Accueil ACTUALITÉ TOURISME ALGÉRIEN : La destination Espagne exclue ?

TOURISME ALGÉRIEN : La destination Espagne exclue ?

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Sur les réseaux sociaux et les sites électroniques d’information, la nouvelle  a circulé hier à très grande vitesse: une note de la direction du tourisme de la wilaya de Bouira adressée aux agences de voyage et de tourisme leur enjoint de cesser toute relation avec l’Espagne, autrement dit exclure cette destination de leurs offres touristiques et ne délivrer aucun billet d’avion ou de bateau vers ce pays.
Bien que rien  d’officiel émanant du ministère du Tourisme n’ait confirmé cette information, elle a été interprétée comme une suite– locale et sectorielle ?-donnée à la suspension, le 8 juin dernier, par l’Algérie du traité d’amitié, de bon voisinage et de coopération avec l’Espagne, conclu en octobre 2002. Tout est parti de l’entêtement des autorités espagnoles dans leur revirement sur la question du Sahara occidental. Le ministère du Tourisme et de l’Artisanat aurait-il donc décidé de suspendre toute relation touristique avec l’Espagne ? Si c’est le cas, le coup serait dur à encaisser par l’Espagne. Chaque été et même à longueur d’année, Madrid, Barcelone, Alicante et d’autres villes espagnoles reçoivent des Algériens, plutôt fortunés, qui arrivent en famille passer leurs vacances ou pour des soins, ou pour une autre raison. On sait que des Algériens ont acheté en Espagne des habitations qu’ils occupent pendant leurs séjours dans ce pays.
Pour se rendre en Espagne, les touristes algériens habitués de ce pays devront-ils passer par la France ? Combien seront-ils à consentir à faire ce détour ? Une aubaine pour les autres pays touristiques du bassin méditerranéen. Dans cette situation, l’Espagne risque de perdre un nombre important de touristes algériens qui ne sera pas compensé par les touristes venus d’ailleurs, encore moins d’Europe, en raison de la  chute du pouvoir d’achat, la cherté de la vie, avec la hausse des prix de l’énergie, carburant et autres. Les retraités notamment français qui allaient en vacances en Espagne, auront-ils encore les moyens de s’offrir ce luxe? Les médias espagnols, cités par le site d’information russe Sputnik, ont révélé hier que les autorités de certaines régions ont créé une équipe de spécialistes et d’économistes dans le but de rechercher des sources alternatives au marché algérien en Afrique du Nord. Les autorités régionales de Murcie ont ainsi ouvert des canaux de communication avec les entreprises concernées pour leur fournir les informations nécessaires sur les marchés et sur l’évolution de la crise avec l’Algérie. Selon le journal espagnol La Verdade, cité par la même source, un bloc civil indépendant de la région cherche des alternatives au marché algérien, en s’adressant au Maroc, en Tunisie, en Egypte et au Sénégal.
Le journal souligne que le ministère du Commerce et de l’Emploi et des universités et instituts ont mis en place un groupe de travail opérationnel spécialisé dans le commerce avec les marchés nord-africains pour faire face à la crise commerciale actuelle avec l’Algérie. Les  choix politiques de Pedro Sanchez et son gouvernement  ont eu pour conséquences de créer des problèmes insurmontables aux entreprises espagnoles et à toute l’économie de ce pays. Le secteur du tourisme espagnol ne s’est pas encore relevé de l’impact de l’épidémie de COVID-19 qui a entraîné, pendant un long moment, un arrêt  des  vols, une réduction des voyages, des fermetures d’établissements, en plus de la hausse des prix des produits alimentaires et de l’énergie qui pèsent aussi sur les activités de ce secteur. En janvier dernier, tout allait pour le mieux entre l’Algérie et l’Espagne. Le secteur du tourisme bénéficiait d’une atmosphère de bonne entente algéro-espagnole.
L’Office national du tourisme (ONT) avait pris part en compagnie d’une délégation des opérateurs économiques dans le domaine de l’hôtellerie, du tourisme et des voyages, aux manifestations de la 42ème édition du Salon international du tourisme (Fitur), à Madrid. Qu’est-ce qui a pris à Pedro Sanchez et son équipe gouvernementale, de tout casser en adoptant une attitude foncièrement hostile à l’Algérie, à travers le revirement sur la question du Sahara occidental, qui finira par avoir son indépendance, n’en déplaise aux colonialistes et à leurs alliés.
M. R.

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