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SQUAT DES ESPACES PIéTONS PAR LES AUTOMOBILISTES À CONSTANTINE : Élus locaux et responsables de l’Exécutif… regardent ailleurs

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Les Constantinois savent pertinemment que les services de police, en charge de la circulation, ne réagiront qu’à l’avenant contre les automobilistes qui garent leur voiture sur un espace réputé «appartenir » aux piétons….en l’occurrence le trottoir.

En effet, dans la ville des Ponts cette attitude des conducteurs qui s’installe de manière tragicomique en phénomène sociétal n’émeut et n’a jamais ému les élus locaux des deux assemblées de qui pourtant relève le cadre de vie, sa préservation et son amélioration. Plus inquiétant encore, le mouvement associatif ne donne pas l’impression d’être concerné. Actuellement, il ne se trouve pas une seule artère, une seule placette qui ne soit pas squattée et toute brèche découverte est vite et sans risque de retour de flamme transformée en refuge « réglementé » qui, par l’usage, s’ajoute au reste des aires de stationnement improvisées.
Mais qui pourrait crier au scandale quand, par exemple, une importante entreprise pour ne pas dire un hôtel de renom, un quatre étoiles et pour ne pas le citer Le Protea, anciennement Le Panoramic, a officiellement et «légalement » érigé en aire de stationnement un trottoir et un refuge allant jusqu’à en faire la publicité via deux panneaux. C’est dire.
Ceci dit, il y a un autre type d’infraction tout autant sidérant également et qui consiste pour des commerçants ayant pignon sur rue de s’arroger d’autorité la chaussée en y installant divers objets hétéroclites, comme des cartons vides, des sièges et trop souvent une partie des articles fondant leur commerce ne suscitant aucune réaction des policiers en charge de la voie. Et, a contrario, ne permettant pas d’éviter des accrochages avec de tiers conducteurs refusant le fait accompli et n’hésitant pas à quitter leur véhicule pour venir déplacer les objets pour forcément entrer en conflit avec celui qui en est à l’origine. Aussi n’est-il qu’exceptionnel que de verbal accrochage devienne physique, générant de fait une anarchie sur la voie de circulation pour, qu’enfin, un ou des agents de police daignent venir faire la…police.
Et paradoxalement, s’il arrive qu’une personne exerçant une activité libérale : avocat, huissier, médecin et même un quotidien local d’information arrive à obtenir après d’harassantes démarches le bénéfice d’un espace qui lui donnerait l’assurance de ne pas rencontrer trop de difficultés pour garer un véhicule personnel, mais à usage professionnel, les conditions pour ce faire sont carrément du domaine de l’ubuesque. Sachant que le bénéficiaire de la place n’est pas autorisé à apporter une quelconque modification, comme y placer deux piquets distants reliés par une corde ou une chaîne mais peut toutefois le baliser par une signalétique à même le sol où pourrait être écrit « Réservé ». Sauf que cette signalétique est allègrement et délibérément ignorée par «l’heureux   automobiliste qui la trouve vacante».
Bien entendu, les pouvoirs publics locaux ont réfléchi à cette situation et permis la création d’une série de parkings, dont certains sont carrément cédés dans le cadre d’un bail à des barons qui, à leur tour, les sous-louent, à prix d’or, à ceux que l’on qualifie à travers un affreux anglicisme Parkingueurs. Et là, c’est une toute autre histoire.
Med R. D.

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