Plus de 1.000 habitants des provinces de l’Ituri et du Nord-Kivu, dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC), ont été tués depuis le début de l’année, a indiqué jeudi le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU (BCAH).
« Le BCAH est profondément préoccupé par la poursuite des attaques visant les civils dans les territoires de Beni et de Luberon, au Nord-Kivu, ainsi qu’en Ituri », at-il déclaré, signalant que « depuis le début de l’année, plus de 1.000 personnes ont été tuées dans ces provinces, d’après les informations de nos partenaires ». A Beni et à Luberon, environ 400.000 habitants ont dû fuir leurs foyers. Le secteur de la santé a été gravement touché: depuis le début de 2025, au moins 6 établissements de santé ont subi des attaques. Depuis 2024, pas moins de 28 établissements de santé ont été endommagées et plus de la moitié restent hors service, privant près de 150.000 personnes d’un accès aux soins essentiels. Les attaques des groupes armés « détériorent l’agriculture et réduisent les flux commerciaux, déstabilisant les marchés locaux », est-il précisé. L’ONU rappelle que la RDC figure parmi les pays les plus durement touchés par l’insécurité alimentaire, particulièrement dans l’est. Près de 25 millions de personnes – plus de 20% de la population – sont confrontées à une insécurité alimentaire sévère. Selon les prévisions, ce chiffre pourrait atteindre 27 millions au premier semestre 2026. Le BCAH a exhorté les parties au conflit à respecter le droit humanitaire international et à assurer la protection des civils et des infrastructures. Depuis le début de 2025, les éléments du Mouvement du 23 mars (M23) poursuivent leur offensive dans l’est du pays. Les rebelles du M23 ont pris et contrôlent de vastes territoires dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu, y compris leurs chefs-lieux, Goma et Bukavu.
R. I.












































