Accueil ACTUALITÉ 1/3 de la population adulte touché : alerte à l’hypertension !

1/3 de la population adulte touché : alerte à l’hypertension !

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L’hypertension artérielle est considérée comme étant la première maladie chronique en Algérie. En chiffres, ce ne sont pas moins de 10 millions d’Algériens qui en sont affectés. Plus d’un tiers (1/3) de la population algérienne souffre d’hypertension artérielle (HTA). Autrement dit, un Algérien sur trois est atteint de cette grave maladie chronique, à l’origine d’autres pathologies et de problèmes de santé.
C’est même la première cause de décès en Algérie. C’est du moins ce qu’a indiqué, hier, le professeur Hacène Chibane, président de la Société algérienne d’hypertension artérielle «Saha», qui était l’invité du Forum «El-Moudjahid». Le professeur a souligné, à cette occasion, l’importance du dépistage précoce de cette maladie qui se manifeste de façon «silencieuse», tout en précisant que plusieurs personnes ignorent qu’elles sont hypertendues, d’où la nécessité de multiplier les opérations de sensibilisation. En outre, pour Chibane, la lutte contre cette maladie doit impérativement passer par une meilleure formation des médecins généralistes, en vue de garantir une bonne prise en charge des malades. Cependant, Chibane a déploré le fait que la prise en charge des hypertendus semble faillir par le fait que les soins ne sont pas totalement remboursés par la Sécurité sociale, comme c’est le cas des autres maladies chroniques. Un point sur lequel doivent se pencher les pouvoirs publics, afin de permettre aux personnes souffrantes de bien se soigner. Et pour cause, une prise en charge à 100% des hypertendus coûterait cher à l’État. Il a, dans ce contexte, regretté le fait que les tensiomètres ne sont pas remboursés, ni même offerts gratuitement comme pour les lecteurs de glycémie. De surcroît, le professeur a fait savoir que les principales causes de la maladie se résument en acteurs modifiables et non-modifiables. En détails, les facteurs de risque non-modifiables sont : l’âge, le sexe et le caractère familial. En effet, selon le professeur: «en ayant des membres de notre famille atteints de l’hypertension artérielle, il y a plus de risques d’attraper la maladie». Sur ce dernier point, il a tenu d’assurer que «l’hypertension artérielle n’est pas héréditaire». Pour ce qui est des principaux facteurs de risque modifiables, Chibane a cité quelques exemples tels que «la défavorisation socioéconomique, le tabagisme, un niveau d’activité physique insuffisant, une consommation excessive d’alcool, une alimentation inadéquate…». Dans ce sillage, l’hôte du Forum a invité les Algériens à changer leurs habitudes alimentaires, à manger dans la mesure du possible plus de légumes et de fruits, moins de sucreries et de salés, et d’exercer plus d’activité physique. «Il est essentiel que l’Algérien prenne l’habitude de mesurer sa tension, notamment s’il est obèse, diabétique, exposé à un stress, ou âgé.
Il faut promouvoir cette tradition de mesurer sa tension au moins tous les cinq ans. Si le chiffre s’approche du niveau de la tension anormale, il faut décupler ce geste», recommande le professeur. Il a, entre autres, appelé le gouvernement à imposer aux boulangers de diminuer l’utilisation de sel. En effet, selon lui, le taux de sel recommandé par l’Organisation mondiale de la santé (OMS) est de 5 grammes. Or, une baguette de pain en Algérie contient 4 grammes. Aussi, il a recommandé 150 minutes de marche par semaine.
Des habitudes qui sont bonnes pour la santé de manière générale et contribuent à améliorer l’espérance de vie et surtout à moins souffrir de la vieillesse. Pour le Pr Chibane, la lutte contre cette maladie doit passer impérativement par une meilleure formation des médecins généralistes et par une sensibilisation de la population avec une prise de décisions dans le domaine de la prévention.
Ces points constituent les deux piliers pour asseoir une stratégie de lutte efficace contre ce fléau. Avoir des médecins mieux formés et plus outillés en termes d’équipements, c’est aussi garantir une bonne prise en charge des malades. Sachant que 50% des malades ne savent pas qu’ils sont hypertendus. Également, le professeur a indiqué que l’hypertension artérielle et le diabète s’associent fréquemment. «Le sujet obèse présente souvent une hypertension, et ce, sont deux facteurs de risque majeurs», a-t-il souligné. Pour conclure, Chibane a appelé les adultes, âgés de plus de 25 ans, à vérifier leur tension artérielle. Et à modifier les comportements qui peuvent conduire à cette maladie chronique qui accroît le risque de crises cardiaques, d’accidents vasculaires cérébraux et d’insuffisance rénale.
Lamia Boufassa

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