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SAHARIDJ OU LA COMMUNE DESHÉRITÉE : La population s’en remet au wali de Bouira

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La commune de montagne, Saharidj, sise à quelques cinquante kilomètres à l’Est de Bouira, compte parmi ses semblables les plus marginalisées par les pouvoirs publics.

Hier, lors d’une virée effectuée dans cette municipalité qui abrite une population estimée à plus de 14 000 habitants, nous avons constaté de visu, le laisser aller dans lequel est laissé la commune de Saharidj, partie pour être l’une des destinations touristiques par excellence vu sa situation géographique étant située aux pieds de la majestueuse Lala Khadidja au cœur du parc national de Tikjda. Sur le volet touristique, une carcasse d’un hôtel réalisée depuis 20 ans déjà au col de Talarana est laissée à l’abandon. Cette bâtisse appartenant à l’Apce à été affectée il y a quelques années au ministère de la Jeunesse et des Sports en vue de son exploitation Seulement, le projet est resté sans suite pendant que son état se détériore de plus en plus. Le secteur de la jeunesse et des sports dans cette région agonise et les nombreuses infrastructures existantes se trouvent dans un état de dégradation lamentable. Le stade communal, aménagé il y a moins de cinq ans sur une colline surplombant le chef-lieu de la commune, se dégrade chaque jour davantage pour enfin changer de vocation et devenir un lieu où se rencontre chaque soir des jeunes délinquants qui s’adonnent à tous les vices.  La clôture de ce stade dont l’aménagement a englouti une importante enveloppe financière attribuée dans le cadre des PCD (plan communal de développement) est tout bonnement volatilisée tout comme les portes, les fenêtres et tous autres accessoires installés dans les vestiaires. Le même constat à été fait dans les stades de proximité réalisés dans plusieurs villages à l’image de Aggache, Ath Oualvane, Illithen et Imezdhurar.  Le stade de proximité,  récemment rénové, implanté à quelques 20 mètres du siège de l’hôtel de ville, à de son côté connu des actes de sabotages au su et au vu des élus et autres responsables municipaux sans que personne ne trouve à redire. La toute nouvelle maison de jeune, sise a un jet de pierre du siège de l’APC est laissée fermer malgré son inauguration qui remonte à près de deux ans déjà.  Cette infrastructure de jeunesse tant attendu par les milliers de jeunes de Saharidj ne sert pour le moment que de décor. Les jeunes de la région tout comme les acteurs du mouvement associatif et les représentants de la société civile ne cessent de lancer des appel au premier magistrat de la wilaya, Lakhel Ayat Abdeslem, d’effectuer une visite de travail et d’inspection dans la région afin de constater de visu l’état de « marginalisation » doù elle est laissée. Plusieurs responsables de comités de quartiers et des différentes associations de la commune de Saharidj nous diron qu’ils ont à maintes reprises solliciter le wali de la wilaya de Bouira d’effectuer une visite « chez eux ». Les manques dans cette municipalité sont constatés dans pratiquement tous les secteurs; à commencer par l’eau potable. Car en dépit des importantes sources dont les débits sont considérables, les 14 000 habitants de la municipalité continuent d’être rationnerés en cet aliment vital. Soulignons que plusieurs municipalités voisines à l’image d’Aghbalou, Machedallah, Ahnif, Chorfa et Ath Mansour sont alimentées en eau potable à partir de la phénoménale source noire sise au village Imezdhurar dans la commune de Saharidj, c’est dire que la rareté de l’eau potable dans la commune de Saharidj serait dû à la mauvaise gestion des services concernés. Quant au traveaux des différentes opérations lancées dans le cadre de l’aménagement urbain qui touche plusieurs villages et autres quartiers du chef-lieu communal, les citoyens diront “qu’ils sont bâclés » pour preuve  » les travaux d’aménagement du plus important quartier de ce même chef-lieu communal sont à l’arrêt depuis plusieurs jours et ce suite au mouvement de protestation des habitants”. Ces derniers empêchent l’entreprise réalisatrice des travaux de continuer le travail car selon eux  » les travaux effectués jusque-là ne répondent pas aux normes exigés dans le contrat du projet ». Pour toutes ces raisons la population de la commune de Saharidj invitent leur wali à effectuer une visite d’inspection dans leur région.
Omar Soualah 

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