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Selon le MJS, l’Algérie ne serait pas intéressée, dans l’immédiat, par l’organisation de la CAN : C’est par où l’Afrique finalement ?

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Après avoir fixé le délai de rigueur pour le dépôt de candidatures pour la succession du Cameroun au vendredi 14 décembre en cours à minuit (demain 23 heures, heure algérienne), la CAF (les choses étant, comme on le sait, bien réglées, le sort scellé depuis longtemps) vient d’annoncer que le nom de l’heureux élu sera connu le 09 janvier prochain. Au-delà de la liste des candidats (on ne se bouscule pas au portillon, sauf que le Maroc, super favori au demeurant, et l’Afrique du Sud, en bon outsider, tardent toutefois à passer aux choses sérieuses) et de l’absence de tout suspense sur la question (on dit, et on se répète, que les dès sont jetés en off), beaucoup d’observateurs espéraient, sans trop d’illusions, une entrée dans la course de l’Algérie. La réponse de la tutelle, laconique, mais tenant la route, ne se fera pas attendre : «Pas intéressés (…) Pas dans la précipitation.» Lire, et le MJS, Hattab, le soulignera : «Un tel évènement ne s’improvise pas». Juste réponse. Plus que sensée !

Azouaou Aghilas

Donner le temps au temps
Par ici la désillusion. Pour l’opinion sportive nationale on le devinera. Un public algérien qui ne rêve plus sinon de voir (il faut l’espérer et on peut croire le tandem Zetchi-Belmadi qui nous le suggère non sans tempérer les ardeurs à l’avance en limitant l’objectif à une présence dans le dernier carré) les «Verts», encore en période de convalescence (les choses semblent aller dans le bon sens, l’état de santé en nette amélioration) reprendre leur envol dès cette très problématique CAN 2019 qui discrédite la nouvelle direction de la CAF surprise en flagrant délit de favoritisme avec le Maroc, et aller, pourquoi pas, se poser sur le sommet du continent. En attendant le verdict du terrain et l’aspect purement sportif (et encore, puisqu’il faudra toujours compter avec les coulisses et autres coups fourrés propres aux compétitions africaines), on «regrettera», chez nous, la confirmation que l’Algérie n’a pas les moyens d’accueillir, pour le moment du moins (il faudra maintenant patienter une édition de plus et compter avec le réaménagement du programme du à la disqualification du dossier camerounais reporté à 2021et le décalage à 2023 et 2025 des versions ivoirienne et guinéenne, les deux pays ayant été mis devant le fait accompli) une phase finale du prestigieux tournoi inter-nations du football en Afrique. à tout le moins pas avant une autre décennie (09 longues années et la date fatidique de 2027) à compter les coups tordus d’une confédération passée maîtresse (l’éviction de son «altesse» Issa Hayatou (1) n’ayant apparemment rien changé à des «traditions» bien ancrées et des magouilles à la peau dure dans une gestion unanimement décriée, n’y fera rien) et se donner les moyens, donner le temps au temps, pour s’imposer à nouveau comme une des plaques tournantes sur l’échiquier. L’Algérie du football, pour avoir fait du surplace côté infrastructures (c’est désormais la tare principale de notre sport en général, nombre de nos disciplines, frappées également de plein fouet par un tarissement sans précédent des sources de financement et donc en situation de dépôt de bilan et en passe de marquer une pause préjudiciable, à l’image, notamment du volley-ball qui défraye la chronique depuis la rentrée et dont les différents championnats sont à l’arrêt et risquent carrément de ne pas démarrer en raison de l’incapacité de l’ensemble des formations à se prendre en charge) et qui attend désespérément la livraison de certains stades (de véritables bijoux et de niveau mondial soit dit en passent et qui sont enfin sortis de terre et n’attendent plus que les ultimes retouches pour être fonctionnels au grand bonheur d’un public habitué à s’entasser dans des enceintes dépassées par le temps et ne répondant pas aux normes les plus élémentaires de confort et, plus gravement, de sécurité) a perdu, au fil de saisons à inscrire au registre des pertes et profits et donc à oublier pour avoir livré (pas seulement en termes de résultats techniques) des verdicts en décalage avec l’immensité (il est présenté comme tel, mais tarde à éclore) d’un réservoir en talents intarissables, de précieux points sur la scène africaine. Un glissement inexorable dans la hiérarchie internationale payé cash à tous les niveaux. Perdu en crédibilité comme le rappelle ce malheureux épisode qui a vu, par exemple, l’instance morale (un bien grand mot pour une structure n’ayant que rarement réuni le consensus autour d’une gestion catastrophique, le malgache Ahmad Ahmed(2), le successeur de l’inénarrable Hayatou, mis hors d’état de nuire par la nouvelle garde, peinant à répondre aux attentes et s’embourbant dans des relations douteuses au profit de certains cercles, à l’exemple du Maroc qui en tire les ficelles) du jeu à onze continental, la maison de verre du Caire, la CAF, multiplier les tours de passe-passe à l’occasion de cérémonies pourtant diffusées en live mondial, renvoyer les responsables algériens à leurs éternels travers comme lors de cette «opération» où l’on n’aura vu que du feu, la possibilité de revoir l’étape algéroise s’imposer comme un détour «naturel» pour la messe biennale s’envoler en fumée.

Pas de risques inutiles ?
Une Algérie qui n’aurait pas les moyens, dans l’immédiat, d’entrer en «ligne» et concurrencer le couple Maroc- Afrique du Sud qui semblent réunir toutes les conditions dans la perspective de suppléer la «disqualification» d’un Cameroun qui, et au détriment de la candidature de la Côte d’Ivoire (3) bénéficie d’un sursis de deux années en s’assurant la prochaine édition. Pas «intéressé» ou pas en mesure de «relever» le défi dans l’urgence? Pour le premier responsable en charge du sport national, c’est plutôt la première explication qu’il faut retenir et il justifie ses propos. Pourquoi, et juste après le retrait de l’organisation de l’édition de 2019 au Cameroun, il tuera dans l’œuf les demandes express exprimées par le large public de reprendre cette compétition et s’empresse (ce qu’on comprend) de leur réserver un niet qui en dit long sur la non faisabilité d’un tel projet, l’Algérie n’étant pas prête en plus de ne rien gagner en retour. Sans détour, Hattab, qui ne semble pas avoir le quitus des plus hautes autorités du pays en cette année d’élections présidentielles (çà peut être un des arguments massue qui aura sûrement pesé lourd dans la balance) optera pour un discours dénué de démagogie en affirmant, entre autres, qu’«une candidature ne s’improvise pas(…) Pas de cette façon. Pas avec autant de légèreté.» Un projet «mérité réflexion» ajoutera-t-il en soulignant que l’«obligation de résultat doit figurer en première ligne.» En un mot comme en cent, cet évènement est loin de constituer, soulignera-t-il avec force, une «priorité» pour clore le débat. Pour diverses raisons. Objectives. On aura compris puisque, et du côté de la place du «1er Mai», on est convaincus et on veut convaincre (surtout) que l’«organisation d’une telle fête, qu’elle soit régionale ou internationale, ce n’est pas seulement une question d’installations car derrière, il y a tout un travail de coulisses (…) Ça doit être bien réfléchi, avec une obligation de résultat.» Foncer la tête baissée, (c’est le message véhiculé à l’occasion) ne rendrait pas service à l’image de marque d’une Algérie en passe de redorer son blason après la décennie noire. Une Algérie qui a tout intérêt à mieux étudier la question pour mieux rebondir, avoir toutes les cartes en main pour se préparer à, et au-delà du football et de la responsabilité de sa vitrine (l’E.N pour ne pas la nommer) de reprendre sa place de leader, renouer avec les succès, avec ses nouvelles réalisations (des stades flambant neuf qu’on pourra exhiber avec fierté en plus de la nouvelle chaîne hôtelière, un réseau routier moderne et traversant le pays de part en part) et le retour à la paix civile, la situation sécuritaire étant maîtrisée. Une Algérie qui doit donc patienter et travailler pour confirmer un retour à la stabilité retrouvée. Une Algérie qui veut avancer doucement et éviter, diront certains, de céder à la précipitation en prenant des risques inutiles. En mettant (directement ou pas) l’accent sur ces acquis, Hattab, aura tout dit même si, en retour et on ne peut que comprendre, dans nos chaumières on rêve de puis 1990, de revoir le grand chapiteau refaire à nouveau le détour de nos contrées. Avec l’assurance d’une réussite totale. Pas donc de cadeaux empoisonnés et cette demande express de faire preuve de patience. Une question de priorité. Pas seulement sportive. Comprendra qui voudra. Attendre et voir ?
A. A.

(1) Hayatou a offert l’organisation pour 2023 : «La Guinée n’a pas demandé l’organisation de la CAN 2023»
La Guinée risque de perdre sa CAN, c’est en tout cas c’est ce que laisse entendre le président Ahmad à travers son interview avec l’AFP. La Guinée, désignée à l’origine pour 2023, mais dont le dossier « n’existe pas », selon l’un des vice-présidents de l’instance africaine, va-t-elle recevoir de fait l’organisation de la CAN-2025 ? Ahmad laisse entendre que cela ne sera pas évident : « Ils ont demandé la CAN-2019 et 2021, mais ils n’ont pas demandé la CAN-2023. Personne ne l’a demandée et la CAF n’a pas ouvert la candidature pour la CAN-2023 « , a expliqué Ahmad qui enchaîne :  » Théoriquement, c’est pour la Guinée. Mais est-ce que la Guinée va le faire ? Ils ne l’ont pas demandé « , a-t-il conclu. Rappelons que le président Ahmad reproche à son prédécesseur d’avoir offert sur un plateau la CAN 2023 aux Guinéens, plus précisément au président Alpha Condé qui serait un ami du frère aîné de Hayatou, un cadeau que le Malgache voudrait lui retirer, sachant qu’il a été attribué sans le moindre dossier comme il le précise bien à travers ses propos, affaire à suivre…
(Source «Africa Foot»)

(2) Pape Diouf charge encore le « pantin » Ahmad
Pas tendre à l’égard du président de la CAF, Ahmad, en début d’année, l’ancien président de l’OM, Pape Diouf, n’a évidemment pas changé d’avis après le retrait de l’organisation de la CAN 2019 au Cameroun. Invité lundi dernier, sur le plateau de l’émission Talents d’Afrique sur Canal+, le Franco-Sénégalais a qualifié la décision de la CAF de « fumisterie » tout en assimilant Ahmad à un « pantin à la solde du Maroc » (qui fait figure de favori pour récupérer l’organisation de la compétition ndlr). Voilà qui n’est pas près d’arranger les relations entre les deux hommes.

(3) CAN 2021-Côte d’Ivoire : Ahmad tire à vue !
En 2014, la Confédération africaine de football (CAF) attribuait l’organisation de la CAN 2021 à la Côte d’Ivoire. Mais la semaine dernière, suite au retrait de l’édition 2019 au Cameroun, le pays des Eléphants a appris qu’il devra finalement patienter deux ans de plus (jusqu’en 2023) pour accueillir la compétition puisque l’édition 2021 a été réattribuée au Cameroun. Après avoir exprimé leur mécontentement dans un communiqué, la Fédération ivoirienne de football (FIF) et le ministre des Sports ont été repris de volée par le président de la CAF, Ahmad, qui a mis en avant le retard qu’accuseraient déjà les travaux. « Comment voulez-vous construire cinq stades en deux ans ? Il y a certaines villes censées abriter la CAN où il n’y a rien, pas d’hôtels notamment. Ces gens font croire à leurs chefs qu’un village comme celui qui a accueilli les athlètes des Jeux de la Francophonie peut être utilisé avec la CAF. Non, car le football, c’est autre chose », a taclé le Malgache ce lundi, sur les ondes de RFI. « Tout ça m’étonne un peu… Ne pas remercier la CAF d’avoir donné du temps. (…) Ça démontre peut-être l’insuffisance des responsables qui, au lieu de convaincre leurs chefs que cette décision est une bonne chose, font de la politique politicienne pour créer des polémiques ». Malgré ce discours musclé, le dirigeant s’est voulu optimiste en déclarant au sujet du glissement des prochaines CAN : « Je suis sûr qu’on va y arriver. Je suis persuadé du fait que les grands responsables ivoiriens vont écouter leurs compatriotes qui gèrent la préparation de la CAN. Ils vont se rendre compte que c’est la CAF qui avait raison ». Le message est passé…

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