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RÉFORME DE LA CONSTITUTION PROPOSÉE PAR BOUTEFLIKA : «Les constantes nationales ne seront pas touchées», selon Louh

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Le ministre de la Justice, garde des Sceaux, Tayeb Louh, est revenu, hier, lors de son intervention au forum de la Radio algérienne chaîne 1, sur l’éventuelle révision de la Constitution, proposée par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, dans la mesure où ce dernier serait reconduit à la tête de la magistrature suprême du pays.

Affirmant que les constantes nationales sont intouchables, le ministre a précisé que «les autres volets peuvent faire l’objet d’une réforme». «La conférence nationale annoncée dans la lettre-programme d’Abdelaziz Bouteflika, abordera tous les sujets, à l’exclusion des constantes nationales (arabité, islam, amazighité)», a déclaré le ministre à cet effet. Assurant que «les discussions qui seront menées dans le cadre de cette conférence nationale visent à arriver à un consensus patriotique et politique», le ministre a rappelé que ceci est conforme à ce qui a été «cité dans la lettre de Bouteflika». Donnant plus de détails quant aux changements qui peuvent être opérées, le garde des Sceaux a indiqué que «la Conférence abordera plusieurs volets dont les dossiers relatifs aux secteurs économique, social et politique». En ce sens, il a précisé qu’à l’issue de cette conférence, de nouvelles lois pourront être promulguées, si «les recommandations émises, lors des débats, le nécessitent». Ceci étant, «dans la mesure où les recommandations nécessitent une révision de la Constitution, ceci sera fait sans toucher aux constantes nationales», a précisé Louh. La lutte contre la corruption et le renforcement de l’indépendance de la Justice seront également dans le programme de cette conférence nationale, selon Louh.
Les réformes politiques, sociales et économiques seront faites pour «restaurer la confiance entre les institutions de l’état et les Algériens», a-t-il indiqué. La lutte contre la corruption se fera par «le renforcement des instances qui en sont chargées» et la consolidation de l’indépendance de la justice pourra passer par la création de «plus de dispositions que n’en contient (actuellement) la Constitution», a détaillé le ministre.

Vers une réforme «profonde» du système fiscal
Sur un autre plan, le ministre a annoncé le chantier de la réforme fiscale. Affirmant que cette réforme sera «profonde», le ministre a indiqué qu’elle «a pour but d’instaurer une réelle justice et équité sociales». Pour lui, cette réforme est «nécessaire» pour booster l’économie nationale. En ce sens, il a mis l’accent sur «l’importance d’opérer une réforme profonde du système fiscal à l’avenir, en vue de réaliser la justice et l’équité pour tous les Algériens et Algériennes», ajoutant que « la réforme du système bancaire est également un impérative pour booster le développement économique et construire une économie génératrice de richesses et d’emplois dans la transparence totale ».
Tout en notant que l’employé paie plus de taxes que certains qui ont des revenus plus importants, le ministre a précisé que ceci permettra aux employés de percevoir des salaires plus élevés. Par ailleurs, le ministre a plaidé à revoir certaines pratiques de gestion dans le secteur économique. Pour lui, les entreprises publiques doivent être gérées par des «principes purement économiques et non administratives». «Ceci n’est pas synonyme de privatisation», a-t-il tenu à assurer.
Lamia Boufassa

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