioniste», avant de qualifier de «véritable victoire pour les Palestiniens» la tenue à Téhéran d’une rencontre internationale, conférence consacrée à l’Intifada. En marge de la Conférence, interrogé, hier, par la chaîne libanaise, Al-Mayadeen, le membre du Comité central de Fatah a affirmé que «l’Iran et le mouvement de la résistance libanaise, le Hezbollah, sont les vrais soutiens de la Palestine», et d’ajouter que «les pays arabes, aujourd’hui, sont tentés par toute sorte de compromissions avec Israël, car étant sous l’emprise des États-Unis».
Karima Bennour

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