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40 TONNES DE LÉGUMES SECS SAISIES HIER PAR LES GENDARMES À SEMMAR : Coup dur pour les spéculateurs

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Les éléments de la Gendarmerie nationale ont réussi hier, aux environs de 5h, à intercepter cinq camions chargés d’une quantité de 40 tonnes de légumes secs transportés sans facture, a indiqué un communiqué de ce corps de sécurité précisant que la marchandise est composée de pois-chiche, d’haricots secs, de raisins secs, de pruneaux,  de maïs et de petits pois secs entre autres.
Ces marchandises interceptées à Semmar dans la capitale,  étaient sans nul doute destinées à être stockées en vue de la spéculation illégale, une pratique devenue courante ces derniers temps notamment du fait de pratiques illicites de certaines parties.
C’est ainsi que la spéculation sur les produits de large consommation semble être une arme aux mains d’une maffia dont le seul but est de déstabiliser le pays. Cette pègre semble avoir perdu toute notion de temps et semble méconnaitre les habitudes alimentaires des algériens au point de créer des tensions, en été,  sur des produits peu prisés par les consommateurs durant cette période de l’année ou encore créer des pénuries par le ouï-dire et la rumeur. Il y’a quelques jours, le président de la République M. Abdelmadjid Tebboune dans sa rencontre périodique, avec les représentants de la presse nationale, le 5 août dernier,   avait attiré l’attention sur ce fait en affirmant, « comment se fait-il que les prix des légumes secs augmentent alors qu’ils ne sont pas consommés en été ? Une telle situation veut dire qu’on s’apprête à les stocker en vue de l’hiver », avait-il déclaré avant d’ajouter tout en haussant le ton : « gare à ceux qui se feront prendre».
Il faut savoir que ces spéculateurs sont à l’origine de la désorganisation des réseaux de distribution des produits de large consommation au point où les outils légaux de régulation se sont retrouvés impuissants. L’exemple des viandes importées durant le mois de Ramadhan pour maintenir à un niveau acceptable les prix de ce produit est édifiant. L’État a importé plusieurs cargaisons, mais cette marchandise n’a pas profité aux petites bourses en raison justement du parasitage des circuits de distribution par une faune de spéculateurs.

L’État avait vu venir « le complot »
La saisie effectuée par les gendarmes laisse supposer que la mafia de la spéculation préparait un « gros coup » pour cet hiver. Sinon comment expliquer que cette marchandise a été saisie alors que l’OAIC, l’organisme en charge de la commercialisation de ces produits, à travers ses 300 points de vente à travers le pays,  vient de rendre public un communiqué dans lequel il fixe les prix de vente pour les transformateurs, les entreprises de conditionnement. Il fixe également les prix de vente aux grossistes et aux détaillants et les marges bénéficiaires.
C’est ainsi que les prix d’acquisition de ces produits par les entreprises de conditionnement et d’emballage sont de 350 DA/kg et 250 DA/kg pour respectivement le pois chiche et les lentilles importés, 250 DA/kg pour les haricots blancs et 130 DA/kg pour le riz. Ces entreprises doivent céder ces produits aux grossistes au tarif de 355 DA/kg et 255 DA/kg pour respectivement le pois chiche et les lentilles importés, 255 DA/kg pour les haricots blancs et 135 DA/kg pour le riz. Les commerçants de détail, eux, doivent acquérir ces produits auprès des grossistes au tarif de 360 DA/kg et 260 DA/kg pour respectivement le pois chiche et les lentilles importés, 260 DA/kg pour les haricots blancs et 140 DA/kg pour le riz. Enfin, le consommateur final payera ces produits auprès des détaillants à des prix plafonnés à 380 DA/kg et 280 DA/kg pour respectivement le pois chiche et les lentilles importés, 280 DA/kg aussi pour les haricots blancs et 160 DA/kg pour le riz.
Des marges bénéficiaires de 5 et 20 DA seulement. Ce schéma ne peut être respecté sans un contrôle rigoureux et sans le recours aux transactions commerciales via les factures et les bons d’achats et de livraison seuls documents en mesure d’assurer une traçabilité de l’activité commerciale, des mouvements des produits.
C’est à cette condition seulement qu’on pourrait mettre un terme aux pratiques spéculatives illégales et barrer la route devant la maffia de l’illicite et de l’informel qui profite de la situation actuelle pour manœuvrer à son aise. Les lourdes sanctions d’emprisonnement prononcées à l’encontre des spéculateurs pris en flagrant délit de stockage d’huile et de semoule, il y a quelques mois ne semblent pas avoir eu l’effet dissuasif escompté. Et c’est pourquoi, le président de la République a lancé une sérieuse mise en garde à l’adresse de tous ceux qui seraient pris en train de spéculer sur les produits de large consommation.
Slimane B.

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