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SIX MORTS DANS DES PLAGES INTERDITES ET DES RETENUES D’EAU EN 48 HEURES : Le spectre des noyades mortelles est de retour !

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L’arrivée de la canicule est devenue dans le pays une période d’alerte où le phénomène des noyades dans les barrages, retenues d’eau et les plages interdites à la baignade, refait surface. Même si l’été n’a pas encore pointé le bout de son nez, ce phénomène a causé déjà plusieurs victimes.
Ainsi, selon le tout dernier bilan de la Protection civile, 6 personnes mortes ont été recensées en 48 heures. Ce bilan, qui donne des sueurs froides, a été révélé hier par le capitaine Nassim Bernaou,
chargé de la communication à la DG de la Protection civile, lors d’un passage télévisuel sur Ennahar TV.
Le responsable a précisé que « depuis jeudi au vendredi dernier, 3 victimes ont trouvé la mort dans des retenues d’eau et des barrages, dans les wilayas de Béchar, Souk Ahras et Aïn Témouchent, plus 3  autres personnes mortes par noyade au niveau des plages non autorisées à la baignade. »
Ces décès, sont dus, ajoute le colonel Bernaoui,  d’une part, à «l’inconscience» des jeunes, notamment des enfants qui représentent la majorité des victimes, et  d’autre part, à l’insuffisance des piscines communales.
Donc, il en ressort que l’absence de piscines et de lieux de loisirs dans de nombreuses wilayas du pays, pousse nos enfants, en cette période de grande chaleur, à se diriger vers des plans d’eau au péril de leur vie. Sans oublier le rôle de sensibilisation que doivent jouer les parents pour protéger leurs progénitures.
Par ailleurs, il y a lieu de noter que sur la base du bilan précité on enregistre des victimes recensées, en un laps de temps aussi court que deux jours. Plusieurs familles endeuillées et hélas des rêves brisés, comme c’est le cas d’un jeune candidat au Bac cette année, issuent de la wilaya d’Aïn Témouchent.
Sa mort, il faudra le souligner, est un drame de plus qui interpelle les consciences sur les risques qu’encourent nos enfants, en se dirigeant vers des plans d’eau au péril de leur vie.
Car le corps de ce jeune a été retrouvé sans vie vendredi dernier, au niveau d’un barrage à  l’Oued Ghassoul, commune de Tamzoura. La victime, Mohamed, était âgé à peine de 18 ans. Il s’est dirigé en ces temps de chaleurs avec ses compagnons vers le barrage précité, pour y chercher de la fraîcheur. Mais, la baignade a désastreusement tourné au cauchemar.

« La responsabilité incombe à tous »
Selon le témoignage accablant du père de la victime, interrogé par une chaîne de télévision privée, son fils, « Mohamed s’est retrouvé livré à lui-même, coincé sans aucune chance, sous les yeux éberlués de ses compagnons, avant de disparaitre dans les profondeurs d’un barrage, et s’enfoncer sans espoir dans la vase.» Et c’est au tour de son voisin de lancer que « ce phénomène guette nos enfants, non pas seulement à Aïn Témouchent mais dans de nombreuses wilayas ; notamment celles du Sud, des Hauts plateaux et de l’intérieur du pays face à l’absence des piscines et de lieux de loisirs. » Un récit pour pointer des doigts les autorités locales qui n’ont pas fait dans l’anticipation, notamment dans les régions n’ayant pas un accès direct sur mer. Enfin, le même responsable revient pour situer les responsabilités dans pareils accidents, pointant du doigt une responsabilité partagée. «La lutte contre ce phénomène incombe à tous, à  savoir les autorités locales, les parents et la société civile», a-t-il tranché.
Mohamed Amrouni 

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