Le directeur général de l’Institut national de santé publique (INSP) et membre du comité scientifique chargé du suivi de l’évolution de la pandémie du covid-19, le professeur Lyes Rahal, a fait part de ses fortes inquiétudes quant à l’évolution préoccupante que connait la situation sanitaire en Algérie.
S’exprimant hier sur le plateau d’une chaîne de télévision privée, le Pr Rahal, a indiqué que le nombre des contaminations au virus a franchi la barre des 300, relevant que 3600 malades atteints de Covid-19 sont actuellement hospitalisés, dont 600 à Alger, alors que 38 patients sont en réanimation. Selon lui, cette situation ne prête guère à l’optimisme, et est encore plus compliquée par le fait que l’Algérie soit loin d’atteindre l’immunité collective en raison du faible taux de vaccination contre le virus. Pire, le même intervenant craint « une catastrophe sanitaire dans les hôpitaux » où le nombre de patients pourrait dépasser la barre des 30 000, après avoir atteint lors de la troisième vague en juillet 17 000 cas. «L’Algérie est au cœur de la quatrième vague, et en cas de non-respect des mesures préventives et le maintien de la réticence à la vaccination, on ira droit vers une catastrophe humaine», a-t-il prévenu. Pour éviter une quelconque situation dramatique, le Pr Rahal a réitéré son appel à la population d’aller se faire vacciner pour stopper la propagation du nouveau variant «Omicron», et a insisté sur la nécessité de continuer de se prémunir contre le variant «Delta» qui reste le plus dangereux et le plus dominant. Rahal a tenu à assurer, à ce propos, que les vaccins qui sont disponibles en Algérie sont fiables et ont prouvé leur efficacité, contrairement, a-t-il souligné, à ce que disent certains qui veulent briser la chaîne de vaccination et plonger l’Algérie dans le chaos. Il a rappelé, dans le même contexte, que l’Algérie a entamé la première campagne de vaccination contre le coronavirus à la fin du mois de janvier 2021, et lors de la troisième vague de juillet dernier, le nombre quotidien des personnes vaccinées avait atteint 280 000. Cependant, a-t-il déploré, dès que la situation s’était quelque peu améliorée, les gens se sont détournés de la vaccination, pensant que la pandémie était derrière nous. Rappelant que la campagne de vaccination contre le coronavirus se poursuit toujours, Rahal a invité les citoyens à aller se faire vacciner pour éviter un scénario semblable à celui de la troisième vague ou même pire. Il explique que le fait de se faire vacciner sert à deux choses essentielles, à savoir la protection personnelle, et aussi pour briser la chaîne de contamination.
Ania Naït Chalal.
IL S’AGIT DE RESSORTISSANTS ALGÉRIENS VENUS DE FRANCE ET DU ROYAUME-UNI
Deux nouveaux cas du variant Omicron détectés
L’institut pasteur d’Algérie (IPA) a fait savoir dimanche que deux ressortissants algériens, venus de France et du Royaume-Uni, ont été testés positifs au variant du coronavirus (Omicron), ce qui porte à quatre le nombre de cas confirmés jusqu’ici en Algérie. Ces deux cas ont été confirmés par séquençage au niveau du Laboratoire de référence de l’Institut Pasteur d’Algérie, sur tests PCR positifs des concernés, explique l’Institut. L’Algérie enregistre ainsi, à ce jour, 4 cas confirmés de ce variant. Considérant le contexte actuel mondial d’apparition des variants du SARS-CoV 2 et de circulation du virus, il est plus qu’impératif de rester vigilant, d’adhérer à la vaccination et de respecter strictement les règles sanitaires de base, à savoir le port du masque de protection, la distanciation physique et le lavage fréquent des mains, afin de faire face à toute évolution possible, car nous rappelons que plus le virus circule, plus la probabilité d’apparition de variants est élevée, recommande l’Institut Pasteur.
Ania Nch
