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Tiaret : Près de 1000 hectares de forêts reboisés en 2020/2021

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Les services de la conservation des forêts de la wilaya de Tiaret ont récemment assuré, au titre du programme 2020/2021, le reboisement de quelque 983 has de zones forestières et espaces verts à travers les zones urbaines.

Ces actions visant à renforcer le patrimoine forestier et améliorer l’environnement urbain, ont été concrétisés durant la période allant du 25 octobre dernier au 14 mars en cours, selon le chef du service de la protection du patrimoine végétal et animal de cette conservation, Abdelkader Abdi, cité par l’APS, à la veille de la journée internationale des forêts. Dans ce contexte, 941.655 arbustes ont été mis en terre dans les zones forestières, soit l’équivalent de 951 has répartis sur 42 communes. Les opérations ont touché différentes espèces dont le pin d’Alep et le cyprès.
Il a été procédé également à la plantation de 32.412 arbustes sur une superficie de 32 has au niveau des forêts et des espaces verts des zones urbaines de la wilaya, dans le cadre des campagnes de volontariat avec la participation de divers organismes, institutions et mouvement associatif.

Régénérer le couvert forestier incendié
Par ailleurs, le même responsable a indiqué que des mesures de protection ont été adoptées pour une période de quatre ans dans les zones affectées par 15 incendies survenus, l’année dernière, sur une superficie de 877 hectares.
Le plus grand sinistre a été enregistré dans les régions de Guertoufa et Tagdamet, où 800 hectares ont été ravagés par les flammes. Les zones endommagées restantes sont réparties sur les communes de Sidi Bakhti et Frenda, a-t-on indiqué.
Ces mesures liées à la protection visent à empêcher l’intervention humaine en reboisant ces zones forestières et en leur laissant la possibilité de se régénérer naturellement, ce qui donnera au couvert forestier plus de résistance aux maladies qui pourraient l’affecter, selon le même responsable.
Après les récentes chûtes de pluies, il a été relevé le début de la régénération naturelle des sites forestiers concernés. Les services de la conservation des forêts rappellent qu’en cas d’intervention humaine pour régénérer les forêts incendiées à l’aide de mécanismes et équipements utilisés dans le boisement, cela endommagerait le sol et les plantes forestières, ainsi que les graines éparpillées dans cette zone forestière.
Le couvert forestier des forêts de Tiaret et Tagdamet, Sidi Bakhti, Guertoufa et Frenda est constitué de cyprès, de pin d’Alep, de liège et de chêne. Des essences ayant une grande capacité de régénération naturelle. Les restes d’arbres calcinés et des plantes brûlés sont considérés comme des engrais naturels et composts organiques, indique-t-on. Les incendies enregistrés dans la wilaya de Tiaret, l’été dernier, ont détruit 269 has de couvert forestier, 396 has de broussailles et 220 has de maquis, rappelle-t-on.
Concernant le renouvellement de la faune touchée par les incendies, la même source a indiqué qu’une étude sera effectuée, selon le plan national de protection du patrimoine animalier forestier, en coordination avec les associations de chasseurs, et ce, dans le but de lutter contre le braconnage.
Les chasseurs suivent une formation continue et reçoivent des licences leur permettant de participer activement à la préservation du patrimoine faunistique dans les forêts.
La même source a ajouté que le lancement de cette étude se basera sur le recensement des espèces animales présentes dans les forêts et leurs dénombrements. Il sera également question de dégager les moyens scientifiques et techniques pour reconstituer ce patrimoine, le plus touché par les incendies et le braconnage.
Abdelkader Abdi a signalé que parmi les solutions préconisées figurent l’élevage et la protection des oiseaux puis les lâcher dans l’environnement forestier. Une première expérience a été entreprise avec le lâcher d’un nombre de perdrix par l’association des chasseurs de la wilaya de Tiaret.
Cette opération doit être entreprise après l’acquisition de ces espèces d’oiseaux auprès des instances publiques habilitées, afin d’éviter la transmission de maladies au milieu boisé, en cas de lâcher des animaux non contrôlés dans les forêts, a-t-il expliqué.

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