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1 110 CAS ENREGISTRÉS DANS CINQ WILAYAS DU SUD : Alerte au paludisme d’importation !

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Ce sont des chiffres inquiétants que le ministère de la Santé a avancé mardi à propos de cas de paludisme enregistrés dans plusieurs wilayas du Sud. Il s’agit d’au moins 1110 personnes touchées par cette infection potentiellement mortelle due à plusieurs espèces de parasites transmis à l’homme. L’apparition de cette maladie en ces temps de COVID-19 complique davantage la situation qui aurait pu pourtant être évitée dès l’enregistrement des premiers cas.

Le ministère de la Santé a relevé, à ce propos, que ces cas ont été enregistrés suite aux récentes pluies. Selon le département de Benbouzid, à cette période de chaque année, il y a une recrudescence des cas de paludisme «importés» venant essentiellement des pays frontaliers sahéliens ou d’Algériens ayant séjourné au niveau de ces pays. Les données actuelles de la surveillance épidémiologique montrent, selon la même source, que des cas de paludisme d’importation ont été enregistrés au niveau de cinq wilayas du Sud, à savoir Tamanrasset avec 918, Adrar 96 cas, Illizi 89 cas, Ouargla cinq cas et Ghardaïa deux cas. Affirmant que tous les cas ont été pris en charge au niveau des structures hospitalières conformément aux directives thérapeutiques nationales, le ministère a assuré que toutes les mesures ont été prises conformément au plan national de prévention de la réintroduction de la maladie qui prend en (compte) les facteurs climatiques, géographiques et les voyages dans les pays d’endémie palustre. Mais il est important de dire que d’autres facteurs sont à l’origine de la propagation du paludisme qui, faut-il le souligner, touche particulièrement les zones tropicales défavorisées d’Afrique, d’Asie et d’Amérique latine. Bien que cette infection soit importée, mais reste que les conditions ont été propices pour sa prolifération. Autrement dit, les collectivités locales ont une grande part de responsabilité ayant amené à cette situation inquiétante. L’incompétence, le manque d’anticipation, et le laisser-aller des différentes parties chargées d’assurer un service public de qualité dont l’assainissement ont fait qu’on soit aujourd’hui face à une épidémie de paludisme, qui vient s’ajouter à celle du COVID-19.
Ani Nait Chalal

MUSTAPHA KHIATI :
« Il faut réactiver les programmes de prévention »
S’exprimant hier sur les ondes de la Radio nationale Chaine III, le président de la Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche (FOREM), Mustapha Khiati a indiqué qu’aujourd’hui l’Algérie est face à des maladies émergentes et reeémérgentes comme c’est le cas du paludisme ce qui nécessite de «redoubler de vigilance». Révélant l’existence de cas autochtones, Khiati a affirmé que cette épidémie n’est pas uniquement un problème de santé mais également des collectivités locales, impliquant à cet effet les walis et les maires. Selon l’intervenant de la radio, les eaux stagnantes, la saleté et l’absence d’hygiène ont fait qu’il y ait des espaces ou ces moustiques se sont proliférés. « Et comme leur réservoir c’est l’être humain qui est porteur du parasite, l’infection est donc passée d’un individu à un autre », dira-t-il. Pour lui, il est essentiel de reprendre la vaccination à travers notamment les campagnes de sensibilisation. Il faut réactiver, notamment, a-t-il insisté, les programmes de prévention au Sud car ces derniers sont très performants et ont montré leur efficacité. Mustapha Khiati a également appelé à la formation d’entomologues, précisant que dans tout le pays, il y a un ou deux entomologues seulement, ce qui n’est pas possible, a-t-il souligné.
ANC

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