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Soufiane Djilali sur le traitement des affaires de corruption : « On risque de faire des erreurs, comme ce fut le cas dans l’Affaire Khalifa »

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Le président de Jil Jadid Djilali Soufiane est revenu hier sur la campagne d’arrestation à l’encontre des hommes d’affaires, responsables et généraux après le début du mouvement populaire du 22 février, pour le changement du système politique en place et l’Édification d’un État de Droit. Invité hier au Forum du Courrier d’Algérie, Djilali Sofiane a affirmé que le moment « n’est pas venu pour juger les personnes impliquées dans les affaires de corruption » , indiquant dans ses réponses aux journalistes, qu’«on refuse de passer au jugement dans la précipitation juste pour calmer le peuple » pour ensuite, a-t-il poursuivi « reprendre avec les mêmes pratiques et le même système ». Plus explicite, il dira que le peuple revendique un changement du système, pour aller sur la voie « d’une Algérie libre et démocratique » et pour un État de Droit, dont les fondamentaux, sont la séparation des pouvoirs et la loi est au dessus de tous. «On n’a pas un pouvoir légitime, aller vers un jugement maintenant c’est comme si essayer d’envoyer de boucs émissaires à l’opinion publique », indique-t-il en poursuivant « on risque de faire des erreurs si on les juge dans la précipitation » citant l’exemple de l’affaire d’El Khalifa. Il dira à ce propos « on a vu comment, celle-ci a été traitée, avec une façon catastrophique » sans pour autant que le peuple et le pays aient réussi à récupérer, ce qu’ a été « volé » par l’empire Khalifa. Soucieux du devenir des milliers des travailleurs et employés, dans les entreprises, dont des patrons, sont en détention, l’invité du Forum insiste sur l’importance que le traitement de ces affaires n’affecte pas les entreprises, dans l’intérêt des travailleurs. « Il ne faut pas oublier qu’il y a des dizaines de milliers d’employés dans différentes entreprises, indépendamment des patrons poursuivis, il faut veiller sur les droits des employés ». Pour le président de Jil Jadid, les affaires qui défrayent les chroniques ou autres dans ce même sillage, «  doivent être traitées après la transition », en vue de garantir les conditions permettant « la récupération de l’argent public dilapidé » « punir les corrupteurs, par une justice réellement indépendante ». L’invité du journal a avoué que ces arrestations de hauts responsables sont, selon lui « un signe et preuve de l’effondrement du régime Bouteflika », en revanche Djilali Sofiane n’a pas caché sa peur à ce que ça soit par ailleurs « un règlement de compte » ou pour donner « des gages de bonne volonté au peuple comme quoi le pays a entamé un processus de changement ! » dira-t-il. Ceci dit, notre invité a insisté sur « l’importance et le devoir d’informer le peuple  sur l’ensemble de ces affaires ». Par ailleurs le président de Jil Jadid a parlé sur l’impact du mouvement populaire pacifique entamé le 22 février dernier sur l’économie du pays, laquelle activité, ne souffre aucunement d’impact négatif. Bien au contraire, selon le président de Jil Djadid, le mouvement populaire pacifique a envoyé au monde entier, la meilleure image du pays et de son peuple, et de déclarer, « je pense que l’Algérie a gagné des milliards de dollars que par les images positives et extraordinaires qu’a exporté le peuple algérien à travers son mouvement pacifique, à travers le pays ». Affirmant, dans ce même ordre d’idée qu’ « à l’étranger l’image du pays a complètement changé et c’est un investissement incroyable, on aurait pas pu obtenir ce résultat même en investissant un argent fou sur la communication » a conclu, hier, Djilali Sofiane.
Sarah Oubraham

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