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Syrie : l’Algérie et la Russie pour une solution politique urgente

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En marge de l’Assemblée générale des Nations unies et des interventions des chefs d’État à la tribune de l’ONU, les tractations diplomatiques vont bon train en parallèle pour, notamment, une solution de la crise en Syrie. Ainsi l’Algérie et la Russie ont insisté sur la nécessité de trouver une solution politique «urgente» à la crise en Syrie, «dont les conséquences humanitaires et sur la sécurité de la région sont énormes». Cette position a été exprimée lors de la rencontre entre le ministre d’État, ministre des Affaires étrangères et de la Coopération internationale, Ramtane Lamamra, avec le chef de la diplomatie russe, Serguei Lavrov, dans le cadre des entretiens bilatéraux menés avec ses homologues en marge de l’Assemblée générale de l’ONU. Les deux ministres ont eu un échange «approfondi» sur la question syrienne à la lumière des derniers développements de la situation dans la région, précise-t-on de source diplomatique. La rencontre a également permis aux deux ministres de procéder à un « examen approfondi des questions bilatérales et des moyens à mettre en œuvre pour les consolider davantage ». Par ailleurs, et alors que l’on s’active sur le plan diplomatique, la Russie a commencé à intervenir militairement par des frappes contre Daech. Le président russe, Vladimir Poutine, a confirmé, hier, mercredi, que Moscou avait mené ses premières frappes aériennes en Syrie. «Le seul moyen de lutter efficacement contre le terrorisme international en Syrie comme sur les territoires voisins (…), est de prendre de vitesse, de lutter et de détruire les combattants et les terroristes sur les territoires qu’ils contrôlent et ne pas attendre qu’il arrivent chez nous», a-t-il déclaré à la Télévision russe. Dans le même temps, le porte-parole du ministère de la Défense, Igor Konachenko, a affirmé que l’aviation russe avait détruit des «équipements militaires» et des «stocks d’armes et de munitions» du groupe éÉtat islamique lors de ces bombardements. «Conformément à la décision du commandant en chef des forces armées, Vladimir Poutine, nos avions mené une opération aérienne et réalisé des frappes de précision sur des cibles au sol des terroristes du groupe État islamique en Syrie», a-t-il déclaré. De son côté, le département d’État américain a affirmé que les frappes russes en Syrie ne changeraient rien aux missions aériennes menées par les état-Unis. Le retour en force de la Russie, sur la crise syrienne, semble à même de trouver une solution de sortie de crise, tout en accentuant la pression militaire sur Daech et les autres groupes terroristes. Un groupe de contact sur la Syrie tiendra une réunion en octobre, avec la participation des États-Unis, de l’Arabie saoudite, de l’Iran, de la Turquie et de l’Égypte.

Un cadre qui pourrait tracer les contours d’un accord qui sera avalisé par les pays impliquées, directement ou indirectement, avec l’un ou l’autre protagonistes locaux en conflit en Syrie. On aura remarqué que la France ne participera pas à la réunion de ce groupe de contact, augmentant son isolement diplomatique, sur la crise en Syrie, en s’obstinant à écarter le Président Assad de toute solution concernant son pays. Paris, qui en plus, se lance dans la gesticulation, en impliquant son appareil judiciaire pour faire condamner Assad pour crimes de guerre, constate bien, malgré lelle, qu’il n’est qu’un acteur secondaire dans le conflit. Alors que François Hollande en décidant d’engager l’armée française dans des opérations de frappes aériennes en Syrie, contre des positions supposés de l’organisation terroriste Daech, pensait rester un des acteurs du jeu diplomatique. Le rouleau diplomatique russe qui a su rallier habilement les États-Unis et d’autres acteurs importants du conflit, a écarté la France, dont la diplomatie s’est fourvoyée depuis le début du conflit.
M. B.

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