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RÉALISATION DE L’INITIATIVE DE LA « CEINTURE ET DE LA ROUTE » ET DU PLAN TRIENNAL DE COOPÉRATION : Alger et Pékin passent à l’acte

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L’Algérie et la Chine ont signé deux plans pour la consolidation du partenariat stratégique global. L’acte intervient à quelques jours du sommet sino-arabe et celui des BRICS prévu en janvier. Le tout dans un contexte mondial marqué par un profond bouleversement géostratégique.

La signature, via visioconférence, est intervenue entre le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra et le président de la Commission nationale du développement et de la réforme en Chine, He Lifeng, a indiqué un communiqué du ministère algérien des Affaires étrangères précisant que les deux accords portent sur le « Plan exécutif pour la concrétisation conjointe de l’initiative de la Ceinture et de la Route » et sur le  « Plan triennal de coopération dans des domaines clés 2022-2024 », entre les deux pays. Il faut rappeler, dans ce cadre, que le partenariat stratégique entre Alger et Pékin ne date pas d’aujourd’hui et qu’une convergence des points sur des questions internationales et régionales les lie depuis des années.  La signature de ces deux accords intervient dans un contexte mondial particulier marqué par les signes de changements géostratégiques profonds induits par le conflit en Ukraine et la crise énergétique en Europe. Il faut rappeler qu’elle intervient également quelques semaines avant la tenue du sommet Chine-Pays arabes prévu en Arabie saoudite, et à moins d’un mois de la rencontre du groupe des BRICS ( Brésil-Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) qui doit entériner la demande de l’Algérie d’intégrer le groupe.    Le communiqué du ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger précise que le Plan exécutif pour la concrétisation conjointe de l’Initiative de “la Ceinture et de la Route” se veut un autre élément  pour approfondir la coopération dans le cadre de l’Initiative de « la Ceinture et de la Route » à laquelle l’Algérie a adhéré en 2018. Pour sa part, le Plan triennal de coopération dans des domaines clés, 2022-2024, est un autre mécanisme pratique parmi les mécanismes bilatéraux mis en place pour développer la coopération dans les principaux domaines économiques prioritaires dans la politique de développement des deux pays. La signature de ces deux documents importants intervient après la signature, le 8 novembre dernier,  par les deux parties, du 2e Plan quinquennal de coopération stratégique globale 2022-2026, en concrétisation de la volonté commune renouvelée et forte du président de la République, Abdelmadjid Tebboune et  son homologue chinois, Xi Jinping, « en vue d’impulser un nouveau souffle au partenariat bilatéral, ce qui permettra de réaliser davantage de progrès et de prospérité et de renforcer le développement économique et social durable, au service des deux peuples amis », souligne le communiqué.

Convergence des vues sur les grandes questions géostratégiques
Il faut rappeler, par ailleurs, que  Alger et Pékin,  partagent le même point concernant la réforme de l’ONU, notamment le Conseil de sécurité pour le mettre hors de portée de l’hégémonie des grandes puissances occidentales et pour lui assurer une action plus juste et plus contraignante en matière d’application de ses résolutions notamment dans le domaine des causes des peuples en lutte pour leur indépendance ou leur droit à l’autodétermination. Pékin soutient, par ailleurs, l’appui à l’élection d’un pays africain en qualité de membre permanent de ce conseil. Il faut rappeler que depuis sa création, le Conseil de sécurité est composé de cinq membres permanents (Chine, Russie, USA, France et Grande Bretagne) et de représentants de 10 pays, avec un statut non permanent,  élus par l’Assemblée générale de l’ONU pour un mandat de deux ans. Ce qui constitue une inégalité en matière de droit international que tentent de réparer plusieurs pays, dont l’Algérie et la Chine, qui appellent à l’octroi à l’Afrique d’un siège de membre permanent dans ce Conseil.  Le même document, rendu public lundi par le ministère des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger rappelle par ailleurs que cette signature intervient dans  le cadre de la consolidation du partenariat stratégique global en cours entre l’Algérie et la République populaire de Chine et du renforcement des relations historiques entre les deux pays amis dans divers domaines.
Slimane B.

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