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Soufiane Djilali l’a déclaré, hier, animant le forum du Courrier d’Algérie : « Le régime de Bouteflika s’est effondré, le système résiste »

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Le mouvement populaire que connaît l’Algérie depuis le 22 février dernier doit aboutir à une « solution politique » afin de permettre au pays de sortir de la crise qu’il traverse et, partant, relever les défis majeurs auxquels il est confronté. C’est ce qu’a tenu à souligner, hier, le président du parti Jil Djadid, Soufiane Djilali, animant le Forum du Courrier d’Algérie, autour de quels acteurs, pour quelle transition en vue de répondre aux revendications du mouvement populaire pacifique, pour le changement du système politique en place et l’édification d’un État de droit.

Insistant sur l’importance de l’entame de la phase de transition, en vue d’assurer, au pays, une sortie de crise à même de traduire les aspirations du peuple algérien, mobilisé depuis le 22 février dernier, pour le changement du système politique en place,  l’invité du Forum réaffirme l’incontournable départ des figures du système, le chef de l’État, Abdelkader Bensalah et le staff gouvernemental conduit par Nourredine Bedoui, pour aller sur la voie du dialogue et la concertation. «Le système dépasse le personnage de Bouteflika » dira le président de Jil Djadid, pour lequel, avec la démission de l’ex-président Abdelaziz Bouteflika, sous la pression du mouvement populaire pacifique, que «c’est le régime de Bouteflika qui s’est effondré  et le système résiste », à travers notamment la feuille de route portant sur l’élection présidentielle du 4 juillet prochain, alors que toutes les donnes et les conditions attestent, affirme-t-il « l’impossibilité de la tenue de ce scrutin».
À l’adresse de ceux qui pensent que le temps va avoir de l’impact sur la mobilisation du peuple algérien, qui ne cesse de montrer, depuis le 1er vendredi jusqu’au 11e, qu’il ne renoncera pas au rôle qu’il a décidé de jouer, depuis le 22 février, qui est à l’origine, depuis, de la dynamique politique toujours en cours, pour opérer le changement politique en place. Souligant qu’il est impossible d’aller sur le scrutin présidentiel du 4 juillet prochain. Pour l’invité du Forum, la démarche de Bensalah vise  «un gain de temps» visant au recyclage du système, en vain, Sofiane Djilali est convaincu que « la mobilisation populaire pacifique finira par imposer le changement », sans manquer de relever que sur la situation actuelle, de non réponse en faveur des attentes du peuple «la responsabilité de l’Institution militaire est totalement engagée».
Le président de Jil Djadid a appelé le peuple à poursuivre son mouvement « jusqu’au départ de toutes les figures du système » pour l’entame de la phase de débat, sur la transition. Il dira, sur la mobilisation du peuple à travers le pays, que celle-ci « doit se maintenir et s’intensifier jusqu’à ce qu’il aboutisse à une solution politique et au départ du régime », a insisté, hier, l’invité du Forum. Mettant l’accent sur l’aspect positif de cette révolte populaire, où le peuple « a réussi à unifier ses revendications politiques », dont notamment « les revendications politiques axées sur le départ de tout le régime et sur l’instauration d’une nouvelle République fondée sur un État de droit et de démocratie » pour Sofiane Djilali, ceci «  est l’un des résultats positifs de ce mouvement populaire », s’est félicité le président de Jil Djadid. Plus explicite sur la phase que vit le peuple et l’Algérie, il dira que « le pays traverse une crise et aller sur la voie d’une solution politique est indispensable » et tarder encore davantage n’est pas dans l’intérêt du pays. Sur la représentativité du mouvement populaire, pour notre invité, « c’est vrai qu’il n’y a pas à ce jour des représentants du mouvement » dira-t-il , mais, celui-ci doit maintenir « la pression, s’organiser en vue de se consolider davantage » pour déjouer les manœuvres visant à freiner, voire dévier la dynamique populaire, pour le changement du système politique en place. Sur les pays étrangers et de leurs visées respectives, en direction de notre pays, l’invité du Forum , dira que l’Algérie subit certes « des pressions de certaines puissances, tentant d’imposer leurs plans politiques, et bien sûr selon leurs intérêts » mais avec « la forte opposition du peuple et des acteurs de la classe politique à toute intervention ou interférences dans nos affaires », cette posture, qui se manifeste les vendredis, par des slogans inscrits sur les pancartes « Ni Paris, Ni Washington, le peuple désignera son président » le peuple, par son unité et sa mobilisation, déjouera, les plans extérieurs visant l’Algérie.
Karima Bennour

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