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10e Festival international du cinéma d’Alger : «Paysages d’automne», un thriller signé Merzak Allouache

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Le long-métrage de fiction «Paysages d’automne», un thriller où s’entremêlent enquêtes policières et journalistiques sur des affaires de meurtres et de prostitution, dernier né du réalisateur Merzak Allouache, a été projeté mardi soir en avant-première algérienne. D’une durée de 90mn, ce film a été projeté, devant une salle comble, en compétition du 10e Festival international du cinéma d’Alger dédié au film engagé qui se tient depuis jeudi dans les salles de l’Office Ryadh El Feth. Le film relate le quotidien de Horia, jeune journaliste incarnée par Salima Abada qui enquête sur les meurtres de lycéennes embrigadées dans un réseau de prostitution et sur les conditions de vie de migrants subsahariens. La journaliste fait quotidiennement le tour de la ville pour interroger ses contacts qui se trouvent être également des indicateurs de son ami d’enfance Mustapha, campé par Khaled Benaïssa, devenu inspecteur de police dans la ville de Mostaganem où se déroule ce thriller. Si la trame du film s’installe très lentement, «Paysages d’automne» maintient un rythme assez soutenu jusqu’à ce que les enquêtes, évoquées à demi-mots, ne s’éclaircissent et que les événements s’enchaînent parfois trop rapidement. Houria découvre l’identité de l’homme à la tête du réseau de prostitution, un chef de parti islamiste qui use de son pouvoir pour étouffer l’affaire.
La journaliste continue à se battre pour aller au bout de son investigation et publier son article malgré l’abandon de sa photographe, les mises en garde de son ami policier, les menaces du chef de parti, et le refus catégorique du directeur de son journal qui lui ordonne d’oublier ce dossier. Elle collabore par la suite avec les services de police pour démanteler ce réseau qui impliquait son propre ami policier et se heurte une nouvelle fois à l’influence des criminels qui menacent sa vie et celle de sa mère.
Après la projection de ce «film à petit budget», selon le réalisateur, Merzak Allouache a réitéré son appel pour «faire revivre les salles de cinéma en Algérie» afin que les films algériens soient vu par le public et «ne se contentent plus de participer aux festivals à l’étranger». Inauguré jeudi dernier, le 10e Fica se poursuit jusqu’au 16 novembre avec encore au programme de la catégorie long métrage «Yuli» de l’Espagnole Iciar Bollain et «Karma» de l’Egyptien Khaled Youssef. Après le remise des prix prévue jeudi soir sept autres films documentaire seront projetés en dehors de la compétition dont «Mohamed Bahaz, mâallem gnawi» de la Française Dominique Lavigne, «Les enfumades de la Dahra» de Abderrahmane Mostefa, ou encore «Décennie noire» de Fatima Ouazene.

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