L’Algérie annonce qu’elle fournira une aide financière exceptionnelle de 15 millions de dollars américains à l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA). Le membre du Comité exécutif de l’Organisation de libération de la Palestine et chef du département des réfugiés, Ahmed Abu Houli, a souligné que “l’année précédente, l’Algérie avait déjà contribué financièrement à hauteur de 30 millions de dollars pour aider à la reconstruction du camp de réfugiés de Jénine après l’agression israélienne en juillet dernier”. Cette nouvelle contribution devrait aider l’UNRWA à surmonter sa crise financière, à maintenir ses services essentiels et à envoyer un message fort aux États membres du Conseil de sécurité, affirmant la compétence et le statut juridique de l’UNRWA, en particulier face aux tentatives sionistes de mettre fin à ses activités et de les interdire. Le porte-parole a souligné l’importance pour les donateurs de reprendre leur soutien financier à l’UNRWA afin de garantir une réponse adéquate aux besoins des réfugiés. S’exprimant lors d’une réunion du Conseil de sécurité des Nations unies sur l’UNRWA, Attaf a déclaré que cette contribution exceptionnelle s’ajoute à ce que l’Algérie avait déjà versé directement à l’Autorité palestinienne. Attaf a souligné que “l’Algérie considère cette initiative comme un devoir, un droit et une responsabilité permanente incombant à l’Algérie et aux autres membres de la communauté internationale”. Plus tôt, l’ambassadeur permanent de l’Algérie auprès du bureau des Nations unies et des organisations internationales à Genève, Rachid Beladhane, lors de la cinquante cinquième session du Conseil des droits de l’Homme, a souligné que “l’Algérie appréciait les efforts de ces organes et affirmait son plein soutien à eux et en tête de liste l’UNRWA”. L’Algérie a appelé les donateurs qui ont gelé leurs contributions financières à l’UNRWA à reconsidérer cette décision afin de garantir le financement nécessaire et d’atténuer les souffrances du peuple palestinien.
La fin de l’UNRWA aggraverait la famine à Ghaza
Le chef de l’UNRWA prévient que le démantèlement de l’agence risque d’aggraver la famine à Ghaza et de plonger une génération d’enfants dans le désespoir, ce qui pourrait alimenter les cycles de violence. Philippe Lazzarini, le directeur de l’UNRWA, a alerté le Conseil de sécurité des Nations unies sur les conséquences désastreuses d’une éventuelle dissolution de l’agence. Il a souligné que l’UNRWA était essentielle pour fournir une aide humanitaire à Ghaza et qu’une campagne délibérée visait à mettre fin à ses opérations. Selon lui, cela aurait des répercussions immédiates en aggravant la crise humanitaire à Ghaza et en accélérant l’arrivée de la famine, déjà imminente dans certaines régions du territoire.
À long terme, cela compromettrait la transition vers la reconstruction post-conflit en privant la population de services essentiels, notamment l’éducation pour des centaines de milliers d’enfants traumatisés.
M. S.
