Le gouvernement et l’opposition au Venezuela ont convenu de se rencontrer à nouveau pour des négociations afin de surmonter la crise politique qui secoue le pays, ont rapporté dimanche des médias locaux, citant les parties concernées.
Selon le ministre vénézuélien de la Communication et de l’Information, Jorge Rodriguez, les deux parties discuteraient sous médiation norvégienne. «L’histoire reconnaîtra la position inébranlable du gouvernement bolivarien en faveur du dialogue», a-t-il tweeté, parallèlement à l’annonce officielle publiée par la partie norvégienne. «Nous espérons que les efforts (du président Nicolas Maduro) pour consolider la paix et la compréhension nationale porteront leurs fruits», a poursuivi le ministre. Pour sa part, le chef de file de l’opposition vénézuélienne Juan Guaido, a publié un communiqué confirmant la participation de l’opposition aux pourparlers qui devraient se dérouler sur l’île de La Barbade. «Notre objectif est le même : parvenir à une solution définitive à la crise dans notre pays», a-t-il tweeté, réitérant toutefois que l’objectif de l’opposition était de voir «la fin de l’usurpation, un gouvernement de transition et des élections libres avec des observateurs internationaux». La Norvège a indiqué de son côté, que les deux parties «se rencontreront cette semaine à La Barbade pour progresser dans la recherche d’une solution constitutionnelle et concertée» et «les négociations se dérouleront de manière continue et accélérée». Deux premiers rounds de pourparlers «indirects» ont eu lieu à Oslo en mai entre des délégués de l’opposition et du gouvernement du président socialiste, sans résultat tangible. Au cours de la deuxième rencontre, les représentants ont eu pour la première fois des entretiens directs. De son côté, le président du Venezuela, Nicolas Maduro, a une nouvelle fois exhorté l’opposition de son pays à engager un dialogue national au service de la paix et de l’unité nationale, promettant de «bonnes nouvelles» sur les résultats des pourparlers abrités par la Norvège. Le Venezuela traverse une crise socio-économique aiguë ces dernières années, marquée par une hyperinflation et une dévaluation de la monnaie nationale. La situation politique s’est détériorée après que Guaido, dont la nomination à ce poste avait été annulée par la Cour suprême du pays, s’est autoproclamé président par intérim lors d’une manifestation à Caracas, la capitale, le 23 janvier dernier. Les Etats-Unis, les membres du groupe de Lima (à l’exclusion du Mexique), l’Organisation des Etats américains et certains pays européens l’ont reconnu comme président par intérim.
