Les violations des droits de l’Homme se multiplient au quotidien dans les territoires sahraouis occupés par le Maroc et notamment à El Ayoun occupée, n’épargnant même pas l’icône du peuple sahraoui Aminatou Haïder, au grand dam de la communauté internationale.
C’est ainsi que l’Intersyndicat espagnol « Valenciana » a fermement condamné les agressions brutales contre les militants sahraouis commises par les forces marocaines dans les territoires sahraouis occupés. Plusieurs militants sahraouis parmi lesquels Aminatou Haïdar, présidente de l’Association des défenseurs des droits de l’Homme des Sahraouis (Codesa), ont été victimes de cette brutale répression par la police marocaine.
L’Intersyndicat « Valenciana » a, dans un communiqué fermement condamné ces agressions brutales contre les militants sahraouis commises par les forces d’occupation marocaines, soulignant que « ces actions qui violent les droits de l’Homme n’empêcheront pas la lutte pour la libération du peuple sahraoui, au contraire, ils renforcent la lutte pour leurs droits ».
« Face à cette oppression injuste, Intersyndicat Valenciana demande au Conseil de sécurité de l’ONU de faire pression sur le Maroc et que la MINURSO organise le référendum d’autodétermination convenu lors du cessez-le-feu de 1991 », a exigé l’organisation dans son document. L’Intersyndicat a également souligné la responsabilité de l’Espagne dans cette occupation, tout en exigeant du gouvernement espagnol la reconnaissance de la République arabe sahraouie démocratique (RASD) et le soutien de la tenue du référendum d’autodétermination.
Récemment, la Codesa a dénoncé les violations continues par l’occupant marocain des droits fondamentaux du peuple sahraoui, en particulier le droit à l’autodétermination et à l’indépendance. Dans un rapport sur l’état des droits de l’Homme au Sahara occidental occupé, la Codesa a abordé les violations commises par le Maroc au cours du mois de novembre 2019 dans le domaine des droits de l’Homme à l’égard des civils sahraouis dans les villes du Sahara occidental occupé, où les Marocains continuent de confisquer les droits civils, politiques, économiques, sociaux et culturels dans un déni flagrant du droit international, du droit humanitaire et des droits de l’Homme.
Des cas de violation ont été soulevés par de nombreuses organisations internationales de défense des droits de l’Homme et un ensemble de résolutions des Nations unies relatives à la question du Sahara occidental face aux atteintes aux droits fondamentaux dans les territoires occupés. De nombreuses instances parlementaires, qui ont également évoqué ces violences, ont appelé le Maroc à respecter les droits de l’Homme, à renoncer à confisquer le droit à l’expression, le droit à manifester pacifiquement et demandé la libération des prisonniers politiques sahraouis, ce à quoi Rabat n’a pas daigné répondre jusqu’à présent.
Malgré le silence du Maroc, ajoute la Codesa, « un groupe de pays de l’Union européenne continue de soutenir l’occupant marocain en continuant d’exproprier le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination de manière pure et simple sur la base d’une politique conspiratrice visant principalement à exploiter les ressources naturelles, minérales et halieutiques du Sahara occidental, notamment par la France et l’Espagne ». Dans une lettre adressée au Représentant permanent des États-Unis d’Amérique auprès de l’Organisation des Nations unies, et au président du Conseil de sécurité, le Représentant du Front Polisario à l’ONU, Sidi Mohamed Omar, a insisté à plusieurs reprises sur le fait qu’une surveillance impartiale, globale et soutenue de la situation des droits de l’Homme était nécessaire pour garantir la protection de toutes les personnes au Sahara occidental. « Il est donc impératif que le Conseil de sécurité exerce la pression nécessaire sur le Maroc pour que les observateurs des droits de l’Homme et les observateurs internationaux des Nations unies obtiennent un accès complet, sans entrave et continu au Sahara occidental occupé, et qu’ils puissent faire rapport librement et ouvertement sur les droits de l’Homme dans le territoire », a-t-il insisté.
M. Bendib