Rafik Saïfi, qui a vu sa carrière prendre une autre dimension sous la coupe de Christian Gourcuff, est le mieux placé pour nous parler du nouvel entraîneur national. D’ailleurs, il ne tarit pas d’éloges sur le technicien breton. De prime à bord, il parle du choix du président de la FAF porté sur Gourcuff et il l’approuve : «C’est un choix qui a été étudié et réfléchi. Gourcuff a les compétences nécessaires pour assurer la continuité avec l’Équipe nationale qui a fait une bonne prestation en Coupe du monde. C’est un entraîneur qui n’a pas peur du travail, car il aime ce qu’il fait», dit-il.Et de poursuivre : «J’ai connu Gourcuff le technicien, mais aussi l’homme. J’ai, d’ailleurs, appris beaucoup de choses avec lui. C’est quelqu’un qui ne fait pas de distinction entre les joueurs. Seul le meilleur joue. C’est sa philosophie de travail. Il aime le beau jeu. Il ne parle pas beaucoup, il fait ses preuves sur le terrain. Vous savez, quand on a une équipe de 24 joueurs avec chacun son caractère, il est clair qu’on n’est pas là pour aimer tel ou tel joueur. Mais pour gérer le groupe et développer un beau jeu pour aboutir à un bon résultat. C’est sur la base des résultats qu’on juge un entraîneur».Evoquant la nomination de son ancien partenaire à Lorient et en équipe nationale, Yazid Mansouri, au poste de manager général des Verts, il enchaine : «Yazid connait Gourcuff et c’est un ancien joueur de l’Équipe nationale. Il peut apporter un plus. Je lui souhaite d’ailleurs beaucoup de succès et de réussite. S’il a été choisi, cela veut dire qu’il a les qualités et les compétences nécessaires».Concernant la rumeur qui court à propos de sa possible désignation dans le poste d’entraîneur national adjoint, Saifi nie avoir eu quelque chose de concret à ce propos : «Il est vrai que j’ai gardé contact avec Gourcuff car il était mon entraîneur à Lorient. Mais nous n’avons jamais parlé de cela. Il n’y a eu ni discussions, ni rien à ce sujet», précise-t-il.
Par ailleurs, l’ancienne coqueluche de la sélection nationale reconnait que le nouveau coach doit découvrir les joueurs et connaître leur mentalité. Car sur le plan du jeu, il a déjà eu l’occasion de les voir à l’œuvre. Ensuite il devra instaurer un système de jeu. Cela nécessite du temps. Mais il devra faire vite, les éliminatoires sont pour bientôt et la CAN est dans quatre mois.Il se montre, en outre, optimiste quant aux chances des Fennecs de jouer les premier rôles lors de la prochaine CAN, mais à condition que ses joueurs gardent les pieds sur terre et redescendent vite de leur nuage brésilien.
«L’équipe doit garder les pieds sur terre, oublier le Mondial et ouvrir une nouvelle page. Il faut écrire l’histoire en remportant cette CAN et nous avons les moyens pour cela. On a des joueurs de qualité, il faut juste se mettre au travail», conseille-t-il.
Hakim S.