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SUR LES 200 000 TONNES DE POUDRE DE LAIT IMPORTÉES PAR AN : «60 % vont vers des produits dérivés», révèle l’ONIL

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S’exprimant, hier , à l’émission L’Invité de la rédaction de la Chaîne III, le directeur général de l’Office national interprofessionnel du lait (ONIL), Alim Mourad, a affirmé que l’Algérie importe annuellement environ 200 000 tonnes de poudre de lait et que 60 % de l’importation de cette poudre est entre les mains du privé, notamment les laiteries qui l’utilisent pour la fabrication des produits dérivés du lait (Fromage et Yaourt).

Alim considère également que l’Algérie n’est pas un grand producteur de lait, du fait que le climat de ce pays n’est pas relativement bien arrosé. Il varie entre un climat aride et semi-aride : «et que 70 % des élevages sont hors-sol, c’est-à-dire dépourvus de terres et surfaces agricoles», a-t-il souligné. Avant d’ajouter : «Ce sont, en fait, des élevages pour lesquels tous les aliments sont achetés à l’extérieur de l’exploitation».
Parlant des mécanismes pour augmenter la production laitière, l’orateur a, par ailleurs mis en évidence l’importance de développer la culture des fourrages verts qui restent, selon lui, la base de l’alimentation des vaches laitières.
D’autre part, le même responsable est revenu sur la nécessité, de développer aussi les systèmes d’irrigation réservés à la production de ces fourrages. Le directeur général de l’Office interprofessionnel du lait (ONIL), Alim Mourad, qui intervenait, hier, lors de cette émission radiophonique, a assuré, entre autre, que le pays dispose présentement d’environ 900 000 vaches laitières et compte environ 200 000 producteurs de lait.
Évoquant aussi la question de l’organisation de la filière « lait » en Algérie, l’invité signale que le gouvernement a mis sur pied des mesures incitatives parmi lesquelles l’octroi d’une prime de 12 DA par litre de lait livré par les éleveurs, de 6 DA pour les laiteries n’utilisant que du lait cru, de 5 dinars par litre enlevé par les collecteurs et de 4 dinars pour les laiteries utilisant de la poudre de lait.
En plus de ces aides, l’interlocuteur ajoute qu’en amont, les pouvoirs publics débloqueront des financements destinés à la construction d’étables et à l’acquisition de systèmes d’irrigation réservés à la production massive de fourrage.
Également, Alim est revenu, en fin de cette rencontre, sur les effets de l’intensification et de l’encouragement de la production laitière caprine et cameline en Algérie.
À ce propos, il considère que cette dernière pourra également contribuer à réduire la facture de l’importation du lait : «si elle est intégrée d’une façon industrielle dans notre pays», a-t-il révélé, tout en évoquant l’importance de mettre en place une stratégie pour développer cette production en Algérie.
Mehdi Isikioune

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