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SIT-IN DES AVOCATS AU TRIBUNAL «ABANE RAMDANE» D’ALGER : «Nous dénonçons les arrestations arbitraires»

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Suite aux interpellations, par les services de sécurité, de manifestants pacifiques, dimanche dernier, à la Place Maurice Audin, à Alger, parmi eux, les avocats, Bouchachi Mustapha , Abdelghani Badi et la Juriste Zoubida Assoul, les avocats ont tenu, hier un sit-in de protestation, au Tribunal Abane Ramdane, lors duquel il ont exigé «le respect de la Constitution et des lois de la République», en exprimant, à cette occasion, leur opposition au 5e mandat.

Hier matin, à l’intérieur du siège du tribunal, avant de sortir et tenir leur sit-in, à son entrée principale, les robes noires, par leur action, ont réclamé «un État de droit» en dénonçant «toute arrestation arbitraire», comme ce fut le cas, ont-ils précisé, celles opérées, dimanche dernier, à l’encontre des manifestants ayant répondu à l’appel du Mouvement el-Mouwatana, pour un rassemblement à la Place Audin, à Alger. En rappelant, dans leurs déclarations, hier, aux journalistes, que «l’article 49 de la Constitution algérienne garantie la liberté de manifester pacifiquement» c’est en réaction aux arrestations de dimanche dernier, dont celles de leurs collègues, Maîtres Bouchachi et Badi et d’autres qu’ils ont qualifiées «d’arbitraires » que les robes noires ont initié leur sit-in. Hier, les hommes et les femmes en robe noire, ont manifesté, hier, leur «solidarité» avec leurs confrères, mais aussi, nous ont-ils indiqué, «avec les citoyens interpellés arbitrairement lors de la manifestation de Audin, du 24 février». Les avocats Mustapha Bouchachi, Abdelghani Badi, et la juriste Zoubida Assoul, ont été, pour rappel, ainsi que d’autres citoyens et militants, arrêtés lors du rassemblement pacifique, tenue avant-hier, contre le cinquième mandat, après les marches populaires à travers le pays du 22 février dernier. Rencontré, hier, lors du sit-in des robes noires, Maître Lakhlef Chérif, avocat près la cour Suprême, nous a déclaré, « le sit-in a été organisé à la demande de la majorité des avocats et n’était encadré par aucune organisation ou syndicat» a-t-il tenu à préciser. Poursuivant, il nous dira que « notre action vise à dénoncer l’arrestation de manifestants pacifiques, lors des marches du 22 février à travers le pays et le rassemblement du 24 février à Audin». Sans manquer de hausser le ton, en indiquant que «parmi les citoyens arrêtés arbitrairement par les forces de l’ordre», il y avait, cite-t-il, «des avocats, juristes et des journalistes».
Le membre du Conseil de l’ordre des avocats, Lakhlef Chérif nous précise, hier, plus loin dans ses déclarations que «les avocats revendiquent la défense du droit du citoyen, notamment à exercer son droit à l’expression, en manifestant pacifiquement» avant de nous lancer que «nos voix rejoignent celles du peuple, s’exprimant en ces temps, et nous sommes contre le 5e mandat.» a-t-il déclaré. Au terme du rassemblement, Maître Lakhlef a tenu à souligner que leur action d’hier, au Tribunal d’Abane Ramdane d’Alger, «est un rassemblement symbolique, à travers lequel nous dénonçons ce que nos confrères et les citoyens ont subi,dimanche, à la Place Audin» avant d’ajouter que «les avocats et les journalistes ont tous été libérés et que, d’autres citoyens n’ont pas encore été relâchés» a-t-il affirmé. Poursuivant, il nous annonce que les avocats, «se sont engagés à se constituer pour la défense de tous ceux qui sont encore en état d’arrestation», nous a affirmé, hier, Maître Lakhlef.
Med Wali

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