Accueil ACTUALITÉ REPRISE DU MÉTRO D’ALGER : Les usagers s’impatientent 

REPRISE DU MÉTRO D’ALGER : Les usagers s’impatientent 

0

Pour beaucoup d’Algériens le début du déconfinement progressif et la fin des congés payés spéciaux Covid-19 signifient le retour sur les lieux de travail. Et donc, conséquemment, le retour des transports en commun.

Malgré la reprise de la circulation de beaucoup de types de transport (bus de transport urbain, taxis et tramways), les Algérois s’interrogent désormais sur l’arrêt du métro. Un moyen plus rapide, sûr, pointilleux et moins coûteux. Mais, la reprise tarde toujours à voir le jour depuis mars dernier, date de sa mise à l’arrêt par les autorités en raison des risques de propagation de l’épidémie de coronavirus, alors à son début. Idem pour les amateurs et habitués des trains, mais la reprise de ce dernier est tributaire de la reprise du transport inter-wilayas, que les autorités n’ont toujours pas autorisé. Dans les rues et espaces publics, comme sur les réseaux sociaux, les Algériens s’interrogent chaque jour sur ce moyen de transport, dont le retour au service serait synonyme, selon eux, de retour à la vie normale.
En fait, ils sont beaucoup ceux qui attendent impatiemment la reprise du service du métro, non sans incertitude. « Si l’on parle déjà d’une rentrée scolaire pour le 4 octobre, comment se fait-il qu’ils n’ont pas encore rouvert le métro à la circulation ? », s’inquiète un fonctionnaire travaillant dans l’Algérois. « Mais apparemment ce n’est pas très loin [la reprise de métro] vu que la situation [de coronavirus] est stable », ajoute un autre, plus optimiste. « Personne ne peut dire quand. Je travaille au Métro d’Alger et je n’ai aucune idée de la reprise de la circulation des rames. De toute façon, s’il y a décision de reprise de métro, ils vont l’annoncer avant à la télé et sur les réseaux sociaux », tente de réponde un autre à la même question.
C’est le cas aussi de milliers d’étudiants, enseignants et travailleurs d’universités, dont la rentrée quoique pas encore fixée augure à l’horizon. Malgré la mise à disposition du transport du personnel pour les travailleurs, le choix du métro reste privilégié, comparé aux énormes bouchons lors des heures de pointe et la durée très longue pour arriver en voiture ou en bus. « Quand pourrions nous enfin voyager en métro ? Jusqu’à plus aucun sou ne restera dans nos poches ? Nous sommes toujours dans l’attente d’une réponse ! », s’impatiente un autre, se disant être las de prendre un taxi quotidiennement pour aller à son travail, ce qui lui coûte quotidiennement une fortune. « Ça fait plusieurs semaines que le tramway d’Alger a repris la circulation, alors que ses rames bondées et la forte fréquentation n’ont pas engendré son referméture à la circulation », poursuit-il.

Absence de communication
À la veille de la réouverture de tous les lieux publics, les usagers s’interrogent sur le maintien de la fermeture du métro. Pis encore, aucun communiqué officiel émanant des hautes autorités ou du moins un communiqué de l’entreprise de gestion n’a été publié pour donner de plus amples explications sur la situation. Toutes nos tentatives, hier, de contacter l’entreprise du Métro d’Alger et la wilaya d’Alger ont été vaines. Sur son site Internet, le Métro d’Alger n’a fait montre d’aucune information sur la reprise de son activité. Même constat pour le site Internet du ministère des Transports. Des informations avaient circulé sur la réouverture de métro au mois de juin dernier, mais rien de concret. L’entreprise du Métro d’Alger avait pourtant fait savoir son protocole sanitaire prévoyant des mesures à mettre en œuvre pour éviter la saturation des rames et une éventuelle propagation de l’épidémie parmi les voyageurs, dans la perspective d’une reprise d’activité.
Le directeur de l’exploitation de l’entreprise Métro d’Alger, Ali Leulmi, avait annoncé, en juin dernier, à l’APS, que toutes les mesures, y compris les mesures de sécurité sanitaire sont fin prêtes, en cas de grande affluence, à recevoir les voyageurs dans les meilleures conditions. « Des mesures de sécurité ont été prises par l’EMA en direction des usagers et des employés afin d’éviter la propagation de la pandémie et ce au niveau des différentes stations ou à l’intérieur même des moyens de transport », avait-il fait savoir. Ces mesures sanitaires commencent au niveau des différentes stations où les usagers doivent suivre le marquage au sol pour respecter la distanciation physique, surtout au niveau des guichets de billetterie.

L’EMA attend le feu vert
Pour ôter tout risque de contamination à l’intérieur de ce moyen de transport, le nombre des sièges a été réduit tout en augmentant le nombre des rames (navettes) pour évacuer le plus grand nombre possible de voyageurs. Malgré la réduction des places assises, l’EMA a fait en sorte que les intervalles entre deux trains se limitent à quatre minutes seulement afin d’évacuer le plus grand nombre de voyageurs vers leurs destinations respectives. Les voyageurs doivent obligatoirement porter des bavettes afin de pouvoir accéder aux différentes stations de l’EMA, alors que le taux de remplissage du métro ne doit pas dépasser les 50 %. Les employés de métro devront veiller au respect de ce pourcentage. Concernant les mesures d’hygiène, les employés de l’entreprise procéderont plusieurs fois (2 à 3 fois) dans la journée à des opérations de désinfection des équipements roulants, en plus des opérations de désinfection qu’ils effectueront durant la nuit.
Hamid Mecheri

Article précédentRENTRÉE SCOLAIRE ET UNIVERSITAIRE : C’est toujours le flou !
Article suivantÉmigration clandestine : Démantèlement d’un réseau de passeurs à Aïn-Témouchent