Encore une fois, Boualem Charef dicte sa loi à l’USMH. Après avoir boudé le déplacement de Béchar, laissant son équipe affronter la JSS sans lui, vendredi passé en ouverture de la phase retour du championnat de Ligue 1, le technicien algérien a repris du service sans qu’il ne soit inquiété.
Dans d’autres clubs professionnels, il aurait été traduit en conseil de discipline pour répondre de son acte irresponsable, d’autant qu’il ne s’agit pas d’une première du genre de sa part. Mais à l’USMH, l’on donne l’impression de ne pouvoir vivre sans Charef, au point de se retrouver à la merci des humeurs de ce coach au comportement inédit.
Du coup, l’on est en droit de dire que l’atypique entraîneur de l’USMH a remporté son bras de fer avec le président du club, Abdelkader Mana, qui s’est opposé catégoriquement au recrutement des deux joueurs du GC Mascara, Chenoufi et Mellal. Ces deux joueurs ont bel et bien signé leur contrat jeudi passé au profit de l’USMH. Charef ne s’est pas déplacé avec l’équipe à Béchar à cause du refus de Mana d’engager ces deux talents dénichés encore à l’Ouest du pays où le coach harrachi a pris l’habitude de faire ses « emplettes ». Le retour de Charef a évité en tout cas une grève des joueurs. En effet, ces derniers ont refusé de s’entraîner aujourd’hui, d’autant plus qu’aucun dirigeant du club ne s’est présenté au stade pour les rassurer sur leur argent qui tarde encore à être empocher. Leur colère s’est accentuée lorsqu’ils ont appris que le président par intérim, Aziz Nissas, s’est déplacé, lui aussi, hier, en France, où se trouve le patron du club, Abdelkader Mana. Les deux responsables leur ont promis de les régulariser à la mi-janvier, mais ils n’ont pas tenu leur promesse. Charef a joué à nouveau le pompier en compagnie de l’un des actionnaires du club, Mohamed Zoubiri, accouru pour éteindre le feu lorsqu’il a appris que Sofiane Younès et ses camarades refusaient de s’entraîner. Ils ont fini par convaincre les joueurs de reprendre le travail. Prévue à 10h, la première séance de la semaine a débuté avec deux heures de retard. Les entraîneurs et les joueurs de l’USMH, sans salaire depuis plusieurs mois, comptent observer une grève ou un arrêt de travail symbolique mercredi. Le moral de la troupe est au ras des pâquerettes et le match de samedi prochain contre l’USM Blida ne se présente pas sous les meilleurs auspices pour l’USMH, sans la moindre victoire en championnat depuis la 12e journée.
Hakim S.