Accueil ACTUALITÉ SELLAL à OUM EL-BOUAGHI ET BATNA Sortie réussie en terre chaouie

SELLAL à OUM EL-BOUAGHI ET BATNA Sortie réussie en terre chaouie

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Le périple « bain de foule », hilarité en additif, du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, aura atteint son paroxysme en la matière, ce jeudi 14 juillet, dans la wilaya de Oum El-Bouaghi (clôturé par un crochet à Batna), où il effectuait une visite d’inspection et de travail, la huitième du nom de l’année 2016 (Annaba, Constantine, Sétif, Laghouat, Tizi Ouzou, Tiaret et Laghouat).

Les promesses répondant aux besoins des populations concernées et l’insistance sur les objectifs de promotion des exportations ont été les deux importants points sur lesquels s’est focalisé l’essentiel des interventions de Sellal, que cela soit opportun ou non. L’ambiance festive et hospitalière qui a empreint sa tournée dans cette wilaya, l’une de celles qui enregistre depuis des années une constance dans le développement de ces projets d’équipement, a pris les allures de ces campagnes électorales, en clin d’œil aux échéances locales mais surtout législatives et présidentielles prévues respectivement en 2017 et 2019, dont seul son mentor, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, avait le secret de les susciter et, partant, la chance d’en bénéficier de la part d’une population scindée en deux groupes, de soutien et celui d’obligation endoctrinée ou studieuse de le faire apparaître. Campagnes électorales de ces années, les seventies pour être plus précis, ou on vénérait le chef et accordait une primordialité sans failles au souci du culte de la personnalité que cette dernière laissait transparaitre dans ses paroles et actes. Les préparatifs ayant été lancés des semaines auparavant, dans le souci certain de garantir sécurité, ce qui est élémentaire, mais, surtout, assurer un accueil phénoménal, ont été l’une des plus marquantes dans la carrière des personnes qui en ont eu la charge. Les troupes folkloriques ont été l’un des ingrédients du décor planté à chaque halte effectuée par la délégation officielle. Pour donner de l’envergure à ces sorties fortement médiatisées (une trentaine de journalistes l’accompagnaient, ce qui est peu par rapport aux précédentes, dans son avion Tassili Airlines), Sellal se déplaçait en compagnie de plusieurs ministres, ceux dont les programmes de réalisation de projets de leur secteur étaient inscrits dans la menu de la visite. Il s’agit des ministres de l’Intérieur et des Collectivités locales, Noureddine Bédoui, de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, de l’Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Abdeslam Chelghoum, de l’Industrie et des Mines, Abdeslam Bouchouareb, des Ressources en eau et de l’Environnement, Abdelkader Ouali, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, Tahar Hadjar, de la Jeunesse et des Sports, El Hadi Ould Ali, et de la Culture, Azzeddine Mihoubi.
Bien sûr, Sellal tenait à ce que le sort médical du président de la République ne soit pas associé à celui-ci, encore moins au devenir du pays et aux impondérables découlant de la baisse drastique des prix du pétrole. À cette vieille femme artisan, conceptrice de plats traditionnels de la région, qui souhaitait prompt rétablissement à Bouteflika en ces termes, « Rabbi Ydjib Echifaa Lerrais », Abdelmalek Sellal avait le réflexe officiel de lui répondre : « Labes alih aou ysal alik », traduire, « il va bien, d’ailleurs, il te passe le bonjour ». Outre cela, tous les projets visités ont été mis en valeur comme étant l’œuvre, et uniquement, de Bouteflika.

Ain-Kercha : le cortège officiel « détourné » !
Abdelmalek Sellal, tout en reprenant la méthode piétonne de ce dernier, ne refusait jamais l’offre, émanant d’une population euphorique, de le toucher, lui parler directement et lui manifester son soutien par des accolades et autres bises-front. Populisme aidant, il prenait soin à répondre aux sollicitations, d’où qu’elles viennent, et ce dans le souci de contenter tout le monde. Même à Ain-Kercha, ville de Oum El-Bouaghi d’où est originaire Abdessalem Bouchouareb, la force débordante d’une jeunesse que le dispositif sécuritaire n’ait pu atténuer, Sellal s’est rapproché, à ses risques et périls, des mains tendus vers lui. Heureusement, et ce en dépit du fait que le frêle périmètre de sécurité mis en place ait été démantelé par la force compacte d’une centaine de manifestants, pacifiques en vérité, on n’a déploré aucun dégât matériel ni humain. En catastrophe, le Premier ministre et la délégation qui l’accompagne ont été ramenés vers leurs véhicules. Entretemps, les plus chanceux parmi les jeunes ont pu décrocher une accolade avec un de leurs ministres favoris, Boudiaf (ce dernier a été le plus approché par la catégorie des vieux : souci de la gériatrie quand tu nous tiens), Bedoui, (Objet de témoignages louant ces efforts dans le domaine de la biométrie), et Ould Ali (bousculade pour prendre des photos souvenirs avec lui, éventuellement pour être postées sur Facebook). D’autres, lésés des dispositifs d’attribution de logements, cherchaient après le ministre de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville, histoire de lui déplorer leur situation en la matière. Des personnes ont même ciblé le cortège de la presse pour déclarer ceci : « la ville de Ain-Kercha est une ville de moudjahidine, dont fait partie la famille de Abdessalem », l’allusion à Bouchouareb et à l’attaque dont fait l’objet ce dernier de la part du député dit « spécifique », Tahar Missoum, est on ne plus clair.

Fondation Aissa Djermouni :
1 million de DA déboursé
par l’Onda
Les spécificités de chaque commune et agglomération visitées sont énumérées au peigne fin par Sellal. Et pas seulement structurelles ou touristiques, comme on le fait habituellement. Mais souvent culturelles. Pour bien faire, Sellal lance un défi, en présence de Azzedine Mihoubi , le ministre de la Culture. Il s’agit de restaurer la mémoire de Aissa Djermouni. En y rappelant l’apport universel, une première fois, en le qualifiant de « sommité », lors de son passage à l’université Larbi Ben M’hidi où il a inauguré l’institut des sports, et, surtout, en lui accordant, via l’Office national des droits d’auteurs et droits voisins (ONDA), par le décaissement de 1 million de DA, destiné à la création de la Fondation Aissa Djermouni. La contribution officielle ne s’arrêtera pas là, elle le sera encore par le soutien et l’accompagnement nécessaire à la pérennité de cette Fondation. Au préalable, le représentant du président de la République a reproché aux autochtones le peu de considération accordée à l’aspect patrimonial de leur région. Mais, surtout, le fait que la ville soit dépourvue du tombeau de Djermouni, qu’il a vainement recherché.

Ain-Béida : future wilaya ?
Cela demeure de l’ordre du possible. À Ain-Beida, ville au glorieux passé révolutionnaire et à l’indéniable place stratégique à l’Est du pays, Sellal a, lors de l’inauguration de la résidence universitaire de 500 lits, promis à la population de répondre à leur exigence : ériger leur commune en wilaya. « Cela sera fait opportunément », tient-il à préciser. Pour rappel, lors du découpage administratif de 1984, Oum El-Bouaghi, petite ville en comparaison, décroche le statut de wilaya au détriment d’Ain-Beida. La population locale en tient rancune à ce jour.

L’exportation selon Sellal : « Si on peut vous vendre, on le fera sans hésitation ! »
C’est en ces termes que Sellal, lors de la visite des stands destinés à mettre en valeur les potentialités agricoles de Ouled Hamla, daïra de Ain M’lila, a tenu à signifier au vendeur d’une variété de l’abricot le souci principal de l’État à se diriger irrémédiablement vers l’exportation. C’est devant les réticences de l’agriculteur quant à l’objectif, encore prématuré à son goût, d’exporter ses produits, que le Premier ait lâché ces propos. En effet, Sellal ne cessait, tout au long de sa visite, de mettre en relief la vision étatique en la matière. Premièrement, c’était lors de la pose de la première pierre de la cimenterie de Sigus d’une capacité de 2.2 millions de tonnes. Pour se faire entendre, il a enjoint les responsables en charge de ce projet d’accélérer la cadence de livraison, afin que l’objectif de mettre un terme aux importations et, par voie de conséquence, de se pencher sur les exportations, à la fin 2017 début 2018, soit d’une réalité palpable. Le souci d’exportation sera davantage concrétisé, rappelle Sellal, à travers les trois cimenteries de Sétif (Aïn Kébira), Mascara et Chlef, en outre de ceux en voie de réalisation de Béchar (Béni-Zireg) et Laghouat (El-Beidha). La deuxième fois ou Sellal a plaidé pour cette option, c’est au niveau de la laiterie de Torche à Ouled Hamla toujours, concernée également par un programme d’extension destiné à la réalisation d’une ferme d’élevage bovin (500 vaches laitières) au niveau de laquelle Sellal a procédé à la pose de la première pierre. Sur site, il plaidé pour que les opportunités dont dispose cette unité soient mises à profit dans le cadre de l’exportation. Une troisième fois, c’était lors de la visite du projet du pole pharmaceutique de l’IMGSA, de fabrication de gants médicaux en latex, d’un coût de 3 milliards de DA. Au vu des informations données par le gérant Haouam Tewfik, concernant la place unique qu’occupe sa société à l’échelle africaine et même européenne, donc la dispensant d’une concurrence en la matière, Abdelmalek Sellal, n’a eu que de fendre en encouragements en vue d’exporter les produits qu’elle conçoit. Du petit artisan au grand producteur, tous ont été instruits par Sellal de passer l’étape de l’approvisionnement local, même si il ne répond pas encore aux besoins en la matière, de préparer l’étape de l’exportation. Exportation quand tu nous tiens !
Zaid Zoheir

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