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Sellal appelle au changement de mentalités et prône la réhabilitation de la valeur du travail et affirme : «Notre économie résiste et résiste très très bien»

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Le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, a profité de sa visite marathon, effectuée hier, dans la wilaya de Tizi Ouzou, pour revenir longuement sur le contexte de crise prévalant dans le pays depuis deux ans. Tout en se montrant optimiste, le chef de l’Exécutif a appelé au déverrouillage de l’investissement pour aller vers la création de la richesse. 

 C’est à l’issue de cette virée ponctuée par l’inauguration de plusieurs projets de diverses utilités, que Sellal, intervenant devant un parterre d’investisseurs de cette contrée, estime que malgré le choc pétrolier subit de plein fouet par l’Algérie, il y a deux années jour pour jour, qu’il faudra redonner  «un nouveau souffle» à l’économie et d’aller illico vers l’intensification de l’investissement créateur de richesse. Pour lui, jusque-là la machine de l’économie n’est pas encore huilée et l’investissement souffre de contraintes, en dépit du fait que l’«on a beaucoup parlé sur la dépendance pétrolière» et de l’impérative solution de répondre par la diversification de l’économie. Selon Sellal, le problème est en quelque sorte d’ordre sociétal et administratif. Primo, il a fait part de son inquiétude quant à la valeur du travail qui se perd de plus en plus dans la société algérienne. «La valeur du travail est perdue. Elle n’existe plus», dira-t-il fort à ce propos, non sans indiquer être optimiste quant à l’avenir, de par les voies d’issues qui se présentent selon lui à l’Algérie. Et à lui de préconiser qu’ «il est temps que la nature reprenne ses droits», comme pour appeler à la responsabilité de tous pour dépasser la crise. En second lieu, Sellal a désigné les contraintes bureaucratiques auxquelles font face les porteurs de projets comme problème qu’il faudra lever le plus tôt possible. D’autre part, le premier responsable du gouvernement est revenu sur la prochaine tripartite qui se tiendra dimanche prochain, et d’évoquer le thème principal devant être abordé lors de cette rencontre, où le modèle économique, annoncé début de l’année en cours, en sera la préoccupation majeure des participants. 

En outre, il en sera question de se faire le point autour du programme de restructuration de l’économie nationale se basant sur la politique de croissance. Tout en défendant les choix de son gouvernement, Sellal a affirmé qu’en dehors de cette feuille de route «qui est la seule solution, le reste n’est que mensonge», a-t-il indiqué, allusion aux critiques émanant de l’opposition politique. Pour lui, à la lumière de ce que fait l’État en matière d’investissement, «il est impossible de dire que le gouvernement n’a pas travaillé pour faciliter l’investissement». Le problème réside, a laissé entendre le Premier ministre, aux contraintes en cours sur le plan local, où le foncier industriel demeure le talon d’Achille de l’investissement. Ceci, comme pour premier point devant être résolu au plus vite, lorsque l’on sait que parmi les autres entraves, il y a le manque de retour sur investissement. Il en veut pour preuve le fait que l’objectif d’atteindre 30% de marge bénéficiaire à la fin de l’année 2016, est loin d’être le cas, puisque seulement 5% sont relevés, a-t-il regretté. Quand bien même selon lui, les crédits alloués à l’investissement augmentent chaque année et sont orientés vers le secteur privé et celui basé sur le partenariat. Pour ce qui est de l’entreprise publique, «il faut se débarrasser du système de gestion socialiste», lequel est un problème crucial, a indiqué Sellal. à ce titre, il y a plus raison de parler de délit de gestion, dès lors qu’il est abrogé, a-t-il soutenu, en indiquant que les réponses sur investissement trainent en longueur. En dépit de cet état de fait, Sellal insiste et signe qu’il reste optimiste, de par les statistiques des indices économiques. Il a donné l’exemple du PIB (Produit intérieur brut) qui augmente chaque année, selon ses explications, au moment où la dépense publique, quant à elle est «pourtant» réduite, a argumenté l’orateur. Ce dernier a aussi défendu la règle 51/49 qui régit le partenariat d’investissement et de dire qu’il faut cesser de décrier cette loi et que la polémique autour de cette loi «est un faux problème».  Et de recommander que «si l’on ne croit pas qu’on est capable d’être un grand pays, on n’ira pas loin».

Farid Guellil

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