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Une AG de la Faf, loin d’être «Ordinaire», aura lieu aujourd’hui : Le compte à rebours pour Zetchi ?

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La Faf de Zetchi face à la réalité de bilans qu’on présente d’ores et déjà de négatifs. Le début de la fin d’une équipe peinant à tenir ses promesses. Appelé au grand oral d’une AG qui risque de tourner à la motion de défiance, le successeur de Raouraoua, qui n’arrive assurément pas à travailler en dehors de l’ombre omniprésente de ce dernier saura-t-il convaincre son auditoire et profiter ainsi d’autres délais où il doit se montrer plus tranchant quant aux nombreux chantiers et dossiers en suspens ? Rien n’est moins sûr.

L’ombre de Raouraoua ?
Ne bénéficiant apparemment pas ou plus du soutien indéfectible de la tutelle, comme c’était le cas avec le ministre sortant, le président de la Faf, sous les feux nourris de critiques, jouera gros ce jour lorsqu’il se présentera devant une AG qu’on dit décidée à le défier sur un début de mandat pour le moins agité, ses opposants, et ils sont nombreux, semblant plus que jamais, après la sortie médiatique du nouveau N°1 du sport algérien, M Hattab, de rejeter en bloc ses bilans. Le début de la fin pour Zetchi qui a déjà préparé la riposte afin de défendre sa première année de règne qui, soit dit en passant, ne convainc pas beaucoup, les observateurs, parmi les plus neutres, se montrant sceptiques quant à la capacité du nouveau Bureau fédéral, décrié de toutes parts, à faire oublier son prédécesseur et, partant, à mener les «réformes» promises après la multiplication de quelques affaires loin de le servir, rendant ainsi ses premiers bilans sujets à caution. Et première question inévitable que se pose à brûle-pourpoint l’opinion avant un conclave qui tombe mal si l’on se fie aux promesses des uns et des autres, parmi une opposition plus que jamais revigorée par les derniers évènements survenus sur la scène politique après le tout récent remaniement partiel du gouvernement qui a vu l’arrivée à la tête du sport national d’une nouvelle direction : pour combien de temps tiendra-t-il encore maintenant que, et en plus des feux nourris dont il est l’objet, il ne bénéficie plus de la «protection», comme ce fut le cas avec le ministre sortant, El Hadi Ould Ali ? Des questions à foison alors que se profile à l’horizon le retour de son prédécesseur, Raouraoua qui, adoptant jusque-là une position claire où il s’agissait pour lui de laisser dire en préparant la riposte appropriée à la campagne féroce qui a suivi son «retrait» de la scène footballistique nationale, vient de décider finalement d’agir en prenant soin d’attirer l’attention du Bureau fédéral actuel de se présenter devant l’AG où il s’agira pour lui, on le devine, de dire les choses qui lui tiennent à cœur ce qui, disent les analystes, a mis une pression supplémentaire sur l’équipe à Zetchi, les données ayant semble-t-il changé du tout au tout après le limogeage de l’ex-N°1 de la tutelle. C’est donc peu dire que d’affirmer à l’avance que cette réunion somme toute «ordinaire» prend des allures d’un rendez-vous extraordinaire tant les tensions, sur fond de règlements de comptes difficiles à solder, sont vives, le nouveau président de l’instance en charge de la gestion de la discipline la plus populaire du pays se préparant à essuyer de véritables tirs de barrages, les questions en suspens ne se comptant plus au moment où il boucle à peine une première année de règne des plus difficiles.

Quels deals ?
Dans une de nos précédentes éditions, on pensait utile (et ça se confirme) de dire combien il était évident pour l’opinion de rester à l’écoute de l’ancien responsable en chef de la bâtisse de Dely Brahim, Hadj Raouraoua qui, par son charisme et sa longue expérience dans un poste d’où il n’est jamais évident de sortir indemne en raison du caractère très spécial d’un jeu soulevant toutes les passions. Aussi bien qu’il aiguise toutes les convoitises. Un Raouraoua resté finalement serein après avoir décidé de s’éclipser totalement et des affaires et d’une scène médiatique où il a su, à chaque fois, tirer son épingle du jeu et qui vient de choisir le meilleur moment de rappeler à ses détracteurs qu’il est encore là. A, surtout, plus d’un tour dans son sac. Comme par exemple prendre la parole (l’autorisera-t-on ?) pour mener sa défense et rappeler un peu à tout son beau monde que son départ n’avait rien de fortuit après bien des péripéties où sa personne était particulièrement visée comme le suggéraient les nombreuses sorties médiatiques du ministre sortant relatives, entre autres, au «grand nettoyage» qui s’imposait alors avec cette opération d’«évaluation concernant les fédérations sur les plans financier et administratif» que son département se proposait de lancer, la conclusion première et définitive était que (sans le dire) «la Faf, version Raouraoua, avait échoué dans sa mission » et que, par conséquent, lui et son équipe «devaient partir». La proximité de l’AG élective du printemps dernier faisant le reste, cette dernière, plutôt son1er responsable, décodant le message et décidant de jeter l’éponge en ne briguant pas un nouveau mandat. Contesté et éprouvant bien des difficultés à faire «oublier» son prédécesseur (plus que les objectifs que lui a assignée l’«auguste» AG qui le portera à la tête de cette fédération à part sous le signe de l’injonction, «effacer» le legs de Raouraoua tournera à l’obsession), Zetchi n’est, comme on dit, pas sorti de l’auberge lui qui ne peut plus compter sur l’aile protectrice de la tutelle dont le nouveau responsable, M Hattab a, à peine la passation de pouvoir officialisé, ne mettra pas longtemps à renvoyer un peu tout le monde dos à dos en avertissant d’abord (c’est une première et on espère qu’il dit vrai en tenant ses promesses) qu’il ne sera «pas le ministre du seul football» et que son département se fera un devoir de répondre aux attentes de tous les sports en rendant à chaque discipline ce qui lui appartient, sans discrimination aucune. Et que, surtout, (Zetchi et son bureau en sont prévenus et savent ce qui les attendent face à une opposition sentant désormais qu’elle n’est plus liée par aucun «deal») il restera bien en dehors de toute cette agitation qui entoure le «sport roi» et permettre ainsi à cette réunion «familiale» de se tenir «normalement».

Ratés en tout genre
En se consacrant à l’ordre du jour (plutôt, et les questionnements sont nombreux, aux différents ordres du jour), l’équipe en place, dos au mur, devant s’attendre, on n’en doute pas, à une journée aussi longue qu’éreintante. Où elle est, tout simplement, mise en demeure de rendre les premiers comptes. Pour ne pas dire rendre carrément le tablier sous forme d’une motion de défiance s’apparentant à un rejet pur et simple des bilans moral et financier, ce dernier constituant le point faible d’un BF dans l’œil du cyclone. Une AG «ordinaire» et une première halte pour passer aux premières évaluations et ratés en tout genre et de notoriété publique dès lors que les médias ont en fait leurs choux gras. Et donc une belle occasion pour l’opposition d’énumérer les reproches (on évitera de parler de scandales) qui lui sont faits à l’arrivée d’une 1ère année de mandat ratée sous tous rapports.
Au point de l’inviter à faire prématurément ses valises ? C’est sur fond, et on ne le répètera jamais assez, de rumeurs et de spéculations que l’«ordinaire» s’apprête à virer (si l’on nous permet l’expression) à l’extraordinaire, les menaces étant palpables, le fauteuil plus que jamais menacé pour celui qui, avançant à pas loin d’être mesurés, n’en a pas moins fait le lit d’un départ programmé. Entre l’affaire dite Ould Zemirli, le clash avec le président de la Caf, la brouille avec le président de la Lfp, la gestion catastrophique des joueurs binationaux (certaines sorties de Zetchi ayant, à ce sujet soulevé bien des vagues et laissé des traces) et bien d’autres ratés encore, le moins que l’on puisse conclure est que la nouvelle équipe qui s’est installée sur les hauteurs d’Alger avec la prétention de permettre à notre tellement décrié cuir (on ne sait dans quelle matière il est fabriqué et s’il mérite toujours qu’on en parle) de rebondir dans le sens voulu par les hautes autorités du pays, devrait avoir toutes les raisons de se sentir menacé dans son mandat.
Et la suite d’un mandat, et elle le sait, qui ne se présente pas sous les meilleurs auspices avec toutes les informations en provenance de Dely Brahim qui ouvrent grandes ouvertes les portes à tous les scénarios.
Demander des comptes à Zetchi et son équipe ? M. Hattab (quelle est au juste l’appréciation de la tutelle du travail accompli jusque-là ?) n’ayant pas mis longtemps pour se tenir en dehors d’un débat concernant la seule famille (tellement désunie) du football, on peut, sauf rebondissement de dernière minute (au nom du sacro-saint principe de la stabilité ?), croire que les jeux sont faits, le dossier clos.
Simple pronostic certes mais la conviction partagée par beaucoup qu’il ya des changements dans l’air.
Azouaoua Aghilas

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