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Un consensus des employeurs, syndicats des travailleurs et du gouvernement est recherché : Douleurs d’enfantement du Code du travail intégré

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Souvent remise aux calendes grecques, la révision du Code du travail figure toujours sur l’agenda du gouvernement. En effet, selon le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, il est «inutile» de se précipiter dans ce dossier. Bien au contraire, il est impératif d’arriver à un consensus.
C’est depuis la wilaya de Sidi Bel- Abbès, que le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale, Mourad Zemali a tenu à assurer l’opinion publique, au sujet du fameux dossier relatif à la révision du Code du travail. Selon ses déclarations, le gouvernement est à pied d’œuvre pour aboutir à un Code du travail «intégré». «Le Code du travail ne concerne pas uniquement le gouvernement», a précisé, à cet effet, le ministre qui affirme qu’il vise «à avoir un consensus des employeurs, des syndicats des travailleurs et du gouvernement ». Pour lui, cela servira à préserver les droits des travailleurs et des employeurs et l’économie algérienne en général. Tout en reconnaissant que « la précipitation dans cette œuvre n’est pas utile », le premier responsable du département de l’Emploi a tenu à rappeler que l’Algérie n’a pas de vide juridique dans ce domaine, précisant que notre pays possède un arsenal juridique qui a permis la mise en place d’une pluralité syndicale qui comprend 101 associations syndicales, 65 associations des travailleurs et 36 autres concernant les employeurs. Pour le ministre du Travail, il faut adapter les lois actuelles régissant le monde du travail au développement que connaît actuellement ce domaine, notamment, avec l’avènement du numérique. Alors qu’un équilibre devra être trouvé entre tous ces acteurs, il est impératif de préciser que cela est loin d’être gagné pour le gouvernement. En effet, étant au cœur des contestations du front social, et élaboré à l’ère de l’ancien ministre du Travail, Mohamed El Ghazi, cet avant-projet de loi avait déjà soulevé une vive polémique, surtout de la part des syndicats autonomes qui avaient été exclus de son élaboration. Par le passé, le ministre avait affirmé que « la législation du travail cadrée par 12 lois, 3 décrets  et un arrêté (décision) ministériel stipulant  770 articles, requiert un temps suffisant afin d’atteindre un large consensus entre administration et partenaires sociaux, compte tenu des changements  de plus en plus marqués  qui interviennent  sur la scène économique et technologique ». Sur un autre plan, au sujet d’une éventuelle reconversion du Forum des chefs d’entreprises (FCE) en une instance syndicale, le ministre a déclaré « cette association est en contact avec nous et nous leur avons expliqué les lois. Les choses se déroulent de manière normale et quiconque respecte les lois est protégé par la Constitution ». Pour ce qui est de l’élaboration de la liste des travaux pénibles, M. Zemali a indiqué qu’un comité technique composé d’experts planche sur la question pour déterminer les modalités de classement des travaux pénibles. « Une fois son travail achevé, les différents partenaires sociaux et les instances concernées seront consultés à ce sujet », a-t-il ajouté. Pour ce qui est du déficit financier, accusé par la Caisse nationale de retraite, Mourad Zemali a estimé, qu’ »il est inconcevable de revenir au mode de retraite à moins de 60 ans », insistant sur la nécessité de sensibiliser les citoyens sur cette question et, en premier lieu, les travailleurs. En chiffres, il dira que la Caisse accuse un déficit de 580 milliards DA.
Lamia Boufassa

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