À l’instar des autres pays, l’Algérie célèbre, comme chaque année, le 14 juin, la Journée mondiale du donneur de sang. Une journée qui sera célébrée, cette année, sous le slogan : «Du sang sécurisé pour tous».
Et afin de contribuer aux diverses actions de solidarité et comme chaque année, l’Agence nationale de sang (ANS) et en partenariat avec le Fédération algérienne des donneurs de sang (FADS) et en coordination avec les différentes structures sanguines, lance des opérations de collecte de sang, en vue d’approvisionner, en sang, les divers services hospitaliers de la capitale. Ces opérations se déroulent et comme chaque année au niveau des différentes mosquées et les différentes placettes réparties sur le territoire national. Aussi, ces opérations visent, selon les représentants de l’Agence, à inciter les citoyens à adhérer à ces campagnes et à ancrer la culture du don de sang au sein de la société, pendant tous les jours de l’année et non seulement pendant les occasions religieuses ou pour les besoins de dons de sang familiaux. Elles visent, en outre à sensibiliser à la nécessité de donner du sang régulièrement pour garantir la sécurité et la disponibilité de sang et de produits sanguins pour alimenter les hôpitaux et les structures afin d’aider les personnes souffrant d’anémies ou celles subissant des opérations chirurgicales importantes….Mais là, il faut se poser aussi la question si ces quantités récoltées au niveau de ces structures suffisent vraiment à alimenter les hôpitaux ou les centres de transfusion sanguine existants afin d’assurer un stock de sécurité en cas de cas graves et d’urgence.
KADDOUR GHARBI, PRéSIDENT DE LA FADS : «Le sang a une durée de vie de 30 à 35 jours seulement »
Joint hier par téléphone, le président de la Fédération algérienne de sang (FADS), Kaddour Gharbi, a mis l’accent sur l’importance des campagnes de sensibilisation afin de renouveler les stocks de réserves en sang au niveau des hôpitaux, précisant ainsi que la durée de vie du sang est limitée : « raison de plus pour donner du sang », a-t-il ajouté. Ce dernier soulignera, notamment que : « Le sang se conserve 30 à 35 jours seulement dans les pochettes. Également, il a ajouté que : « Les plaquettes sanguines ont, aussi une durée de validité, seulement de 3 à 5 jours».
Par ailleurs, notre interlocuteur estimera que le don du sang est un acte généreux et solidaire. Il permet aussi de lutter contre certaines maladies : « et il permet de sauver des vies, notamment pour les patients atteints d’hémophilie et les victimes des accidents de la route », a-t-il révélé.
Mehdi Isikioune
DR. SOFIANE KERRI, REPRÉSENTANT DE L’AGENCE DU SANG, AU COURRIER D’ALGÉRIE :
« Plus de 600 000 poches de sang collectées en 2018 »
À quelques jours de la journée mondiale du donneur de sang… quelles sont les différentes activités proposées par l’ANS pour célébrer cette occasion ?
Afin de célébrer la journée mondiale du donneur de sang qui coïncide avec le 14 juin de chaque année , l’Agence nationale du sang (ANS) organisera , cette année et en coordination avec les directions de santé et de la populations et en partenariat aussi avec la fédération algérienne des donneurs de sang (FADS) et les différents partenaires publics et privés des campagnes de collectes de sang au niveau des entreprises ainsi que le lancement d’une campagne nationale de la collecte du sang qui touchera l’ensemble des wilayas et des entreprises privées.
Le but, dans tout cela, est de sensibiliser nos concitoyens et nos concitoyennes sur l’importance du don de sang et le slogan retenu cette année : « Du sang sécurisé pour tous ».
-Peut-on avoir les dernières statistiques de l’ANS concernant ces opérations de don du sang ?
-Oui, nous avons enregistré, pour l’année 2018, plus de 229 structures de transfusions sanguines qui sont actuellement opérationnelles et rattachées aux hôpitaux et aux directions de la santé et de la population sur le plan administratif.
Il faut savoir aussi que plus de 700 000 candidats se sont présentés à travers 229 structures de transfusions sanguines pour un don de sang durant l’année 2018, sur les 700 000 candidats, nous avons collecté plus de 600 000 poches de sang.
-Est-ce que ces quantités sont suffisantes pour couvrir les besoins ?
Malgré ce chiffre appréciable, ce dernier reste insuffisant vu qu’un tiers (1/3) des dons provient encore de donneurs de compensation ou familiaux et 66 % des dons collectés sont réalisés au niveau des sites fixes c’est-à-dire au niveau des structures de transfusions sanguines.
Propos recueillis par M. Is.
