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Syrie : Les violations de la trêve menacent les pourparlers de paix

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Les violations répétées du cessez-le-feu en Syrie menacent de torpiller les pourparlers de paix prévus au Kazakhstan, a averti mercredi Ankara, appelant Téhéran à faire pression sur Damas et les milices chiites pour les faire cesser.

«Si nous n’arrivons pas à stopper les violations croissantes du cessez-le-feu, le processus d’Astana pourrait échouer », a déclaré le chef de la diplomatie turque, Mevlüt Cavusoglu, cité par l’agence de presse progouvernementale Anadolu. La Turquie et la Russie, qui ont parrainé l’accord de cessez-le-feu en Syrie, travaillent à la préparation d’un sommet réunissant le régime et l’opposition dans la capitale du Kazakhstan. « Quand nous regardons qui commet ces violations, nous voyons que c’est le Hezbollah, en particulier, les groupes chiites et le régime (d’Assad) », a affirmé M. Cavusoglu. L’Iran, qui soutient le président syrien Bachar al-Assad, doit « faire pression sur les milices chiites et le régime », a ajouté le ministre. Une dizaine de groupes rebelles syriens ont gelé leur participation aux préparatifs des négociations de paix prévues fin janvier à Astana, accusant les forces de Damas de ne pas respecter la cessation des hostilités en vigueur depuis le 30 décembre. Les négociations d’Astana, parrainées par Moscou et Téhéran, soutiens de Damas, ainsi qu’Ankara, qui appuie des groupes rebelles, doivent précéder des pourparlers prévus en février à Genève sous l’égide de l’ONU. Mevlüt Cavusoglu a annoncé mercredi que des représentants russes se rendraient en Turquie les 9 et 10 janvier pour discuter des pourparlers d’Astana. Si la trêve est respectée, le sommet pourrait avoir lieu le 23 janvier, selon le ministre turc. L’offensive des forces du régime, soutenu par des combattants du mouvement chiite libanais du Hezbollah, se poursuivait mardi sur Wadi Barada, une région tenue par les rebelles à 15 km de Damas, selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH). Aucune des précédentes discussions intersyriennes n’a permis un début de règlement du conflit qui a fait plus de 310.000 morts et des millions de réfugiés depuis 2011.

25 morts dont des chefs de l’ex-branche d’Al-Qaïda dans un raid
Au moins 25 membres du groupe Front Fateh al-Cham, dont plusieurs chefs, ont été tués, mardi, dans un raid aérien contre un siège de cette ex-branche syrienne d’Al-Qaïda dans la province d’Idleb (nord-ouest), a indiqué une ONG. L’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) a affirmé que le raid avait visé « l’un des sièges les plus importants du groupe en Syrie ». « Au moins 25 membres (du groupe) dont des chefs ont été tués près de la localité de Sarmada où ils tenaient une réunion », a indiqué à l’AFP le directeur de l’OSDH, Rami Abdel Rahmane, sans être en mesure de déterminer « qui de la coalition internationale sous commandement américain ou de la Russie avait mené la frappe ».
Les aviations de la coalaition et de la Russie mènent souvent des raids contre ce groupe jihadiste allié à plusieurs groupes rebelles dans cette province. Le Front Fateh al-Cham a accusé la coalition internationale d’être à l’origine du raid, évoquant « plus de 20 morts », dans un message sur l’application cryptée Telegram. Selon un correspondant de l’AFP, plusieurs frappes ont visé d’autres sites à Sarmada, dont un barrage tenu par le Front Fateh al-Cham. Cette organisation jihadiste est exclue d’une trêve en vigueur en Syrie depuis jeudi et parrainée par la Russie, alliée du régime syrien, et la Turquie, soutien des insurgés. La province d’Idleb est en grande majorité aux mains de Fateh al-Cham et des groupes rebelles qui lui sont alliés. Dimanche, des raids aériens dans la région de Sarmada ont visé deux voitures transportant trois chefs du Front Fateh al-Cham en Syrie, qui ont été tués, selon l’OSDH.

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