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SORTIE DE PRISON DES DÉTENUS D’OPINION : Les avocats s’attendent à des «rebondissements cette semaine»

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  1. La question de la libération des détenus d’opinion demeure au-devant de la scène politique en ce début de l’année amazighe. En effet, une semaine après la libération de la première vague de ces détenus, les avocats et les acteurs de la classe politique continuent à appeler à la libération des autres personnes qui sont toujours incarcérées, notamment Karim Tabbou (Coordinateur du parti non-agréé l’UDS), Abdelwahab Fersaoui (président de l’association Raj), le journaliste et activiste Fodil Boumala et le militant Samir Belarbi entre autres.
    Pour l’avocat, membre du Comité national pour la libération des détenus d’opinion (CNLD), Badreddine Bouallag, « il faut s’attendre à ce qu’il y ait des rebondissements au cours de cette semaine ». Et pour cause, les mandats de dépôt de Tabbou, Fersaoui, Belarbi et Boumala arriveront à termes, vers la deuxième décade du mois de janvier. « Selon le code des procédures pénales, le mandat de dépôt est de quatre mois. Cette durée est renouvelable une fois », a expliqué l’avocat, en précisant que la justice est « dans l’obligation de statuer sur la question durant les prochains jours ». « Arrêtés, respectivement, le 17, 19 et 26 septembre derniers, les mandats de dépôts de Belarbi, Boumala et Tabbou arriveront à termes les 15, 20 et 26 janvier prochains », a déclaré l’avocat, en signalant que « Fersaoui a été quant à lui incarcéré le 12 octobre ».
    Interrogé sur une éventuelle libération de ces détenus, l’avocat a précisé qu’il n’est pas question de libération mais de « sortie de prison ». «  Le pouvoir n’a libéré personne, ils ont été tous condamnés ou attendent leur procès  », a-t-il dit, en relevant que « les avocats s’attendent à ce que ces quatre détenus soient eux aussi condamnés à des peines qui couvrent la période qu’ils ont passé en prison ».
    Pour ce qui est de la programmation des procès, Me Bouallag a tenu d’abord à dénoncer «  le manque de communication flagrant de l’appareil judiciaire ». « En s’approchant des juridictions, ils se contentent de nous dire que les dossiers sont en instruction », a-t-il dit. Toutefois, il a précisé pour le cas de Belarbi «  qu’il a été différé sans fixer la date durant laquelle il devra passer devant le tribunal correctionnel ». « On s’y attend, comme ils ont différé Belarbi, qu’ils fassent de même pour les autres, et ce, selon la date du mandat de dépôt », nous a précisé le membre du CNLD.
    Par ailleurs, l’avocat a jugé utile de signaler qu’il « y a trois catégories de détenus d’opinion ». «  Il  y  a  les détenus politiques, des militants de Raj et les détenus pour port de l’emblème amazigh », a distingué l’avocat en précisant que « c’est la première catégorie qui dérange ». S’agissant de la libération du Moudjahid Lakhdar Bouregâa et le général à la retraite Hocine Benhadid, l’avocat a certifié que «la décision a été prise eu égard à leur âge et leur état de santé ». Ainsi, pour lui, « seuls les détenus de l’emblème amazigh et militants de Raj ont été libérés ».
    Lamia Boufassa
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