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SECTEUR DE L’ÉDUCATION : 2023 s’achève sur une bonne note

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L’année 2023 s’achève plutôt sur une note positive pour le secteur de l’Éducation nationale, classé par le président Tebboune parmi les secteurs prioritaires. Cela s’est traduit par de nombreuses décisions prises, de janvier à décembre, et des nouveautés introduites au secteur pour la première fois.
Si la rentrée des classes s’est déroulée le 19 septembre dernier dans le calme et la sérénité, il serait bien de faire un petit rappel de ce qui a été fait avant ce rendez-vous éducatif et des préparatifs qui l’ont précédé.
L’année éducative 2023/2024 a connu, notamment, l’introduction pour la première fois de l’enseignement de l’éducation physique et sportive dans le cycle primaire, ainsi que l’enseignement de l’anglais pour la première fois aux élèves de 4e année.
Pour assurer un bon encadrement de ces deux matières le ministère de l’Éducation a procédé au recrutement de plus de 15 000 enseignants dont 12 877 d’enseignants EPS. L’introduction de cette matière dans le système éducatif est venue en vertu de la décision du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, lors de la réunion du Conseil des ministres le 16 avril 2023, portant sur le recrutement de plus de 12 000 enseignants d’EPS, titulaires de diplômes universitaires dans la spécialité, pour encadrer le sport scolaire dans les écoles primaires, ainsi que la création de la direction générale des sports scolaires au niveau du ministère.
Concernant l’enseignement de l’anglais, 4 144 nouveaux enseignants avaient été recrutés pour assurer l’encadrement de cette matière. Ceux-ci avaient bénéficié de sessions de formations assurées par les inspecteurs d’enseignement moyen.

Recrutement en masse d’enseignants contractuels
Afin de remédier au manque d’encadrement pédagogique dans les trois cycles (primaire, moyen, secondaire) le ministère de l’Éducation avait lancé le 5 septembre dernier une opération de recrutement d’universitaires sur titre de contrat. Le recrutement par contrat a été ouvert aux enseignants du cycle secondaire (toutes matières), les enseignants du cycle moyen (toutes matières), et les enseignants du cycle primaire (langue arabe, langue amazigh, et langue française). Les candidats devaient être titulaires d’un master, d’un diplôme d’ingénieur d’État ou d’une licence dans les spécialisations spécifiées dans la décision ministérielle conjointe du 10 mars 2016. À noter à ce titre que des instructions avaient été données par le MEN pour la prise en charge administrative et financière des nouvelles recrues.

L’évaluation des programmes scolaires
Bien que de la révision des programmes scolaires, entamée en 2021, se poursuit toujours, les premiers aspects liés à cette opération ont été constaté depuis le début de l’année scolaire 2023/2024. En effet, dans le cadre de cette révision, des mesures ont d’ores et déjà été prises à l’instar de l’introduction de la langue anglaise dès la troisième année du cycle primaire, la prise en charge de l’éducation physique et sportive par des enseignants spécialisés au niveau du primaire, l’évaluation des acquis des élèves du primaire, l’utilisation de tablettes électroniques pour alléger le poids du cartable, la publication d’une deuxième copie du manuel scolaire, ainsi que l’ajustement des horaires scolaires. Selon le ministre de l’Éducation nationale, Abdelhakim Belabed, cette révision vise à adapter les programmes éducatifs aux évolutions de la société algérienne et aux avancées scientifiques et technologiques, tout en allégeant le poids du cartable. Elle encourage, également, l’apprentissage de différentes langues étrangères pour mieux préparer l’élève à un monde de plus en plus connecté. Selon le ministre, la révision est effectuée selon un calendrier soigneusement «étudié» par le ministère, afin de rester en phase avec les développements scientifiques et technologiques rapides qui caractérisent notre époque.

La numérisation gagne plus de terrain
Il faut dire que l’année 2023 a été marquée par une grande avancée de la numérisation dans plusieurs secteurs, notamment celui de l’Éducation nationale. En effet depuis la rentrée en septembre dernier, il a été constaté une utilisation plus large de la numérisation incluant de nouveaux services en plus des examens nationaux, les concours de recrutement, les examens professionnels, la gestion administrative et quelques aspects pédagogiques. Dans le cadre de la généralisation de la politique du tout numérique « zéro papier », il est à noter que le ministère de l’Éducation a décidé, à partir de cette année, de se passer du dépôt du dossier papier pour l’inscription aux examens de BAC et de BEM. Les candidats ont été, à cet effet, appelés à remplir le formulaire d’inscription électronique, mis en place sur le système d’information du ministère et via les sites de l’Office national des examens et concours (ONEC). Le paiement électronique des droits d’inscription a également été adopté exclusivement, en utilisant la carte (Edahabia) de la Poste algérienne et en utilisant le compte du candidat.

L’entrée des tablettes numériques
Dans le cadre de la modernisation des conditions de scolarisation, visant notamment à l’allégement du poids du cartable, l’utilisation des tablettes scolaires est en train d’être généralisée, certes lentement mais sûrement. Avant la rentrée des classes en septembre dernier 1200 établissements scolaires du cycle primaire ont été dotés de tablettes numériques en plus des 1600 écoles ayant bénéficié de ces outils en 2022. En prévision de la rentrée 2024, le ministére de l’Éducation a conclu une convention avec l’Entreprise nationale des Industries électroniques (ENIE) de Sidi Bel-Abbès pour la production de 72 000 tablettes pour la prochaine saison académique. Dans ce cadre, 48 000 unités ont été produites.

Révision des statuts et des régimes indemnitaires
Fixé au 31 décembre 2023, le délai accordé à l’opération de révision des statuts particuliers et des régimes indemnitaires des travailleurs du secteur de l’Éducation a été prolongé au mois de février 2023. Confiée à une commission ad-hoc la révision des statuts constitue une étape stratégique à même de placer les fonctionnaires du secteur de l’Éducation nationale à un rang respectable au sein de la société. Il s’agit, selon le ministre Belabed, d’un statut qui devrait «améliorer» la situation socioprofessionnelle de l’ensemble des fonctionnaires du secteur. Il inclut des acquis socioprofessionnels et pédagogiques et devrait améliorer le niveau didactique de l’élève. Ce projet porte, selon les promesses du ministre, sur la révision des catégories, le volume horaire pour les trois paliers et la valorisation des diplômes acquis durant le parcours professionnel.
Ania Naït Chalal

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