Accueil ACTUALITÉ 60% de taux d’échec en première année universitaire : l’orientation à l’index

60% de taux d’échec en première année universitaire : l’orientation à l’index

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La raison serait due, selon le secrétaire général du ministère de l’Enseignement supérieur, Seddiki Mohamed Salah Eddine, à la mauvaise orientation des bacheliers.

En marge d’un atelier national sur la refonte du baccalauréat organisé jeudi en présence de pédagogues et d’universitaires, le responsable a en effet fait savoir que le taux d’échec en première année universitaire dans certaines spécialités atteint 50% à 60%. Le taux d’échec en première année universitaire est élevé dans certaines universités et varie entre 50% et 60%, et ce en raison de la mauvaise orientation, a-t-il affirmé relevant que les sciences technologiques figurent à la tête des spécialités qui enregistrent le plus grand taux d’échec. Selon Seddiki, l’analyse montre que l’examen du baccalauréat ne reflète pas le savoir acquis par l’élève durant son cursus scolaire, tout en estimant que la note du baccalauréat doit correspondre à l’orientation en comptabilisant par exemple les notes des matières essentielles. Dans son intervention, il a souligné que la rencontre qui a regroupé des experts des ministères de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique et de l’Education nationale constitue un jalon supplémentaire pour développer le système éducatif et améliorer sa performance et son rendement de façon à répondre aux normes scientifiques et pédagogiques. Il a précisé que cette rencontre visait à améliorer le système d’évaluation du baccalauréat partant d’une vision globale du système des examens nationaux et officiels. Seddiki a, en outre, estimé que l’engagement d’une réflexion pour une nouvelle conception du baccalauréat, la rationalisation de son organisation, le renouvellement des méthodes d’élaboration des examens et le renforcement de la formation des formateurs spécialisés dans la préparation des examens peuvent constituer les premiers pas de la réforme globale du cycle d’enseignement secondaire. La refonte du baccalauréat doit avoir une approche globale, une démarche participative, a-t-il souligné. La réforme du baccalauréat ne doit pas être considérée comme étant une fin en soi mais plutôt comme un processus de développement visant à améliorer les compétences des bacheliers et renforcer leurs connaissances. Les efforts déployés à moyen terme pour la refonte et l’amélioration de cet examen doivent se concentrer sur le ciblage des connaissances à évaluer chez l’élève, outre la nécessité de faire la distinction entre les différentes branches, en réajustant les matières d’examen dans chaque branche et en s’assurant que chaque coefficient est établi suivant la nature et les caractéristiques de la branche, a indiqué sediki. Le secrétaire général du ministère de l’éducation nationale, Abdelhakim Belabed a affirmé, de son côté, que le dossier de la reforme du baccalauréat, qui est en phase d’examen, sera soumis à d’autres parties qui prendront des décisions souveraines. Les conclusions issues des différentes rencontres organisées seront ensuite présentées à des experts puis au gouvernement et au Conseil des ministres, qui est habilité à trancher cette question avec professionnalisme et objectivité, a-t-il indiqué. Il a cité à cet effet les ateliers installés depuis une année, au niveau du ministère de l’éducation, en vue de procéder à la refonte de cet examen, avec la contribution des partenaires sociaux (syndicats, associations et parents d’élèves) en vue de leur permettre de donner leurs avis. La refonte de l’examen du baccalauréat est dictée par la volonté de l’Etat, de la société et des autorités publiques de le hisser à de plus hauts niveaux, a estimé Belabed. Il a rappelé les points qui font polémique notamment la durée de l’examen du baccalauréat, qui est actuellement de cinq jours, la prise en compte des évaluations continues et la refonte de cet examen, citant les péripéties enregistrées lors de la session 2016 avec la fuite de certains sujets, d’où la nécessité de la refonte de cet examen. La refonte du baccalauréat inclura la révision de l’organisation, du fonctionnement et des prérogatives de l’Office national des examens et des concours (ONEC), étant un organe technique et exécutif chargé de l’organisation de cet examen, pour devenir une véritable institution capable de préparer le baccalauréat. Il convient de noter que selon le conseiller au ministère de l’éducation nationale, Mohamed Chaib Draâ Tani la tutelle aurait dégagé six propositions, allant de la reforme graduelle du baccalauréat et l’introduction de l’évaluation continue à la réduction de la durée de l’examen. Les propositions formulées dans le cadre de cette démarche vont, a-t-il indiqué, du maintien de l’examen tel quel en amendant uniquement la programmation, à la réduction du nombre de jours à trois pour les matières essentielles, alors que d’autres ajoutent l’introduction d’une épreuve de langue française ou anglaise, à l’organisation d’une session en deuxième année secondaire et d’une autre en classe de terminale. Selon Chaib Draâ Tani, les reformes seront graduelles et s’étaleront jusqu’à 2020, ajoutant que l’évaluation continue peut être introduite dès l’année prochaine pour les classes de terminale. Il a indiqué dans ce contexte que la ministre de l’Education nationale, Nouria Benghebrit, annoncera prochainement toutes les propositions et changements relatifs à cet examen.
Ania Nait Chalal

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