Le Directeur technique national, Réda Zemmouri, a estimé que les chances de qualification des nageurs algériens aux prochains Jeux olympiques d’été, Paris 2024, sont « intactes », en dépit d’une participation « moyenne » aux Mondiaux 2024 de natation, clôturés dimanche à Doha (Qatar), L’Algérie a pris part à ces Mondiaux avec Jaouad Syoud et Oussama Sahnoune chez les messieurs, ainsi qu’Amel Mélih chez les dames, mais aucun d’entre eux n’a réussi à réaliser les minima de qualification aux JO, aussi bien en (A) qu’en (B).
« Ces Mondiaux représentaient beaucoup plus une phase préparatoire pour nos nageurs, qui cherchaient tout d’abord à améliorer leur rendement, avant de s’attaquer à la réalisation des minima de qualification aux JO », a déclaré Réda Zemmouri à l’APS. « Dans l’ensemble, le rendement de nos athlètes a été relativement moyen lors de ces Mondiaux. A titre d’exemple, et même s’il a réussi à atteindre les demi-finales du 200 mètres/quatre nages, Syoud a été assez loin de son meilleur chrono sur la distance (1:58.12), puisqu’il s’est contenté de 2 min 00 sec et 11 cent à Doha. J’ai longuement discuté avec lui à ce propos, et il m’a expliqué que si son rendement n’a pas été optimum, c’est parce qu’il sort à peine d’une longue phase préparatoire, pendant laquelle la charge de travail a été relativement importante » a-t-il dévoilé. Le DTN a tenu cependant à souligner que la 11e place décrochée par Syoud représentait « une performance par rapport aux précédents Mondiaux », pendant lesquels le nageur algérien s’était contenté de la 27e place. « Cette progression représente un fait encourageant » en prévision des importantes échéances à venir. Syoud (24 ans) a disputé quatre courses à Doha, dans lesquelles il n’a pas réussi à passer la phase de séries, à l’exception de sa spécialité de prédilection, le 200 mètres/quatre nages, en se qualifiant pour les demi-finales, où il avait pris la huitième et dernière place de sa course, avec un chrono de 2:00.11″. Il a terminé 11e mondial, sur un total de 16. Dans les autres spécialités, le rendement de Syoud a été moins bon, notamment, sur le 400 mètres/quatre nages, où il s’était contenté d’un chrono de 4:23.66″. Le DTN a été tout aussi déçu par le rendement d’Oussama Sahnoune, qui a été éliminé dès le premier tour sur le 50 mètres/papillon, même si sur le plan personnel, le nageur a considéré que le chrono de 24:32″ qu’il avait réalisé ce jour-là était relativement encourageant. « Sahnoune se trouve actuellement au Brésil pour peaufiner sa préparation, et améliorer son rendement », ajoutés Zemmouri, ayant dressé le même bilan concernant le rendement d’Amel Mélih, qui selon lui « n’a pas obtenu les résultats escomptés », même s’il considère qu’elle « méritait mieux, vu les efforts fournis ». Quoique, le DTN a tenu à faire savoir qu’il avait « toujours foi » en les capacités de ces trois nageurs, ajoutant qu’ils « disposent encore de suffisamment de temps pour décrocher une qualification aux JO de Paris », car les délais sont toujours ouverts, et le resteront jusqu’à la fin du mois de juillet prochain.
En effet, pendant ladite période, les nageurs algériens devraient participer à plusieurs compétitions qualificatives, dont les Jeux Africains, prévus du 8 au 23 mars au Ghana, ainsi que le Championnat d’Afrique open, qui se déroulera au mois de mai en Angola. Plus de 2600 nageurs et nageuses, représentant 201 pays, de différents continents, ont participé aux Mondiaux 2024 à Doha. Une première historique pour se pays, ayant offert à certains athlètes l’occasion de se qualifier aux JO 2024, prévus du 26 juillet au 8 août. Le programme de compétition de ces Mondiaux qataris a comporté un total de six disciplines, dont cinq olympiques, à savoir : la natation, la plongée, le water-polo, la natation synchronisée et la nage en eaux libres.
