Pour la deuxième journée consécutive, les agents de nettoiement de la ville d’Oran sont sortis dans la rue, pour observer un sit-in devant le siège du cabinet du président de l’Assemblée populaire communale.
Hier, après y avoir observé une halte de près d’une heure pour scander des slogans appelant à l’amélioration de leurs conditions socio-professionnelles, les protestataires se sont dirigés vers l’esplanade du siège de la wilaya pour tenir un sit-in durant lequel ils ont déployé des banderoles appelant à l’amélioration de leurs conditions de travail, leurs salaires et le versement de la prime exceptionnelle spéciale Covid-19. « Depuis mon recrutement comme éboueur au niveau de la DHA, mon salaire n’a pas évolué. Pire encore, je suis toujours contractuel après des années de dur labeur. On nous a promis des augmentations de salaires et une permanisation mais c’est resté au stade de la promesse. On n’a rien vu venir. La charge de travail a augmenté, mais nos conditions de travail sont restées les mêmes, pire encore elles se sont détériorées», affirme un agent rencontré sur les lieux.
Ces derniers, qui voulaient rencontrer le wali d’Oran ou un de ses représentants, ont affirmé qu’ils menacent toujours d’observer une grève illimitée si leur appel reste sans suite. « À chaque fois ils nous ont fait taire par des promesses qu’ils n’ont pas tenues. L’actuel maire, et après quatre mandats connait bien nos problèmes, mais il n’a rien fait pour les prendre en charge. Il est même devenu une des sources de nos maux par son silence et son laxisme », affirment d’autres agents.
Hier, plusieurs cités et quartiers de la ville d’Oran continuaient de crouler sous des tonnes d’ordures en raison de la grève des concessionnaires privés de collecte des ordures, qui observent une grève depuis une dizaine de jours pour réclamer le paiement des prestations assurées durant plusieurs années.
S. Ben
