Conquérante, convaincante, solide. La sélection algérienne de football est en train d’impressionner à la CAN-2019 en Egypte, au lendemain de sa qualification pour les quarts de finale de l’épreuve, acquise avec autorité et aisance, dimanche face à la Guinée (3-0) au Caire.
Alliant l’art et la manière face à un adversaire qui voulait créer l’exploit, l’équipe nationale est considérée désormais par beaucoup d’observateurs ici en Egypte, comme étant le «grandissime favori» pour succéder au Cameroun, éliminé en huitièmes par le Nigeria (3-2). Les statistiques affichées jusque-là par la bande à Djamel Belmadi ne peuvent que conforter les «parieurs» sur le potentiel de l’Algérie d’aller jusqu’au bout de cette 32e édition. Avec 9 buts marqués en quatre matchs, 0 encaissé et en présence du co-meilleur buteur du tournoi (Adam Ounas, 3 buts), l’Algérie «a de fortes chances de reconquérir un trophée qui fuit son palmarès depuis 1990», estiment-ils. Alors que tout le monde s’attendait à ce qu’il se présente devant les médias, à l’issue du match, sourire aux lèvres et l’air décontracté suite à une belle qualification, le sélectionneur national Djamel Belmadi laissait l’impression qu’il s’agissait d’une simple victoire dans un tournoi à gagner, voulant vite se projeter sur la suite du parcours. «Je suis peut-être fatigué, mais je ne cache pas ma joie. Il y a un match qui arrive très vite. Il faut se remettre rapidement au boulot en vue des quarts de finale (jeudi contre le vainqueur du match Mali – Côte d’Ivoire à Suez, ndlr). Je n’ai pas envie de regarder mon adversaire, mais plutôt faire en sorte d’être prêt pour le prochain match, on fait le nécessaire. On aura le temps de sourire et d’être contents après, je l’espère, mais pour l’instant pensons au prochain match», a-t-il indiqué. Son état d’esprit de compétiteur s’est répercuté sur des joueurs qui sont en train d’amorcer par la plus belle des manières leur résurrection en terre des «Pharaons».
Mais il va falloir redoubler d’efforts dès le match des quarts de finale face au vainqueur de Mali – Côte d’Ivoire (lundi à 17h00). Maliens ou Ivoiriens, les coéquipiers d’Aïssa Mandi sont d’ores et déjà prévenus de la nécessité de garder les pieds sur terre face à un adversaire d’un autre calibre avec un enjeu de taille : disputer les demi-finales, ce qui n’était plus arrivé depuis la CAN-2010 en Angola (4e au classement final, ndlr). «Quel que soit notre adversaire, on donnera tout pour le battre et aller le plus loin possible dans cette compétition. Nous savons que les attentes sont grandes et nous ferons de notre mieux pour ne pas rentrer bredouilles», a promis Belaïli, auteur face aux Guinéens de son deuxième but du tournoi. D’ici au match de jeudi, les «Verts» vont se remettre au travail pour essayer de poursuivre leur belle aventure et aller jusqu’au bout de leur rêve.