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Unesco : La calligraphie arabe patrimoine immatériel de l’humanité

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L’Unesco a intégré mardi « la calligraphie arabe et les connaissances compétences et pratiques » qui y sont liées à sa liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité, un statut défendu par seize pays dont l’Algérie, permettant de préserver cette très ancienne pratique artistique largement répandue dans le monde arabo-musulman, annonce l’agence onusienne.

La candidature multinationale a été présentée à l’Organisation de l’ONU pour l’éducation, la science et la culture (Unesco), au nom de, outre l’Algérie, l’Arabie saoudite, Bahreïn, Egypte, Iraq, Jordanie, Koweït, Liban, Mauritanie, Maroc, Oman, Palestine, Soudan, Tunisie, Emirats arabes unis et Yémen. « La calligraphie arabe est la pratique artistique qui consiste à écrire à la main l’écriture arabe de manière fluide afin d’exprimer l’harmonie, la grâce et la beauté », a décrit l’agence onusienne. Dans la proposition de classement, le dossier comporte la multitude de styles de calligraphie dont les plus courants sont le Koufi, le Reqaa, le Naskhi, le Thukluth, le Diwani et le Maghrébi, et évoque également le « Calligrafitti » une expression artistique apparue récemment et introduisant la calligraphie dans des œuvres artistiques. Abordant les efforts de préservation de cet élément, les pays soumissionnaires citent les différents musées dédiés à la calligraphie à l’instar du Musée de l’enluminure, de la miniature et de la calligraphie Mustapha-Pacha à Alger, le musée égyptien de la calligraphie arabe, ou encore le Musée d’art islamique de Kairouan en Tunisie. Le dossier de classement propose également des mesures de transmission comme l’intégration de la calligraphie arabe aux programmes scolaire et universitaire, l’élargissement des possibilités d’apprentissage, et l’organisation d’événements spécialisés. Les mesures de promotion prises par le passé sont également mises en avant à l’instar des aides financières de certains pays comme l’Algérie à la promotion locale et régionale de cet art, de l’effort de numérisation des manuscrits entrepris en Tunisie, ou encore le soutien de la calligraphie comme artisanat de développement durable en Palestine. Le patrimoine culturel immatériel, ou « patrimoine vivant », est « un héritage de nos ancêtres que nous transmettons à nos descendants », définit l’Unesco. Il comprend « les traditions orales, les arts du spectacle, les pratiques sociales, les rituels et les événements festifs ». « Pour être définie comme un patrimoine culturel immatériel, une pratique culturelle doit être dynamique… Elle doit avoir un sens dans la vie des gens », selon Tim Curtis, le secrétaire de la convention de l’Unesco sur le sujet, adoptée en 2003.

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