Si la situation semblait être facilement maitrisée lors des épreuves du Brevet de l’enseignement moyen (BEM) organisées la semaine passée, ce ne sera forcément pas le cas lors des examens du Baccalauréat qui seront entamés demain.
Le ministère de l’Education qui n’a pas eu trop de difficultés à faire appliquer le protocole sanitaire contre le Covid-19, mis en place en prévision des examens officiels, lors de ces épreuves du BEM, sera confronté à une situation différente au BAC qui concerne cette année plus de 630 000 candidats. En effet, alors que l’examen du BEM était facultatif, ce qui avait impliqué une très faible présence des candidats, le BAC maintenu obligatoire pour le passage à l’université connaitra certainement une forte participation. Pour le président de l’Union nationale des professionnels de l’éducation et de la formation (UNPEF), Sadek Dziri, la réussite de ce protocole sanitaire lors des examens du Baccalauréat sera un défi et une expérience pouvant servir à la prochaine rentrée scolaire. Lors d’un passage sur les ondes de la Radio nationale chaine I, Dziri a appelé à l’application rigoureuse de toutes les mesures de prévention contre le Coronavirus, afin d’éviter toute contamination entre les candidats et le personnel de l’éducation mobilisé pour ce rendez-vous éducatif important, soulignant qu’il est attendu à ce qu’il y ait du monde, ce qui nécessite de doubler de vigilance. Selon le syndicaliste, si l’on réussit à faire appliquer les gestes barrières, notamment la distanciation physique entre les candidats à l’intérieur des classes et à l’extérieur, cela permettra de mieux gérer les élèves à la prochaine rentrée et aidera à les préserver de la maladie. À propos du nombre de candidats répartis dans les classes lors de ces examens décisifs du BAC, la même source a considéré qu’ils ne devaient pas délasser 15 personnes par salle. En ce qui concerne la prochaine rentrée scolaire dont la date, faut-il le rappeler, n’est pas encore fixée, Dziri a fait savoir que son syndicat prévoit de soumettre à la tutelle une série de propositions permettant d’assurer l’application stricte du protocole de prévention. Ces propositions tourneront surtout autour de la mesure de distanciation physique, et des décisions à prendre dans ce sens, rappelant que le nombre d’élèves dépasse parfois les 50 par classe. Afin d’arriver à un bon résultat, le président de l’UNPEF estime qu’un bon encadrement pédagogique doit être mis en place mais ce qu’il faut surtout, a-t-il poursuivi, des sacrifices de la part des enseignants qui doivent toutefois être en contrepartie récompensés.
« L’examen du BEM avait été mal préparé »
De son bilan sur l’examen du Brevet de l’enseignement moyen, organisé du 7 au 9 septembre dernier, le président de l’UNPEF a déploré l’abstention de la majorité des élèves de passer les épreuves, puisqu’ils sont admis d’office. Relevant un strict respect des mesures barrières par les encadreurs et tout le personnelle mobilisé à cet effet, Dziri a souligné cependant que les classes étaient quasiment vides, alors que dans d’autres il n y’avait pas plus de 3 candidats. Selon le même intervenant, des pertes financières et des efforts considérables ont été engendrés par cette situation qui aurait pu, pourtant, être évitée selon lui, si l’on avait procédé à une préparation étudiée de cet examen. « Les élèves auraient pu confirmer ou pas leur volonté de passer le BEM à travers des formulaires conçus par le ministère de l’Éducation,» a-t-il déclaré. L’on rappellera qu’un caractère facultatif a été donné au BEM session 2020, dans le sens où pour les élèves scolarisés il n’est plus un diplôme nécessaire pour passer au lycée. La moyenne de passage ayant baissé à 9/20. Pour les candidats non scolarisés, cependant, le diplôme du BEM est maintenu nécessaire comme unique voie d’accès à toute formation professionnelle supérieure.
Ania Nait Chalal
