Accueil ACTUALITÉ Soutien aux personnes vulnérables : 63 000 cas radiés des aides sociales

Soutien aux personnes vulnérables : 63 000 cas radiés des aides sociales

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Le gouvernement prend des mesures contre les indus prétendants aux aides financières des multiples programmes sociaux. Après des rapports et des enquêtes approfondies sur les aides sociales destinées aux personnes vulnérables, 63 000 personnes déjà bénéficiaires ont été radiées de ces dispositifs relevant du ministère de la Solidarité nationale. La ministre de la Solidarité nationale, Ghania Eddalia, a annoncé que ces radiations sont le résultat d’«enquêtes approfondies effectuées sur le terrain par les cellules de la solidarité nationale ou suite à la consultation des bases des données disponibles dans les secteurs concernés». À l’origine de cette assainissement des dispositifs d’aides sociales, la ministre de la Solidarité a mis en avant, dans une déclaration à la presse à l’issue des travaux de la rencontre nationale des directeurs de l’action sociale et de solidarité nationale avec les services de l’Agence de développement social, deux principales raisons. «Ces listes ont été assainies soit à cause du décès du bénéficiaire ou à travers l’obtention d’informations ou données confirmant que la personne concernée perçoit d’autres pensions», a précisé la ministre. Cette démarche vise « à parvenir à définir les catégories vulnérables, rationaliser les dépenses et donner ces aides aux vrais ayant-droit », a signalé Eddalia. En outre, les contraintes ou les défaillances administratives freinent les efforts de ces dispositifs dans leur mission d’assurer pleinement et prioritairement la protection des personnes vulnérables, qui sont souvent des mineures, handicapées ou très âgées. Le gouvernement s’est saisi du problème et la ministre de la Solidarité nationale a annoncé une vaste généralisation des TIC. Le rôle du « numérique dans la définition des vrais nécessiteux et l’assainissement des listes de ceux qui tentent de contourner la loi» est incontournable. Un autre problème : les pensions mensuelles destinées aux personnes vulnérables -estimées à seulement 4 000 DA – ne sont pas revues en hausse depuis des années, pourtant, la cherté de la vie ne cesse d’augmenter. C’est l’une des raisons qui expliquent les appels réclamant la révision de la valeur financière de ces pensions. Pour Ghania Eddalia, cette revendication est «légitime car cette pension est insuffisante pour subvenir aux besoins des concernés dans l’état actuel des choses », mais elle a tout de même écarté toute valorisation dans un proche avenir. «Cette question sera étudiée après l’amélioration de la conjoncture financière du pays», s’est-elle contentée de dire. Un programme et de multiples plans d’action devraient être discutés entre les différentes parties concernées durant cette année 2018 pour réaliser les objectifs attendus du secteur. La ministre de la Solidarité nationale a expliqué qu’il s’agit de « la promotion du niveau de prise en charge des catégories vulnérables, le renforcement de la concertation et de la coordination des efforts afin de définir les catégories nécessiteuses ainsi que l’orientation des aides à travers les différents organes relevant de l’Agence de développent sociale, la rationalisation des dépenses et la modernisation des moyens de travail ». Par ailleurs, les participants à la rencontre nationale des directeurs de l’action sociale et de solidarité nationale avec l’agence de développement social, ont exprimé leur souhait de simplifier et d’améliorer les dispositifs permettant des allocations importantes pour les personnes vulnérables. Mohamed Elhadi Aouaydjia, directeur par intérim de l’Agence de développement social, a souligné «l’importance d’établir un programme de travail pour l’Agence au titre de l’exercice 2018 pour poursuivre la concrétisation de tous les programmes et projets destinés aux catégories vulnérables inscrits aux listes des bénéficiaires d’aides solidaires».Outre «la réalisation des programmes supplémentaires à travers la consécration de nouveaux quotas dans les projets et la création des postes d’emplois ainsi que le renforcement du contrôle, l’assainissement des organes relevant de l’Agence et l’amélioration de la qualité des interventions des cellules de proximité».
Hamid Mecheri

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